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Droits fonciers au Burkina : Des acteurs réfléchissent à la sécurisation durable des terres au profit des femmes

Publié le vendredi 19 août 2022 à 08h00min

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Droits fonciers au Burkina : Des acteurs réfléchissent à la sécurisation durable des terres au profit des femmes

Ouagadougou abrite, les 18 et 19 août 2022, un atelier sur la contribution des organisations de la société civile (OSC) et des collectivités locales à la sécurisation durable des terres au profit des femmes. Cet atelier, organisé par la fondation Konrad Adenauer Stiftung, se tient dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Un seul monde sans faim-Les droits fonciers de la femme en Afrique de l’Ouest ». La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par la directrice générale du genre, Dr Honorine Ouédraogo ce jeudi 18 août.

L’objectif global de cet atelier sur la contribution des Organisations de la société civile (OSC) et les collectivités locales à la sécurisation durable des terres en faveur des femmes, c’est de faire l’état des lieux des droits fonciers de la femme dans le contexte actuel et de proposer des stratégies de résilience à son profit.

Dr Honorine Ouédraogo, directrice générale du genre

Durant deux jours, les différents acteurs se pencheront spécifiquement sur l’état des lieux des droits fonciers dans le contexte d’insécurité et analyseront les aptitudes des collectivités locales et des OSC dans le processus des plaidoyers et de la sécurisation des droits fonciers de la femme en milieu rural. Il sera également question pour eux de définir les stratégies pour faciliter la gestion des ressources et proposer des financements opérationnels et réalistes pour le développement des activités génératrices de revenus.

Cet atelier, il faut le rappeler, se tient dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Un seul monde sans faim-Les droits fonciers de la femme en Afrique de l’Ouest ». Un projet mis en place depuis six ans dans trois pays de l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Bénin et Togo). Par ailleurs, en plus des objectifs spécifiques suscités, les participants analyseront les contraintes et difficultés auxquelles les femmes restées dans leurs localités respectives et les déplacées internes font face afin de garantir leurs droits fonciers et posséder des terres. Ce, dans le but d’assurer leur sécurité alimentaire.

Vue des participants

C’est ainsi que la directrice générale du genre, Dr Honorine Ouédraogo a rappelé dans son allocution d’ouverture que la problématique des enjeux liés a la sécurisation des terres agricoles et aux activités connexes au profit des femmes est une condition préalable pour relever le défi de la pauvreté, du développement durable et de la bonne gouvernance. « C’est pourquoi, en décidant d’apporter votre contribution sur l’état des lieux des droits fonciers en milieu rural, vous apportez votre contribution à l’épanouissement de la population dans le contexte d’insécurité », a-t-elle fait comprendre aux organisateurs.

Une photo de famille pour marquer leurs apports à la question des droits fonciers des femmes au Burkina

La tenue de cet atelier était aussi l’occasion pour le coordonnateur national de la fondation Konrad Adenauer Stiftung, Dr Dramani Ouédraogo, de rappeler qu’au Burkina Faso, les femmes assurent 60 % de la production agricole, mais perçoivent seulement 4,3% des revenus agricoles. C’est donc pour réfléchir et recevoir de chacun d’eux en qualité d’experts, leurs apports sur la « la contribution des OSC et des collectivités locales à la sécurisation durable des terres au profit des femmes dans un contexte de défis sécuritaires que se tient le présent atelier.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2022 à 13:22, par EBENEZER En réponse à : Droits fonciers au Burkina : Des acteurs réfléchissent à la sécurisation durable des terres au profit des femmes

    ’’Dr Dramani Ouédraogo, de rappeler qu’au Burkina Faso, les femmes assurent 60 % de la production agricole, mais perçoivent seulement 4,3% des revenus agricoles’’. Ces statistiques peuvent être fiables.
    Pour relever ce challenge( octroi des terres aux femmes) dans tout le plateau central mossi, il faudra que L’État burkinabè nationalise d’abord toutes les terres sinon son application rencontrera de sérieuses difficultés par contre dans la partie ouest du Burkina Faso, cela semble fort facile car il semble que les femmes y jouent les premiers rôles.
    L’une des conséquences néfastes de l’octroi définitif des terres aux femmes sera la disparition à long terme du patriarca dans les villages et faubourgs du Burkina Faso entrainant une destructuration des sociétés moaga,peulh, bissa, yaana (etc...) pour ne citer que celles là.
    En ce qui concerne le Togo et le Bénin je ne peux me prononcer car je n’ai aucune connaissance des réalités de ces pays.

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