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Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

Publié le lundi 18 juillet 2022 à 22h25min

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Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

Âgée de 73 ans, la veuve Aminata Ouédraogo traîne un cancer du sein détecté en 2018, à la suite de fortes douleurs à la poitrine. Après avoir arpenté les couloirs de plusieurs centres de santé, c’est finalement au CHU de Bogodogo qu’elle bénéficiera de six séances de chimiothérapie, après l’ablation de son sein droit. À bout de souffle, elle lance un cri de cœur aux âmes généreuses afin de pouvoir suivre les séances de radiothérapie à Lomé, dont le coût est estimé à plus de trois millions de francs CFA.

Au Burkina Faso, le cancer du sein représente 12,3 % des cancers et il est le plus fréquent, après celui du col de l’utérus situé à 21,6%, selon l’Organisation mondiale de la santé. À Toma où elle vit, la veuve Aminata Ouédraogo n’avait jamais entendu parler de ce mal qui endeuille des familles dans le silence. Mais en 2018, cette mère de 11 enfants (cinq d’entre eux ne sont plus) verra sa vie basculer, après des douleurs ressentis au niveau de son sein droit, qui finira par prendre du volume.

Débute le périple

Sur conseils d’une amie, elle ira dans un centre de santé qui lui conseille de se rendre dans la ville de Dédougou. « Là, on m’a dit que les appareils étaient en panne. Comme le coût du trajet Dédougou - Bobo ne faisait que 2000 francs CFA, j’ai donc continué à Bobo. J’ai fait les examens avant de revenir à Toma. À Toma, on m’a demandé d’aller à Ouagadougou au CHU Yalgado Ouédraogo. Là, on m’a remis un document pour le CHU de Bogodogo », relate dame Ouédraogo.

C’est au CHU de Bogodogo, que le médecin fera l’ablation des seins avant les séances de chimiothérapie débutées en novembre 2021. C’est grâce au soutien financier d’un membre de sa famille que la septuagénaire a pu effectuer les six séances de la chimiothérapie, avant d’être orientée au centre de radiothérapie. Rappelons que ce centre logé au sein du CHU de Bogodogo a été construit grâce à l’appui financier du fonds qatari pour le développement, à hauteur de 8 milliards de Francs CFA.

Impossible d’effectuer une radiothérapie

Au CHU de Bogodogo, un problème se pose. La machine destinée à la radiothérapie est en panne. Selon une source bien introduite, c’est en fin janvier 2022 que les premiers signes de panne sont apparus, mais la machine a complètement lâché à partir du mois de mars.

« La machine est très sophistiquée et nécessite qu’il y ait un maintenancier permanent qui puisse intervenir à tout moment. Nous n’avons pas de techniciens habilités à faire cela. Il faut un contrat de maintenance en bonne et due forme pour qu’on soit rassuré que, quand nous allons mettre quelqu’un sous traitement, l’on puisse aller jusqu’à la fin du traitement. Soit environ un ou deux mois », a indiqué notre source qui précise que le centre de radiothérapie du CHU de Bogodogo a ouvert ses portes sans contrat de maintenance.

L’appel de détresse

La radiothérapie qui est pourtant un moyen thérapeutique complémentaire de la prise en charge du cancer, constitue la première cause d’évacuation sanitaire hors du Burkina. Une équation donc à résoudre pour Aminata Ouédraogo qui doit se rendre à Lomé, sur conseil de son radiothérapeute, pour bénéficier de soins adéquats. Mais la facture est salée. Selon sa famille, elle doit débourser plus de trois millions de francs CFA. Ce montant prend en compte le transport, le séjour, les médicaments et surtout les 25 séances de radiothérapie à raison de 75 000 francs CFA la séance.

Grâce à un membre de la famille vivant à l’extérieur et à quelques personnes de bonne volonté à Toma et à Ouagadougou, la somme de 350 000 FCFA a été mobilisée. L’on est toujours loin du compte. Ne sachant pas à quel saint se vouer, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur aux âmes généreuses pour l’aider à réunir la somme restante.

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Lefaso.net

Voici les contacts pour ceux qui aimeraient soutenir Aminata Ouédraogo

+226 73 95 42 97 / +226 66 46 04 51

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Vos commentaires

  • Le 18 juillet 2022 à 13:25, par Solidarité En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Je souhaite meilleur santé et surtout une longue vie à notre chère Maman.
    Q’Allah vous assiste et fait venir de bonnes volontés.

  • Le 18 juillet 2022 à 13:33, par Hassan En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Dieu vienne en aide à tous ceux qui soufrent de quelque mal que ce soit. Meilleure à la veuve Aminata Ouedraogo. Merci à vous lefaso.net qui êtes sensible aux peines. Juste après mon post je prendrai attache avec eux. Bon vent.

