LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Réconciliation nationale au Burkina : « Le droit n’a pas été créé pour le plaisir de quelqu’un », rappelle Pato Dondassé

Publié le dimanche 17 juillet 2022 à 22h10min

PARTAGER :                          
Réconciliation nationale au Burkina : « Le droit n’a pas été créé pour le plaisir de quelqu’un », rappelle Pato Dondassé

Le Cadre de réflexion et d’action pour le développement durable (CREDD) a animé une conférence de presse, le samedi 16 juillet 2022, pour donner sa lecture du procès du dossier Thomas Sankara et de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Face à la presse, les responsables du Cadre de réflexion et d’action pour le développement durable (CREDD) se sont félicités de la tenue du procès du dossier Thomas Sankara qui a livré son verdict. « C’est la fin de l’impunité (…). Au Burkina Faso, quel que soit votre rang social, si vous posez un acte, la justice va vous rattraper », a lancé le président du CREDD, Pato Dondassé.

Pour lui donc, les personnes condamnées par la justice doivent purger leur peine. « Blaise Compaoré doit aller à la MACO [Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou] ; c’est ça le droit. Le droit n’a pas été créé pour le plaisir de quelqu’un : c’est pour l’existence de notre nation, c’est pour les générations à venir. Si aujourd’hui, lui, il n’ira pas à la MACO après décision de justice, demain qui va aller ? Il doit aller en prison comme toute autre personne », a-t-il indiqué.

Selon le président du CREDD, Pato Dondassé, « le terrorisme nous impose la levée des barrières ».

Ce sujet a permis aux conférenciers de faire une liaison avec la question de la réconciliation nationale qui a justifié le court séjour de l’ancien président Blaise Compaoré au Burkina Faso. « La réconciliation est un processus, un élan qu’on prend qui émane d’une volonté interne de la personne concernée. Ce qu’on voit dans ce scenario de réconciliation nationale est déjà faussé. Les milliards qu’on veut déverser n’aideront pas à la réconciliation. La réconciliation, c’est dans l’âme de l’individu, ce n’est pas ce qu’on voit en superficiel. Les gens peuvent prendre des milliards ; mais ce qu’ils ont dans leur cœur, s’ils n’ont pas décidé de l’effacer, ce n’est pas le milliard qui l’effacera », a affirmé le président du CREDD.

Pour le CREDD, les Burkinabè n’arriveront pas à mettre fin aux différends entre acteurs de la scène politique. En revanche, c’est un sursaut patriotique qui s’impose à tous les fils et filles de la nation. Le cas de l’Ukraine actuellement en guerre contre la Russie a été cité à titre d’exemple.

Pour lutter contre le terrorisme, le président du CREDD affirme qu’il faut lever les tabous pour trouver les vraies solutions à la crise, en se posant la question sur les sources de financement et d’approvisionnement des groupes terroristes. « C’est un gros arsenal qui alimente le terrorisme », sont convaincus les membres du CREDD.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2022 à 23:02, par Peuple insurgé En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : « Le droit n’a pas été créé pour le plaisir de quelqu’un », rappelle Pato Dondassé

    Il faut se demander d’abord pourquoi les terroristes recrutent si facilement. A partir de là poser des actes pour assécher le recrutement : reconnaître en toute humilité les effets néfastes des gouvernances antérieures qui ont délaissé les zones périphérique du pays, la vérité et la justice sur les conflits liés a l’accès aux ressources naturelles conformément aux textes du pays, engagement et mesures fortes et exemplaires pour les infrastructures dans les zones périphérique, engagement et mesures fortes et exemplaires pour la lutte contre les abus et la corruption dans les zones périphérique, développement d’un discours religieux qui déconstruit l’idéologie djihadiste,...

  • Le 18 juillet 2022 à 11:51, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : « Le droit n’a pas été créé pour le plaisir de quelqu’un », rappelle Pato Dondassé

    Avec l’ODP/MT, le peuple a subi l’abrutissement. Avec le CDP le peuple a subi la torture. Avec le MPP le peuple a subi le mépris. Avec le MPSR le peuple est en train de vivre la pire humiliation dans un pays créé en 1919 (un siècle + 3 ans), formellement indépendant en 1960 (un demi siècle + 2 ans). Avant cela, c’était le laisser allerr et le crépitement des armes de militaires putschistes. Ceci est la belle histoire de la Haute-Volta devenue Burkina Faso. Le Duc félicite l’analyse du CREDD qui rappelle faits à l’appui que notre patrie flotte dans une bouillabaisse, une ratatouille indéfinissable. Ce qui est intéressant, c’est que tout le monde est dedans !

  • Le 18 juillet 2022 à 12:34, par Lynn Hien En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : « Le droit n’a pas été créé pour le plaisir de quelqu’un », rappelle Pato Dondassé

    Bien dit pour la justice et aussi pour le financement du terrorisme ainsi la proposition de rechercher les vraies solutions.
    S’il est vrai que l’absence de Blaise Compaoré, ex Officier de notre armée et président du pays pendant 27 ans au procès concernant l’assassinat de Thomas Sankara est méprisant pour le Burkina Faso et révélateur de ce qu’il a comme fond en tant qu’homme - "homme fort" !!! Fuite puis nouvelle nationalité pour se couvrir. Sa venue récente est davantage une confirmation de ce qu’est l’homme. Il faut au moins savoir à un moment de sa vie, apprendre à être conséquent avec soi-même. Son séjour récent à Ouaga nous a servi l’ image qui colle d’ailleurs à ce qu’il vaut réellement au sens propre physique.
    Même sans être d’accord avec Diendéré, il faut reconnaître que lui en tout cas a de l’étoffe en lui.
    L’histoire retiendra que celui qui a permis que ce monsieur planant se moque de notre justice est l’autorité du jour.

  • Le 18 juillet 2022 à 12:38, par jan jan En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : « Le droit n’a pas été créé pour le plaisir de quelqu’un », rappelle Pato Dondassé

    Messieurs du CREDD, n’oubliez pas le cas de Djibril Bassole qui nous nargue en ce moment en sillonnant le monde et en donnant des interviews, il doit réintégrer les geôles burkinabè.

  • Le 18 juillet 2022 à 20:07, par jeunedame seret En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : « Le droit n’a pas été créé pour le plaisir de quelqu’un », rappelle Pato Dondassé

    « ...il faut lever les tabous pour trouver les vraies solutions à la crise, en se posant la question sur les sources de financement et d’approvisionnement des groupes terroristes » Vraiment il faut lever les TABOUS ; comprendre le mot terrorisme ; connaître ses objectifs et moyens ; comprendre le silence ou la négligence des autorités, voir ses financements et hébergements ; comprendre la magouille, les taquineries et autres gaamations de rencontres politiciennes. Je souhaite qu’il y ait un lien et une émission radio FM sur ces masques et vérités. Levons les TABOUS pour tout voir.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Offre de formation sur la conception sécurisée des applications