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Cinéma : « Kolo et Solo » Une nouvelle série bientôt sur le petit écran

Publié le jeudi 15 décembre 2005 à 07h33min

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Emmanuel Sanon, pendant le tournage

Après « l’amour est encore possible » un film qui a fait du chemin, le réalisateur Sanou K. Emmanuel fait maintenant un clin d’œil au petit écran avec une nouvelle série intitulée « Kolo et Solo ». Vingt (20) épisodes bouclés (chaque épisode raconte une histoire) de 13 mn chacun donneront à voir bientôt les péripéties de deux jeunes ruraux dans la cité.

Kolo et Solo sont deux jeunes hommes de 25 ans qui, lassés de la campagne, débarquent à la ville afin de mieux voir venir. Ils se font connaissance dans la grande ville et décident de s’installer ensemble. Solo (Sidiki) est un rasta fan de Hailé Selasié et amateur de belle vie. Kolo (Souké) est plutôt traditionnaliste avec un sens artistique très développé. C’est l’artiste du groupe.

Vivant d’expédients, ils finissent par fabriquer des objets d’arts à partir de matériaux de récupération qu’ils vendent aux touristes à travers la ville. La gargotte de Haby (Delphine Ouattara) la vendeuse de riz devient leur point de chute quotidien. Là, ils se restaurent à crédit quand les affaires vont mal. Haby tombe sous le charme fruste de Kolo contre l’avis de sa sœur Hadja (Mariam Koné). Mais tout n’est pas seulement que question d’amour.

Dans le quartier le chef et l’imam sont des leaders mais leur leadership résistera-t-il face à leurs pratiques sociales aux antipodes de leurs idéaux ?... Voilà pour l’essentiel de la série « Kolo et Solo ». Le réalisateur Sanou K. Emmanuel revisite à travers ses personnages les mythes de « Laurel et Hardy », « Don quichotte »...

Le dualisme des comédiens est bien dosé (Kolo et Solo, l’imam et le chef de quartier, Hadja et sa sœur Haby..) et nous donnera une photographie d’un quartier populaire du matin du réveil au coucher du soleil. Cette série mettra aussi en exergue la grande difficulté de la circulation routière dans les métropoles.

L’accent y est aussi mis sur la lutte contre la pauvreté par des jeunes descolarisés en ville. La motivation première en créant cette série est de participer à ma manière à faire des programmes pour nos télévisions africaines. Nous devons maintenant jouer sur les deux tableaux : le petit écran et le grand écran », dira le réalisateur.

Sanou K. Emmanuel est devenu le cinéaste qui ressuscite les grands acteurs. En effet après Sou Jacob dans « l’amour est encore possible » qui campe le rôle du chef de quartier, les ex-bobo Dioufs Souké et Sidiki qui étaient plus ou moins oubliés nous reviennent avec les premiers rôles dans cette série. Produite par Floredie, Faso Films et Prauvis, cette série de l’avis du producteur exécutif Cheick Ouédraogo compte déjà quelques sponsors de bonne volonté mais il se dit toujours être à la recherche de sponsors éventuels.

Fernando GUETABAMBA
Sidwaya

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