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Lutte contre la cécité au Burkina : Le ministère renforce les capacités des attachés de santé en ophtalmologie sur la correction des vices de réfraction

Publié le lundi 8 août 2022 à 21h00min

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Lutte contre la cécité au Burkina : Le ministère renforce les capacités des attachés de santé en ophtalmologie sur la correction des vices de réfraction

Le ministère en charge de la santé avec l’appui de l’ONG « Light for the world » et CBM Global organise une session de formation du 8 au 28 août 2022 pour renforcer les compétences des infirmiers spécialisés en ophtalmologie. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce lundi 8 août à Ouagadougou sous la présidence du directeur général de la santé publique, Emmanuel Séni.

« Plus de 4 milliards de personnes dans le monde sont touchées par des vices de réfraction et environ 2 milliards sont atteintes de déficience visuelle » a laissé entendre le directeur général de la santé publique, Emmanuel Séni d’entrée de jeu. Pour lui, les troubles de la vision constituent un problème majeur de santé publique dans le monde et au Burkina Faso en particulier. Malheureusement, regrette le premier responsable, l’offre de soin en la matière est largement insuffisante au Burkina. A l’écouter, 60% des besoins en compensation des vices de réfraction ne sont pas satisfaits et la plupart des patients concerne des enfants en âge scolaire (15 à 25 ans).

Emmanuel Séni, directeur général de la santé publique

A cela, s’ajoute, le non recrutement effectif des optométristes dans les structures de santé. A cet effet, il a indiqué que sur dix malades ayant besoin de ce type de soins, environ sept sont réalisés par les attachés en ophtalmologie. « Doter les attachés de santé en ophtalmologie en compétence pour la correction des vices de réfraction est essentiel pour soulager les populations dans leur quête de soin » a-t-il conclu.

De l’avis du formateur, spécialiste des questions oculaires, Dr Pathé Sankara, par ailleurs chef de service du Centre national de lutte contre la cécité au Burkina Faso cette session de formation revêt un intérêt capital dans la mesure où les optométristes sont en nombre très insuffisant (4 à 5) et les médecins spécialistes en ophtalmologie sont beaucoup sollicités.

Dr Pathé Sankara, chef de service du Centre national de lutte contre la cécité au Burkina Faso

Du coup, ce sont aux attachés de santé que revient la tâche d’effectuer les corrections des vices réfractaires (80%). Or, explique-t-il, le besoin de la lunetterie au Burkina Faso est chiffré entre 40 et 60% de la population et les attachés ne disposent pas dans leur formation de base des compétences requises pour bien rendre le service. C’est pourquoi, précise-t-il, les autorités sanitaires ont jugé de renforcer leurs compétences pour le bonheur de la population.

Pour rappel, il faut entendre par vices réfractaires les défauts liés à la vue et qui demandent un recours à la lunetterie pour être corrigés. La correction de ces maux peut se faire aussi par des chirurgies réfractives et des lentilles de contact.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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