Dans l’optique d’accompagner le gouvernement de la transition à mener à bien sa mission, la CEDEAO a entrepris d’échanger avec les premiers responsables du Burkina Faso pour que les actions à mener soient conjointes. Ainsi, après le tête-à-tête entre Umaro Sissoko Embalo, président bissau-guinéen et président en exercice de la CEDEAO, et Paul Henri Sandaogo Damiba, le gouvernement de la transition a, à son tour, échangé avec Umaro Embalo au sujet de la situation nationale.

Plus précisément, il était question du compromis trouvé à l’issue du sommet d’Accra (Ghana), qui consacrait la réduction de la durée de la transition au Burkina Faso de 36 à 24 mois. « Nous avons échangé sur le compromis auquel nous sommes parvenus et qui a été acté par le sommet de début juillet », dit le Premier ministre burkinabè Albert Ouédraogo.

Etait par ailleurs inscrit à l’ordre du jour, la question du mécanisme de suivi et d’évaluation de la transition. « Nous nous sommes accordés sur les indicateurs, le format et les contours de ce mécanisme », confie-t-il. Et pour se faire, un comité d’experts aura à charge de produire un format définitif.

Toujours pour ce qui est du mécanisme qui sera mis sur pied, le Premier ministre burkinabè précise qu’il s’agira d’une entité réduite : « Le Burkina Faso, la CEDEAO, l’Union africaine et bien d’autres acteurs » seront associés pour créer un cadre de dialogue avant l’établissement des résultats de suivi.

Erwan Compaoré
Lefaso.net