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Assemblée nationale : Le budget de l’Etat, gestion 2006 en examen

Publié le jeudi 15 décembre 2005 à 07h59min

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Roch Marc C. Kaboré, président de l’AN

Le 13 décembre 2005, l’Assemblée nationale a ouvert en plénière le dossier n° 47 relatif au projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2006. L’examen de ce projet de loi devrait se poursuivre jusqu’au 16 décembre prochain sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré.

Le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2006, est examiné depuis le mardi 13 décembre dernier par les députés burkinabè en plénière. Mais avant, soit du 4 octobre au 6 décembre 2005, la Commission des finances et du Budget (COMFIB) de l’Assemblée nationale a passé à la loupe le projet de loi soumis par le gouvernement représenté à l’occasion par le ministre des Finances et du budget M. Jean-Baptiste Compaoré.

Il ressort du rapport lu à l’hémicycle que le gouvernement avait fixé ses dépenses pour l’année 2006 à 890 198 890 000 F CFA contre 779 337 292 000 F CFA en 2005, soit un taux d’augmentation de 12,95%. Quant aux recettes, le gouvernement les a estimées à 790 955 437 000 F CFA pour 2006 contre 700 244 785 000 F CFA en 2005, soit un taux d’augmentation de 12,95%. Ces chiffres révèlent un besoin de financement de 99 243 453 000 F CFA en 2006 contre 79 092 507 000 F CFA en 2005, soit une hausse de 25,48%.

Le gouvernement s’est dit confiant quant à la disponibilité des partenaires du Burkina à combler le manque à gagner.50,67% des dépenses de personnel (dépenses qui s’élèvent à 150 238 302 000 F CFA) sera consacré aux secteurs sociaux que sont l’éducation de base, la santé, l’action sociale et la famille, la promotion de la femme, l’emploi, le travail et la sécurité sociale, les infrastructures, les enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique.

Un effort que les députés ont salué. Toutefois, conformément aux dispositions de l’article 120 de la constitution et du chapitre XIVe du règlement de l’Assemblée nationale, la COMFIB, a procédé à des arbitrages sur le projet de budget du gouvernement. Cela a permis d’augmenter les recettes prévisionnelles de 2 000 000 000 F CFA et les dépenses de 1 898 209 000 F CFA, soit une réduction du besoin de financement de 101 791 000 F CFA et une augmentation (3,34%) de l’épargne budgétaire de 469 350 000 F CFA.

Donc les prévisions budgétaires arbitrées de l’année 2006 sont de 792 955 437 F CFA pour les dépenses. Les recettes supplémentaires ainsi dégagées ont permis à la COMFIB d’allouer des crédits additionnels à certains ministères et institutions pour compenser soit des erreurs soit des omissions, ou pour permettre la réalisation de programmes. Le travail abattu par la commission a été positivement apprécié par les élus à l’hémicycle.

Le gouvernement également a reçu des félicitations. Toutefois, le ministre Jean-Baptiste Compaoré a été invité par les députés à lever le voile sur certaines questions. Il s’est agi, entre autres, du budget annuel d’importation des produits pétroliers et leur impact sur l’économie nationale, de la création d’emplois en 2006, d’une monnaie unique pour la zone CEDEAO. Selon le ministre Compaoré, en 2004, le Burkina Faso a acheté plus de 763 millions de litres d’hydrocarbures pour un montant de plus de 160 milliards de F CFA.

Jusqu’au 30 septembre 2005, il évalue à plus de 715 millions de litres les importations de produits pétroliers pour un coût de plus de 179 milliards de F CFA. L’#augmentation sans cesse du coût du baril à son avis, n’a pas remis en cause la croissance prévisionnelle (3,5%) en 2005 de l’économie burkinabè. Le ministre des Finances et du Budget estime à 10 milliards de F CFA les ressources prévues pour les questions d’emploi, dont 5 milliards de F CFA pour les intégrations statutaires.

Le projet de monnaie unique dénommée ECO dans l’espace CEDEAO, a expliqué le ministre, ne pourra pas aboutir avant l’horizon 2015. Après ces précisions de M. Compaoré, les députés et le gouvernement se sont quittés dans la matinée d’hier 14 décembre 2005. Ils devraient se retrouver dans la soirée autour de l’examen des dépenses et des recettes en plénière. Aujourd’hui, 15 décembre, les différents groupes parlementaires pourraient donner lecture de leurs déclarations par rapport au projet de budget, gestion 2006. Et le vendredi 16 décembre 2005 au plus tard le budget 2006 du Burkina Faso, pourra être adopté.

Kouma Allassane KARAMA

Sidwaya

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