  • Le 18 juillet 2022 à 13:57, par Nouhoun En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Meilleure santé a vous. Inshallah Dieu le guérisseur par excellence pourvoira.

  • Le 18 juillet 2022 à 14:59, par nyandé En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    il est bon d’implorer Dieu pour qu’il vienne en aide à la maman Ouédraogo. Mais très révoltant et inconcevable qu’un pays nous vienne en aide en construisant un centre de traitement du cancer à 8 milliard de FCFA avec des équipement sophistiqués et de pointe, et l’Etat burkinabé est incapable d’assurer la maintenance des appareil. C’est vraiment scandaleux !

  • Le 18 juillet 2022 à 15:00, par Sam En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Bonsoir

    J’aimerai bien aider mais je veux m’assurer que ce n’est pas de l’arnaque

  • Le 18 juillet 2022 à 16:04, par Citoyen ordinaire En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Meilleure santé à notre douce mère ! Que Dieu mette sur sa route des hommes et des femmes capables de l’aider à retrouver le sourire de Mère ! Concernant la maintenance des appareils dans les hôpitaux publics, que n’a-t-on pas entendu ? Pourquoi dans les cliniques les appareils sont en parfait état de fonctionnement et pas dans le public quand on sait que c’est à peu près les mêmes opérateurs (agents de santé) et les mê mêmes maintenanciers qui sont à l’oeuvre dans les 2 cas ? C’est juste une question d’esprit car si il.edt vrai qu’on "sabote" les appareils du public pour convoyer les patients vers les cliniques où ils opèrent , alors rien ne peut sauver ce pays. Il serait bon que les journalistes fassent leurs investigations pour savoir ce qui se passent l’hôpital de BOGDOGO car c’est trop facile de mettre 8 milliards dans un complexe de soins spécifiques sans former un personnel de maintenance. Je voudrais bien avoir le coeur net pour ne pas mal juger le personnel de santé en général !!

    • Le 19 juillet 2022 à 07:42, par Non En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

      Citoyen ordinaire, ton raisonnement pourrait être juste en ce qui concerne le sabotage, mais ne nous voilons pas la face si nous voulons nous en sortir, il n’y a pas de concurrence entre public et privé dans le domaine de la Radiotherapie !! Alors qu’on a le même problème que les autres Équipements…. Alors il faut bien cibler le problème, est ce vraiment un problème d’agents indélicats ? Il y’en a sûrement, mais a eux seuls ils ne peuvent pas paralyser un équipement ou un centre construit à plus de 8 milliards ! Acceptons qu’il y’a beaucoup de défaut de vision, de mal organisation et sûrement de la corruption ! Tout ça pour ça …. C’est grave et même honteux envers ceux qui nous ont aidé à construire ce centre…

  • Le 18 juillet 2022 à 17:24, par Wonkô En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Internaute : nyandé, je suis très navré comme vous de constater que l’État burkinabè est déconcertant dans cette affaire de centre de traitement du cancer à Bogodogo . Il a été construit et équipé avec les fonds offerts par un autre Etat ; L’appareil est sophistiqué car c’est de la technologie de pointe.MAIS on n’a pas une personne formée POUR l’entretenir et on ne souscrit pas non plus un contrat de maintenance..C’est à se demander si les responsables de ce centre de traitement ont eux aussi un peu de vision et un peu de respect pour ce "don" qui leur est pourtant bien utile .Quel respect ont-ils pour les malades ?
    Bref : e dilettantisme de nos responsales politiques est en ce cas-ci doublé et renforcé par un "laisser- aller" irresponsable des cadres de ce service de traitement du cancer ; Je suis profondément outré.
    Bonne guérison à Madame Aminata OUEDRAOGO et puissent les âmes bonnes et généreuses lui viennent rapidement en aide.

  • Le 19 juillet 2022 à 11:20, par Zouk351 En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Demander une telle somme pour soigner une personne de plus de 70 ans est excessif, sachant que rien ne prouve qu’elle guérira.
    Il y a plus urgent dans le pays que s’attaquer aux cancers du sein des femmes, car souvent, cela ne les sauvera pas. Il faut accepter cette réalité que la mort est au bout du chemin.
    Si on reçoit des appareils sophistiqués, c’est parce que dans les pays dits développés, on les remplace par du moderne et on s’en débarrasse sans parfois se soucier de former du personnel.
    Le Burkina doit trouver sa propre voie.

  • Le 19 juillet 2022 à 11:33, par Burkina En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Si ce que j’ai appris est vrai, il parait qu’on refuserait de céder le poste aux medecins formés à cet effet. Aussi, ces derniers seraient dejà partis se chercher ailleurs ou seraient sur le point de le faire !
    Quel gâchis si c’est avéré.
    Avec tout notre malin-là, nous ne disposons toujours pas d’un centre de radiotheurapie !

