Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d’Etat Yéro Boly
« Défis, enseignements et partage d’expériences dans la gestion politique de la crise sécuritaire au Sahel ». C’est autour de ce thème que l’Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité (OCGS) tient, les 21 et 22 juillet 2022 à Ouagadougou, avec le soutien de l’ambassade royale du Danemark au Mali, une conférence régionale afin de procéder à une évaluation globale de la situation sécuritaire dans le Sahel et à l’analyse des défis et enseignements pour déterminer des réponses idoines pour la réduction de la violence dans l’espace du Liptako-Gourma.
Cette assise régionale se veut donc le début d’un processus qui vise, avant tout, à faire en sorte que les solutions locales face à la crise sécuritaire soient mieux comprises au niveau national et régional. « Cette conférence n’est point une rencontre de plus, encore moins un espace de trop. Elle vise, avant tout, à créer une dynamique continue de réflexion sur la problématique d’une paix négociée, à produire une analyse empirique pour aider les parties-prenantes locales, nationales, régionales et internationales à élaborer des mesures politiques et programmatiques à s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité humaine dans la région », balise le secrétaire exécutif de l’OCGS, Baba Dakono.
Au Faso, tout comme dans la zone du Liptako-Gourma, la crise sécuritaire continue de générer un sentiment de suspicion, de méfiance et de désarroi au sein de certaines populations, décrit-il, avant de relever l’impératif de travailler pour inverser cette tendance.
« Pour y arriver, le changement de paradigme paraît une nécessité. Ce changement de paradigme dans la réponse doit nous permettre d’améliorer la gouvernance, de promouvoir les dialogues politiques, des dialogues locaux, de renforcer les institutions judiciaires. Pour nous, au sein de l’Observatoire, c’est ça le ‘’sursaut civil ’’ : une véritable réorientation des priorités, un changement d’approche basé sur des recommandations concrètes », fait observer Baba Dakono, précisant que l’objectif général de ce cadre de réflexions est de contribuer à une meilleure articulation des actions qui visent la réduction de la violence au niveau local.
- Le ministre d’État, Yéro Boly (vêtu de blanc) avec à sa gauche, Saïdou Oua et à sa droite, Baba Dakono.
« Nous estimons que c’est par une compréhension fine des dimensions politiques et sociales de la crise sécuritaire et l’implication des populations qu’on pourra arriver à résoudre durablement la crise. Des réponses pleinement adaptées pourront être adoptées afin de diminuer l’impact de la présence des groupes armés non-étatiques sur la situation sécuritaire d’ensemble », justifie le secrétaire exécutif de l’OCGS, Baba Dakono.
Le secrétaire exécutif de l’Autorité pour le développement intégré du Liptako-Gourma, Saïdou Oua, a, à travers une cartographie du contexte sécuritaire, situé l’enjeu de cette initiative de réflexion dans les efforts de lutte contre l’insécurité dans l’espace concerné.
Ces deux jours de réflexions connaissent la participation de représentants du Burkina, du Mali, du Niger et de la Mauritanie ; des représentants d’initiatives multinationales de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme ; des mandataires d’organisations et instituts de recherche et d’étude sur la paix, la sécurité humaine, le terrorisme et l’extrémisme violent ; des représentants d’organisations non-gouvernementales et la société civile (femmes, jeunes, confessions religieuses...) ainsi que des personnes-ressources reconnues pour leurs contributions significatives à la compréhension sur l’insécurité dans la région.
L’initiative qui bénéficie du soutien de l’ambassade royale du Danemark au Mali à travers le programme Sahel, poursuit l’idéal de faire en sorte « que l’avenir appartienne au dialogue et non à la guerre, à la collaboration et non à la méfiance, à la prospérité partagée et non aux violences ».
Cette conférence régionale dont l’ouverture des travaux a été présidée par le ministre d’État, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Yéro Boly, sera articulée autour de communications de spécialistes en sécurité et en gouvernance, des discussions et partage d’expériences ainsi que de travaux en groupes. Elle sera sanctionnée par un appel intitulé « Déclaration de Ouaga ».
- Le ministre d’État, ministre en charge de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Yéro Boly.
