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Investiture de Blaise Compaoré : Et de trois

Publié le mercredi 21 décembre 2005 à 10h29min

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Le candidat Blaise Compaoré a été investi président du Faso hier mardi 20 décembre 2005. Cette installation, qui a eu lieu lors d’une cérémonie solennelle devant 11 chefs d’Etats africains (voir coulisses), s’est tenue dans la salle de conférences de Ouaga 2000.

Il suffit de fouiller les archives pour se rendre compte que le candidat qui a été investi hier n’est pas un novice des prestations de serment. Dans notre édition N° 3070 du jeudi 26 décembre 1991, nous écrivions : « Elu le 1er décembre, le président de la IVe République, Son Excellence Blaise Compaoré, a prêté serment mardi dernier, veille de la célébration de la fête de la Nativité.

Avant de remettre la liste de ses biens au vice-président de la Cour suprême, M. Komi Sambo Antoine, Blaise Compaoré a donc prêté le serment de ne servir que le peuple burkinabè pendant son septennat ». Ensuite, ce sera le deuxième septennat de l’enfant terrible de Ziniaré, en 1998, avec une prestation de serment qui s’est tenue sur fond de grande grogne sociale, consécutive à la mort du journaliste Norbert Zongo.

L’Observateur Paalga, qui avait été encore le témoin de l’époque, écrivait sous la plume du reporter du jour, Paul Dédoui, que « Le président Blaise Compaoré, qui a recueilli 87,25% des voix lors de la présidentielle du 15 novembre 1998, et de ce fait a rebeloté pour un second mandat de 7 ans, a sacrifié au rituel hier 21 décembre à la Maison du peuple, pleine à l’occasion comme un œuf. C’était lors d’une audience solennelle présidée bien sûr par le président de la Cour suprême, M. Komi Sambo Antoine ».

Hier, dans la matinée, c’était une autre prestation de serment du genre, à quelques différences près : contrairement à la première investiture, qui a eu lieu au Palais de justice et la seconde, à la Maison du peuple, celle de ce 3e mandat s’est tenue avec plus de faste. La prestation de serment a eu lieu dans la salle de banquets de Ouaga 2000 qui, pour l’occasion, brillait de tous ses lustres.

Exit également la Cour suprême d’antan. La structure légale qui a installé le nouveau président s’appelle désormais Conseil constitutionnel, avec pour président, M. Drissa Traoré. C’est donc devant ce dernier, qui avait à ses côtés les neuf membres du Conseil, que le nouvel élu, le bras droit levé, a prononcé les phrases suivantes : « Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ».

Après, le nouveau président fraîchement installé remettra la déclaration écrite de ses biens, qu’il avait dans la poche, au président du Conseil constitutionnel. Certainement que c’est la taille du document qui tenait dans une poche qui a suscité le commentaire amusé suivant de M. Drissa Traoré : « C’est petit hein ! ».

Après la décoration de Blaise du collier de « Grand maître des Ordres burkinabè » par le grand chancelier Mamadou Djerma, ce fut une longue procession des personnalités pour féliciter le nouveau président du Faso. Les Premières dames, avec à leur tête l’épouse du chef de l’Etat, Mme Chantal Compaoré, eurent l’honneur d’être les premières à faire des accolades à Blaise Compaoré. S’en suivit la photo de famille pour la postérité à côté de celui qui décidera du destin, pendant les cinq ans à venir, des habitants du pays des hommes intègres.

Issa K. Barry et Hamidou Ouédraogo

L’Observateur

P.-S.

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