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Crise humanitaire : Médecins sans frontières lance un S.O.S pour la ville de Sebba

Publié le jeudi 28 juillet 2022 à 22h50min

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Crise humanitaire : Médecins sans frontières lance un S.O.S pour la ville de Sebba

Ce jeudi 28 juillet 2022, Médecins sans frontières (MSF), a organisé une conférence de presse à Ouagadougou pour attirer l’attention sur la situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso de façon générale, et la crise que vit la province du Yagha, la ville de Sebba précisément.

La dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso va crescendo depuis 2016. Des organismes humanitaires et médicaux tels que Médecins sans frontières (MSF) sont déployés dans les régions les plus touchées par l’insécurité pour venir en aide aux victimes.

Selon, le chargé de mission de MSF, Ulrich Crépin Namfeibona, depuis la fin du mois de juin 2022, la quasi-totalité de la province du Yagha, et plus particulièrement la ville de Sebba, est isolée, sans réseau téléphonique ni possibilité d’emprunter les routes pour approvisionner la population.

Ulrich Crépin Namfeibona, chargé de mission de MSF

Il a indiqué que la ville de Sebba a besoin d’une aide urgente sur le plan médical et sur le plan humanitaire. Il a affirmé que si rien n’est fait pour soulager les personnes déplacées internes de la zone, le pire est à craindre. En effet, selon lui, la situation de Sebba interpelle tout le monde et MSF est préoccupée par cette situation.
« La ville de Sebba est de plus en plus isolée. L’axe qui relie cette ville à la ville de Dori est de plus en plus coupé de la région et la population se retrouve aujourd’hui dans une situation où elle est isolée », s’inquiète M. Namfeibona.

Avant d’ajouter que « les besoins sont un manque criard de nourriture pour la population. Les gens se nourrissent avec des feuilles, tous les jours. Il y a un manque de produits de première nécessité pour pouvoir se nourrir. Donc si vraiment rien n’est fait pour donner de quoi se nourrir à cette population, nous pensons que dans les jours à venir, nous pourrions assister à une catastrophe, une crise nutritionnelle qui va vraiment frapper beaucoup plus les enfants et peut-être les adultes qui n’ont rien à manger », a-t-il déploré.

MSF annonce qu’il prépare une mission d’évaluation dans la ville de Sebba, où aucun acteur humanitaire n’est actuellement présent, en collaboration avec les autorités sanitaires et l’action sociale de la région du Sahel. Des mesures sont par ailleurs nécessaires pour prévenir, voire réduire les risques d’infections respiratoires, de maladies diarrhéiques et de paludisme, mais également pour fournir une protection à de nombreuses personnes dans un état de grande vulnérabilité.

La responsable de plaidoyer de MSF au Burkina Faso, Oumy Ba, a confié que de nombreuses personnes déplacées se trouvent dans une situation critique. Certaines dorment au stade régional de Kaya, à la belle étoile, dans les espaces publics ou auprès de familles d’accueil particulièrement démunies. Cependant, la saison des pluies risque d’augmenter le niveau des besoins, toujours selon elle.

Oumy Ba,responsable plaidoyer MSF

« Ainsi la réponse en abris est restée marginale au Burkina Faso, avec seulement 10% des besoins en abris d’urgence couverts, soit 4 883,9 sur 48 839 ménages pour la période de janvier à avril 2022. Les régions les plus impactées sont les régions du Sahel, du Centre-nord, du Nord et de l’Est », a-t-elle laissé entendre.

Cette perspective dit-elle, est particulièrement crainte par les personnes installées dans les zones inondables et celles logées dans d’anciens abris d’urgence précaires.
Pour rappel, Médecins sans frontières est une organisation médicale et humanitaire implantée au Burkina Faso depuis plus de 20 ans. Elle apporte une aide d’urgence aux communautés touchées par les conflits armés, les catastrophes naturelles, les épidémies ou qui n’ont pas accès aux soins de santé.

Patricia Coulibaly
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 juillet 2022 à 04:55, par HUG En réponse à : Crise humanitaire : Médecins sans frontières lance un S.O.S pour la ville de Sebba

    Il faudrz que le mpsr nous emmene la paix C est leur raison d etre.L heure du bilan de 5 mois approche a grand pas.Les travalleurs de l action sociale risquent leur vie dans la prise en charge des personnes deplacés internes et ppourtant ils vont partie des parents pauvres de la fonction publique, est ce que cela est normal ?

