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Retour de Blaise Compaoré au Burkina : « Cette venue est très probable, même attendue », annonce Lionel Bilgo

Publié le mercredi 6 juillet 2022 à 22h35min

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Retour de Blaise Compaoré au Burkina : « Cette venue est très probable, même attendue », annonce Lionel Bilgo

L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 6 juillet 2022 sous la présidence du chef de l’Etat, Paul-Henri Damiba. Le retour de l’ancien président Blaise Compaoré et les décisions de la 61e session des chefs d’Etats de la CEDEAO ont été, entre autres, les sujets retenus au cours du point de presse.

« D’ici la fin de la semaine, une rencontre importante entre les anciens chefs de l’Etat du Burkina Faso sera organisée dans le but d’accélérer la question de la réconciliation mais aussi de mutualiser les énergies et les synergies pour sauvegarder ce qu’il y a de plus précieux à nos yeux, c’est-à-dire l’existence de notre terre le Burkina Faso, et la solidarité pour lutter efficacement contre la tragédie qui nous frappe mais aussi réduire la fracture interne ». C’est l’une des informations principales donnée par le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, à la sortie du conseil des ministres.
A la question de savoir si le gouvernement annonce officiellement le retour de l’ancien président Blaise Compaoré, Lionel Bilgo n’a pas donné de précision. « Si on vous dit qu’une rencontre entre les chefs de l’Etat du Burkina Faso et l’actuel, c’est qu’il y aura bien sûr une rencontre présentielle entre les différents chefs de l’Etat. Donc cette venue est très probable, même attendue par les anciens chefs de l’Etat présents au Burkina Faso afin de pouvoir tenir cette rencontre de haut niveau ».

Suspension du Burkina Faso des instances de la CEDEAO

Au cours de ce point de presse, le porte-parole du gouvernement était accompagné de sa collègue ministre en charge des affaires étrangères, Victoria Rouamba. Elle a fait le point de la 61e session des chefs d’Etats et gouvernements de la CEDEAO, tenue le dimanche 3 juillet 2022 à Accra, au Ghana. La transition au Burkina Faso étant inscrit à l’ordre du jour, des décisions ont été prises à son égard. La session a adopté un nouveau calendrier de la transition burkinabè. Un mécanisme conjoint de suivi et d’évaluation avec la CEDEAO pour accompagner le processus de transition a aussi été adopté.

Il y a eu la levée des sanctions économiques et financières qui avaient été adoptées le 25 mars 2022 mais qui étaient toujours pendantes et non appliquées. « Cependant, il ressort le maintien de la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de décisions de la CEDEAO. Ces instances concernent essentiellement la conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de la CEDEAO, le conseil des ministres, le conseil des médiations et de sécurité, le comité de l’administration et des finances », a indiqué Victoria Rouamba.

Selon la ministre, le maintien de cette suspension du Burkina Faso est « une sanction minimale que la CEDEAO applique aux Etats qu’elle juge ne pas être en conformité avec l’Etat de droit ».

En ce qui concerne le délai de la transition réduit à 24 mois à compter du 1er juillet 2022, Victoria Rouamba a insisté que c’est « une proposition des autorités burkinabè ». « Ça n’a jamais été un diktat comme d’aucuns le relèvent sur la toile », a-t-elle affirmé.
Toutefois, le Burkina Faso a perdu le poste de la direction générale du GIABA (Groupement intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest). « C’est un compromis dynamique. Qui parle de dynamisme parle aussi de suivi et de recadrage par rapport aux enjeux du moment », a-t-elle clarifié.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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