  • Le 19 juillet 2022 à 11:33, par Jack En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Zouk351, s’il s’agissait de votre mère, je suis certain que vous auriez tourné votre langue sept fois avant d’étaler un tel manque d’humanisme. Si vous ne pouvez pas l’aider, autant ne rien dire. Quelque soit son age, il est de notre devoir de tout le possible pour la sauver et laisser le dernier mot revenir à son créateur.

  • Le 19 juillet 2022 à 12:10, par Dabiré Ghislain En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    C’est une maladie qui crée beaucoup de douleur et d’hospitalisation.Ma mère a rendu l’âme à cause de cette sale maladie.Nous allons apporter notre soutien à notre mère aussi petit soit-il.Meilleure santé à elle.

  • Le 19 juillet 2022 à 12:26, par Dabiré Ghislain En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    C’est une maladie qui crée beaucoup de douleur et d’hospitalisation.Ma mère a rendu l’âme à cause de cette sale maladie.Nous allons apporter notre soutien à notre mère aussi petit soit-il.Meilleure santé à elle.

  • Le 19 juillet 2022 à 13:31, par Ed51 En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

    Croyez vous que la radiothérapie sauve forcément une personne de 71 ans pour guérir son cancer du sein ?
    Les spécialistes disent que c’est possible et les soins sont très douloureux car la radiothérapie ne suffit pas.
    Le dépistage systématique de ce type de cancer n’est plus conseillé par des spécialistes en Occident car peu de cas sont mortels.
    Franchement, il y a des enfants qui meurent de faim et l’argent ne peut se démultiplier.

    • Le 19 juillet 2022 à 17:56, par Kouda En réponse à : Cancer du sein : Faute de moyens pour la radiothérapie, Aminata Ouédraogo lance un cri de cœur

      Ed51,
      je me suis gardé d’intervenir suite à votre 1er post, mais comme vous persistez, je vais vous répondre.
      Chaque année, l’Etat burkinabè subventionne des pélérinages réligieux à coût de centaines de millions de FCFA, qui bénéficient aussi à des personnes relativement âgées. N’y a-t-il pas d’enfants qui meurent de faim ?
      Chaque année, sauf avec la parenthèse du coup d’Etat, l’Etat subventionne les partis politiques à coup de millions de FCFA. N’y a-t-il pas d’enfants qui meurent de faim ?
      Chaque année, l’Etat subventionne la presse à coup de millions de FCFA. N’y a-t-il pas d’enfants qui meurent de faim ?
      Chaque année, l’Etat subventionne la culture du coton, qui n’est même pas transformé en tissu au Burkina Faso, à coup de millions de FCFA. N’y a-t-il pas d’enfants qui meurent de faim ?
      Chaque année, l’Etat burkinabè achète pour le confort de ses hauts commis des véhicules 4x4 climatisés à coups de milliards de FCFA. N’y a-t-il pas d’enfants qui meurent de faim ?
      Je peux continuer la liste si vous voulez. Vous remarquerez que tous mes exemples portent sur l’utilisation des deniers publics mais pas sur l’utilisation que chaque personne fait de ses propres ressources.
      La maman qui appelle au secours pour aller faire sa radiothérapie au Togo ne sollicite pas l’argent venant des caisses de l’Etat. Nulle part dans l’article je ne vu cela. Elle demande la contribution généreuse, désintéressée de personnes privées, individuelles. Si vous n’êtes pas prêt à contribuer, c’est votre décision et je la respecte. Puisse Dieu vous bénir et vous combler de bonheur dans votre vie.
      Vous pourrez, si bien sûr vous le désirez, contribuer à nourrir des enfants, héberger des personnes déplacées internes, soigner des personnes plus jeunes... Bref, vous pourrez mettre votre argent sur ce qui vous semble prioritaire et personne ne vous jugera pour cela. C’est votre droit car c’est votre argent.
      Pour tous ceux et toutes celles qui veulent contribuer, je respecte et salue leur choix.
      Ma tante atteinte d’un cancer du sein détecté il y a plus de 10 ans de cela vit toujours. Elle a subi une ablation du sein atteint et a suivi d’autres traitements qui l’ont guérie. Aujourd’hui, elle a plus de 80 ans. Donc, cher compatriote, nul ne peut présager de la longévité d’un autre être humain.

      Si la maman dont il est question dans cet article avait demandé qu’on l’aide avec l’argent public (les ressources publiques), là, on aurait pu opiner sur les critères de choix de personnes à prendre en charge.

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