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Projet d’appui à la bonne gouvernance locale dans les secteurs des mines et de la sécurité : La mise en œuvre jugée satisfaisante

Publié le dimanche 10 juillet 2022 à 07h30min

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Projet d’appui à la bonne gouvernance locale dans les secteurs des mines et de la sécurité : La mise en œuvre jugée satisfaisante

Le consortium de mise en œuvre du Projet d’appui à la bonne gouvernance locale dans les secteurs des mines et de la sécurité (PAGL-MS) a organisé, vendredi 8 juillet 2022 à Ouagadougou, une conférence de presse pour présenter les résultats atteints par le projet durant sa mise en œuvre depuis septembre 2020.

Le PAGL-MS a été mis en œuvre par un consortium d’Organisations de la société civile (OSC) composé de l’Alliance technique d’assistance au développement (ATAD), du Réseau Afrique jeunesse (RAJ) et du Centre de recherche et d’intervention en genre et développement (CRIGED) depuis septembre 2020. Il a concerné les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord et du Plateau Central.

Son objectif était de contribuer au renforcement des capacités des OSC spécialisées dans le contrôle citoyen, la veille et la lutte contre la « petite corruption » dans les secteurs des mines et de la sécurité. De façon spécifique, le PAGL-MS s’inscrit dans le renforcement des capacités d’influence et de suivi-contrôle de la qualité de la gouvernance en lien avec l’accès aux services de base sur le plan national et local.

Le coordinateur de l’ONG RAJ, Daniel Da Hien, a qualifié de réussite la mise en œuvre du projet

Après 22 mois de mise en œuvre, des motifs de satisfaction sont à relever quant aux résultats atteints, à en croire le consortium. En effet, au titre du renforcement des capacités des parties prenantes en vue de l’amélioration de l’appropriation des mécanismes et cadres de redevabilité et de la participation citoyenne pour une meilleure gouvernance dans le secteur de la mine et de la sécurité ainsi que dans la lutte contre la « petite corruption », des sessions de sensibilisation sur les droits et obligations dans le cadre de la décentralisation ont été organisées dans seize communes ciblées dans les trois régions d’intervention du projet.

Outre ces sessions de sensibilisation, le coordonnateur de l’ONG RAJ, membre du consortium, Daniel Da Hien, a mentionné le renforcement des compétences des exploitants dans la promotion de l’or responsable et sur les conséquences de la fraude de l’or.

La conférence de presse a été co-animée avec Alima Zampaligré, membre du consortium

Une cartographie des propriétaires des mines artisanales disponible
Au titre de la veille citoyenne et du contrôle citoyen, le projet a renforcé les compétences des OSC spécialisées dans la bonne gouvernance et la redevabilité. A côté de ces actions, M. Hien a relevé que le projet a appuyé l’organisation de dizaines de journées de redevabilité par les collectivités territoriales pour rendre compte de leur gestion de la chose publique.

Concernant l’action de veille et de contrôle citoyen de la société civile dans la gouvernance spécifique des mines (industrielles et artisanales), le PAGL-MS a réalisé et mis à disposition une cartographie des propriétaires des mines artisanales. En plus de cela, a ajouté le coordonnateur de l’ONG RAJ, « trois symposiums régionaux sur l’exploitation minière et le défi sécuritaire au Burkina, et le rôle des parties prenantes ont été organisés dans les trois régions ».

Jeremie Compaoré a représenté le CRIGED

Pour ce qui concerne l’instauration et l’amélioration de la confiance entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et le secteur minier, le consortium, dans son point, a souligné avoir mis en place un mécanisme de veille communautaire et d’alerte précoce, réalisé une étude sur les perceptions communautaires sur la qualité des services de base délivrés. Il y a aussi la tenue des fora provinciaux sur les enjeux de la collaboration entre populations civiles et FDS dans la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso dans les trois régions.

Tous ces résultats ont été atteints non sans difficultés. « Des difficultés majeures ont émaillé la mise en œuvre des activités, en l’occurrence la pandémie de Covid-19 et le contexte sociopolitique avec la suspension des conseils des collectivités locales, sans oublier le contexte sécuritaire délétère », a fait savoir Daniel Da Hien.

D’un coût global de plus de 345 millions de francs CFA, le PAGL-MS a été financé par l’Union européenne à hauteur de 327 millions 985 mille francs CFA. Les membres du consortium ont contribué à plus de 17 millions de francs CFA.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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