« Je ne pense pas qu’il y ait mieux que les intéressés pour poser le bon diagnostic. Une maladie, un problème, n’est entièrement éradiqué (e) que si son diagnostic est bien fait. (…). Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel. Que ce soit au Mali, au Burkina ou au Niger, il a montré qu’il n’était pas la solution unique et efficace. Vous aurez observé que, partout, au niveau du Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui et au Burkina Faso, nous avons initié la mise en place de comités locaux de dialogue, qui sont des initiatives endogènes, locales, pour dialoguer avec les acteurs, faire en sorte que les enfants du pays qui ont pris les armes contre la nation les dépose et reviennent », a commenté le ministre d’Etat, Yéro Boly, à l’ouverture de cette conférence régionale.
O.L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 21 juillet 2022 à 18:05, par Le patriote "Le vrai" En réponse à : Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d’Etat Yéro Boly
« Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel. Que ce soit au Mali, au Burkina ou au Niger, il a montré qu’il n’était pas la solution unique et efficace. Vous aurez observé que, partout, au niveau du Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui et au Burkina Faso, nous avons initié la mise en place de comités locaux de dialogue, qui sont des initiatives endogènes, locales, pour dialoguer avec les acteurs, faire en sorte que les enfants du pays qui ont pris les armes contre la nation les déposent et reviennent ». Alors Monsieur Yero Boly, c’est ce conseil que vous auriez dû expliquer à vos amis putschistes du MPSR. C’est la preuve que vous n’ignorez pas la vraie solution. Mais alors, vous voyez que ce machin MPSR est venu uniquement pour des salaires faramineux et non pour autre chose. Vous et vos amis, vous avez mis notre pays en retard d’au moins cinq ans, ce qui est véritablement préjudiciable à notre pays sur tous les plans. Ainsi notre pays ne fait que du surplace. Pauvre de nous !!!
2. Le 22 juillet 2022 à 04:12, par Alexio En réponse à : Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d’Etat Yéro Boly
LE TOUT MILITAIRE A MONTRE SES LIMITES PARYOUT AU SAHEL ?
D apres l evangile selon St-Yero Boly.
Cette faillite declaree n est rien d autres que le ravitaillement de leau dans le moulin de ses grands bandits de grand chemin sans etat d ame.
Drogues en amphetamine pour gerer leur bestialite humaine hors du commun des mortels.
Aucun dirigeant d un pays sous la menace terroriste se gardera d affaiblir psychologiquement avec cette forfaiture. Puisque la guerre requiert pour la gagner un haut niveau psychologique de motivation et determination.
C EST LE MENTAL QUI FAIT LA GUERRE. IL EST ALPHA ET OMEGA.
Cette injonction malencontreuse emanant d un responsable de cette guerre risque de plomber l attente et l espoir des burkinabe qui avaient jete leurs dernieres cartes d espoir sur ce nouveau regime de Daniba comme un messie pour eradiquer ce mal qui a tant dure qui ravage toujours nos villages.
Maintenant tout est clair. Il sont deja au bout du souffle avec ce mea culpa en disonans avec les ambitions qui en fait nous a vendu une illusion.
C est dommage pour votre credibilte.
3. Le 22 juillet 2022 à 05:52, par Citoyen En réponse à : Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d’Etat Yéro Boly
Mr Yero Boly, vous ne dites rien de neuf sous le soleil ! Reconnaissez que vous avez lamentablement échoué dans cette histoire de rencontre des anciens chefs d’Etat qui avait juste pour objectif de faire asseoir le Président Roch Kabore en face de Blaise Compare. Le.President Roch vous connaissant vous avez donné la gifle mémorable en refusant votre invitation ! Quant aux 2 autres, Zida Isaac qui connaît très bien vos pratiques du temps du RSP et Mr Michel J’ABANDONNE qui est diplomate avant que Blaise Compaore ne goutte au pouvoir et qui sait tout le mal qu’il a fait, vous avez voulu berner cet ancien diplomates qui sait comment on réuni les conditions administratives pour qu’un Zida Isaac puisse rentrer au pays, eh bien, le vieux vous a démontré qu’il n’est pas un gamin et c’est lui qui a réouvert le dossier Sankara pour que le jugement ait lieu. Mr Yero Boly, reconnaissez votre échec dans ce coup médiatique
foireux et foiré et n’allez pas nous raconter que le tout militaire ne réussi pas dans la lutte contre le terrorisme. Comme vous connaissez les terroristes, allez négocier avec eux et laissez les Burkinabe défendre leur droit à vivre dans la dignité dans leurs villages. Avec tout le respect que j’ai pour votre statut de personne âgée !