  • Le 29 juillet 2022 à 09:32, par NONGMA En réponse à : Crise humanitaire : Médecins sans frontières lance un S.O.S pour la ville de Sebba

    Il ya urgence à Sebba. Pas de nourriture pour la population qui se nourrit de feuille ??? Et avec ça c’est organiser le SIAO qui est au programme. Il faut avoir des priorités pour pouvoir avancer. Mon pays va très très mal

  • Le 29 juillet 2022 à 10:01, par Juste En réponse à : Crise humanitaire : Médecins sans frontières lance un S.O.S pour la ville de Sebba

    " les besoins sont un manque criard de nourriture pour la population. Les gens se nourrissent avec des feuilles, tous les jours". Ce sont des révélations qui donnent le froid ; il y a des Burkinabê qui vivent les époques mediévales et pendant ce temps la bière coule à flot à Ouaga, les maquis continuent de se remplir de jour comme de nuit. Nous avons touché le fond en terme de banalisation de la vie humaine dans ce pays ; les terroristes sont mauvais mais nous, nous sommes pires. Si vraiment il n’y a pas de solution, est ce qu’il n’est pas envisageable de céder le pays aux groupes terroristes et demander à la population de changer de mode de vie pour s’adapter ? On ne peut pas laisser une partie de nous même dans des conditions inhumaines et rentrer nous coucher avec nos femmes et nos enfants sans faire de mauvais rêves. Notre armée est défaillante sur le terrain, la politique politicienne a miné la vie en communauté, les nouvelles autorités n’ont pas fini de se partager les postes à Ouaga....ET LES POPULATIONS SOUFFRENT. On fait comment ?

  • Le 29 juillet 2022 à 12:00, par Indigné En réponse à : Crise humanitaire : Médecins sans frontières lance un S.O.S pour la ville de Sebba

    Chaque burkinabé a le devoir de se prononcer sur la situation sécuritaire précaire au Burkina Faso. Que les nouvelles autorités sachent que les populations des zones affectées par l’insécurité pourraient malgré eux rejoindre le camp des malfaiteurs pour assurer leur survie car ces populations auront le sentiment d’avoir été oubliés par Ouagadougou. C’est ce sentiment qui pousse les populations des régions reculées du pays à accepter l’offre des malfaiteurs contre leurs frères des zones moins reculées de la capitale. Si nous nous taisons, nous risquons de ne plus pouvoir circuler paisiblement à Ouagadougou. Que le seigneur nous sauve et sauve le Burkina Faso.

  • Le 29 juillet 2022 à 12:28, par ollo En réponse à : Crise humanitaire : Médecins sans frontières lance un S.O.S pour la ville de Sebba

    Les burkinabè de Ouagadougou sont occupés pour le pardon et le retour des exilés de la Côte d’Ivoire. Ils n’ont pas votre temps. Voyez la débauche d’énergie et d’argent autour des questions de réconciliation et de retour au pays des gens supposés être comme vous !!! Voyez-vous, ils n’ont pas eu le temps pour Bourasso, Namissigma, Gomboro, Djibo ! …Nous avons le sentiment d’avoir vraiment atteint le fond. Ça fait trembler le fait d’apprendre que quelqu’un comme nous à qui appartient aussi ce pays, manque de tout pendant que d’autres ont tout et s’amusent même avec. Imaginez quel soulagement peut apporter DEUX MILLIONS DE FRANCS CFA aux populations de certaines localités en ces temps qui courent. Si le sursaut national n’est pas pour maintenant, pour quel temps le sera-t-il ?????????????????

  • Le 29 juillet 2022 à 17:04, par kladjou En réponse à : Crise humanitaire : Médecins sans frontières lance un S.O.S pour la ville de Sebba

    Je n’ai pas de mots rien que la mort dans l’âme.
    Quand on regarde la télé le soir on se croirait dans un autre pays. Tout se passe comme si le pays ne vivait pas de telles catastrophes. On a fini par tout banaliser, la souffrance ou la détresse de l’autre, n’émeut personne dans ce pays même ceux qui y ont la charge.
    Vivement que les Jihadistes arrivent à Ouaga. Ils commenceront certainement par détruires les buvettes/bars et autres lieux de débauches et tous nous allons porter les patalons de nos petits frères, ici, interdiction de se raser la barbes et vos filles de joie et autres putes pompeusement appelé maitresses seront dans les bourka sinon passeront pas la guillotine des fous de Dieu. Bande d’inconscients et d’irresponsables tchrrr !!!!

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