Quatre-vingt-dix minutes en somme pour donner un sens au mois de préparation qui a précédé et donner du sel aux deux jours qui suivront avant la finale.

Si les Etalons sont qualifiés dans quatre-vingt-dix minutes (voire 120 mn) parce qu’ils auraient gagné face à la Côte d’Ivoire, ils seront revenus de loin, d’un pays aux frontières dessinées par le doute et l’effritement de la foi du peuple après l’élimination de l’équipe fanion (les seniors) de la CAN 2006.

Les Etalons juniors ont une revanche à prendre face aux Eléphanteaux qui les avaient battus en demi-finale de la CAN junior 2003 au Burkina Faso. Pour cela, ils doivent faire montre de la détermination qui est la leur et jouer en bloc en vue d’endiguer les velléités ivoiriennes.

Il doit y avoir des liens entre les lignes afin de ne pas se désunir. Paul Koulibaly et ses partenaires en sont conscients puisqu’ils affirment ne pas redouter les Eléphanteaux. Quant à Sidiki Diarra le coach, il demeure vague.

Lorsqu’on lui demande le sentiment que suscite cette mise en perspective des quatre-vingt-dix minutes (ou 120 mn) qui arrivent, il fait son œuvre d’entraîneur au détriment de sa sincérité : « Notre objectif est déjà atteint dès lors qu’on a dépassé le premier tour. Nous prenons les matchs maintenant comme ils viennent ».

Ce soir à 20h 00, heure de Niamey et 19h 00 T.U, les Etalons seront à couteaux tirés face aux Eléphanteaux au stade Général Seyni- Kountché. Qui de ces deux formations percevra à travers la fenêtre la lumière du bonheur de disputer la finale ?

Béranger ILBOUDO,
Envoyé spécial à Niamey

Danse : Le Burkina peu conserver sa couronne

La troupe Dankan du Houet a la lourde tâche de conserver la médaille d’or acquise par le Burkina aux Jeux de la Francophonie à Ottawa par la troupe Lawazi. Au vu de sa prestation vendredi dernier au palais des congrès de Niamey, on a des raisons d’espérer qu’elle pourra palper le métal précieux tant elle a fini de convaincre sur la scène.

La troupe Dankan du Houet a présenté sa création « Jaa ou la sécheresse ». C’est un tonnerre d’applaudissements qui a accompagné la baissée de rideau marquant la fin de son passage. Ce spectacle « Jaa ou la sécheresse » met en scène la désolation, l’aridité du Sahel où les êtres dans un effort surhumain, tentent de survivre au prix de mille sacrifices. La maîtrise de la scène, les gestuelles et les expressions des corps donnent une âme au spectacle, pendant que la musique tirée du terroir bobo, finit par l’éclairer de moult façons.

La troupe Dankan du Houet travaille sur plusieurs thèmes sur la sensibilisation mais pour ces Jeux de la Francophonie elle a proposé le spectacle sur la sécheresse qui est un fléau en Afrique. « C’est une histoire qu’on a essayé de retracer à travers le spectacle et sensibiliser la population sur l’entretien de l’environnement afin d’éviter la désolation », soulignera le directeur artistique, chorégraphe, danseur Omar Démé.

L’œuvre « Jaa ou la sécheresse » a toujours été en compétition d’abord à Bama dans une région de Bobo-Dioulasso, ensuite à la Semaine nationale de la culture puis à Dialogue de corps. Elle a toujours été classée en première position par le jury. Aujourd’hui, elle est aux Jeux de la Francophonie et c’est encore au jury de décider si elle mérite encore la première place, la médaille d’or.

Béranger ILBOUDO,
Envoyé spécial à Niamey (Niger)

Sidwaya