4. Le 22 juillet 2022 à 06:14, par Dedegueba Sanon En réponse à : Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d’Etat Yéro Boly
Moi j’observe que malgré "cette main tendue" aux fameux "HANI" (puisque jusque là, notre General qui aime "observer" ne les a pas encore identifiés), il y a comme une recrudescence des attaques. Comme si cette main tendue avait été rejetée par les HANI. Pire j’ai même le sentiment que notre pays est devenu la base arrière de ceux qui font des incursions terroristes au Mali. Exactement comme du temps de Blaise. Blaise que justement que tu as, en tant que MATS, (et ministre de la défense aussi) servi avec presque dévotion. Je me souviens encore de "tes lignes rouges" où toi même en personne, tu te mettais devant tes hommes pour bloquer nos manifestations. Personnellement tu me rappelais à cette époque, le comportement de ce que nous appelions du temps du CNR, "les CDR zélés". Plus pro Blaise que toi, je n’en voyais pas en dehors de Gorba . D’ailleurs ton arrivée, ou retour, au pouvoir avec les anciens RSP, est un signal fort, pour faire revenir votre patron à tous d’Abidjan. Le premier essai a été plutôt humiliant pour lui. Même si je n’étais pas un fan de Blaise (à cause essentiellement de ses multiples violences politiques) , je n’ai pas aimé ce que Damiba lui a fait. Je t’ai connu, plus habile et plus fin que cela, et ce fiasco porte ta griffe. Ben ! "poulo", ton retour est raté, sans doute l’âge et la perte de l’habitude des montages politiques (feu Gorba, dira les intrigues). Tu as besoin de te recycler, car lorsqu’on est "parti", "revenir" devient plus difficile, surtout si c’est pour composer avec des "enfants et petits enfants". Trouves un meilleur "enrobage" pour nous faire avaler l’amère pilule du retour (triomphal) de Blaise.
5. Le 22 juillet 2022 à 08:37, par kap En réponse à : Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d’Etat Yéro Boly
Vraiment triste d’entendre ceci sortir de la bouche d’un des complice du mpsr . Quelle honte ? Le mensonge s’est buté enfin au mur . Boly vous auriez pu éviter votre et épauler Rock dans cette lutte . Toi un ancien officier supérieur vient d’avouer son incapacité et sa défaite face à la situation . Comme vous connaissez les acteurs , alors il n’y a pas une seconde à perdre , une goutte de sang d’un Burkinabè ne doit tomber encore sur la terre du Faso pour fait de terrorisme .
6. Le 22 juillet 2022 à 10:44, par Mafoi En réponse à : Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d’Etat Yéro Boly
En tout cas,en ce qui concerne le Burkina,"le tout militaire" n’a jamais expérimenté puisque nos FDS ont toujours été passives,passant leur temps à contrecarrer l’ennemi mais sans succès.Alors venir parler de "limites",c’est se foutre de l’intelligence des Burkinabè.Que boly yéro vient nous faire le bilan à savoir,combien de bandits,de criminels sont venus déposer les armes dans le cadre de ces fameux comités locaux de dialogue.On ne sera pas loin du chiffre 0 puisque ces microbes sont pour la plupart des étrangers qui ont pour chef bandit iyad ag ghali et pour parrains,les compaoré,diendéré,bassolé etc....et on a vite compris votre jeu en voulant forcer la population avec votre réconciliation de dupes avec ce sanguinaire bilaise kouassi né compaoré sans oublier que diendéré et bassolé sont libres de leurs mouvements et pire,ils ont commencé à narguer la population.Malheureusement c’est cette forme d’impunité la plus totale qui peut révulser certains esprits faibles à prendre les armes.Donc à ces loubards du mpsr,je dis,attention...attention...attention car vous risquez de ne pas terminer l’année 2022
7. Le 22 juillet 2022 à 12:18, par momine En réponse à : Lutte contre le terrorisme : « Le tout militaire a montré ses limites partout au Sahel, chaque pays a initié une méthode propre à lui », estime le ministre d’Etat Yéro Boly
Bjr M.le ministre. La seule option pour venir à bout des terroristes c’est belle et bien militaire. Soit vous vaincrez ou vous périssez.Il ne faut surtout pas nous tromper car c’est la patrie ou bien la mort. D’ailleurs vous négocier avec qui ? pourquoi ? s’il y a des rebelles qu’ils se présentent sinon la négociation est une illusion ;il faut réellement se battre si on veut venir à bout de ce fléau.