ville de Taïwan, a été installé dans ses fonctions le 5 mai 2005 par l’ambassadeur du Burkina Faso à Taipei. Cette nomination n’est pas le fruit du hasard. D’abord, M. Ray est un homme qui a le sens des affaires : il est le président fondateur du Groupe « The Southern Paper Corporation », une société de taille moyenne qui produit et distribue du papier de toutes les qualité. Elle possède 40% du marché de papier dans l’île, notamment tous les principaux quotidiens et journaux du pays s’approvisionnant chez elle.

Le Groupe a créé des filiales aux USA, en Corée du Sud, en Chine continentale et en Indonésie. Ensuite, à écouter l’ambassadeur du Burkina en Chine, à travers plusieurs échanges avec les opérateurs économiques de Taïwan, celui qui est devenu aujourd’hui notre consul dans le Sud du pays marquait un vif intérêt pour l’Afrique, particulièrement pour le pays des Hommes intègres. « Nous l’avons donc proposé à nos plus hautes autorités, qui l’ont nommé », fera remarquer son accompagnant.

La mission que s’est assignée le consul honoraire est de contribuer à la promotion des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays, précisément dans les domaines économique, culturel, scientifique et artistique. Mais qui dit consul honoraire pense surtout « relations d’affaires ». Etant un opérateur économique qui a réussi, son objectif sera d’inciter les opérateurs économiques taïwanais à venir investir ici et du même coup, à développer un partenariat avec les hommes d’affaire du Burkina. Son voyage au Burkina est, comme qui dirait, une préparation du terrain avant de revenir plus en force avec des hommes d’affaires de son pays. Dès son arrivée, il a visité certains ministères comme ceux du Commerce et des Affaires étrangères, et la Chambre de Commerce et d’Artisanat du Burkina Faso.

Le voyage du grand industriel du papier qu’il est, aurait un goût d’inachevé si jusqu’à son départ, le visiteur n’échangeait avec des personnes-ressources, sur l’approvisionnement de notre pays en papier. Et qui peut mieux parler de papier si ce ne sont les plus grands consommateurs comme le quotidien l’Observateur Paalga par exemple ? Après l’accueil par le directeur de publication et une brève entrevue, c’était aussitôt le tour au pas de course pour visiter les différents services du journal.

S’en est suivi un petit échange avec les journalistes présents dans les locaux du journal. Le clou de la soirée sera la signature du Livre d’or du journal...en chinois, et les échanges de cadeaux. Le consul honoraire s’en retournera avec des exemplaires de l’Observateurs Paalga et de l’Observateur Dimanche. Le responsable du journal, quant à lui, recevra des mains du visiteur un stylo joliment emballé dans son boîtier. Un cadeau d’autant plus lourd de symbole que, précisera le donateur, la maison qui le fabrique aurait un siècle d’existence.

Issa K. Barry

Observateur Paalga