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Confédération des institutions financières d’Afrique de l’Ouest : Des résultats appréciables obtenus au titre de l’exercice 2021

Publié le mardi 28 juin 2022 à 17h19min

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Confédération des institutions financières d’Afrique de l’Ouest : Des résultats appréciables obtenus au titre de l’exercice 2021

La Confédération des institutions financières d’Afrique de l’Ouest (CIF) a tenu ce mardi 28 juin 2022, à Ouagadougou, sa 13e assemblée générale ordinaire. Le ministre de l’économie, représenté par sa conseillère technique, a présidé l’ouverture des travaux.

Mise en place le 1er juin 2007, à Ouagadougou, la Confédération des institutions financières d’Afrique de l’Ouest (CIF) est une société coopérative regroupant six faîtières agréées de coopératives et mutuelles d’épargne et de crédit dans cinq pays de l’UEMOA que sont le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal et le Togo. Ce mardi 28 juin 2022, la CIF honore une tradition chère aux systèmes financiers décentralisées : l’assemblée générale, obligation légale ; celle de rendre compte mais également un lieu et un moment d’expression de la vie démocratique et de la solidarité.

C’est l’inspecteur général de la CIF, Basile Kouagou N’Dah, qui a fait la photographie des comptes du regroupement clos le 31 décembre 2021. Il ressort que 2021 a été une année de résilience majeure pour la CIF avec des résultats globalement satisfaisants. En effet, le réseau a connu un accroissement de son leadership d’environ 6% et un grand bond en matière d’actifs combinés du réseau qui s’élèvent à un montant total de 716,39 milliards de francs CFA, soit une variation positive de 10,59% par rapport à l’année précédente. L’excèdent des produits sur les charges est de 10,753 milliards de francs CFA en hausse de 58,87% par rapport à 2020.

L’inspecteur général de la CIF, Basile Kouagou N’Dah, s’est dit satisfait des résultats même si des défis restent à relever

M. Kouagou N’Dah estime à 472 milliards de francs CFA, le dépôt des membres/clients avec 4,526 millions de membres/clients dont 45% de femmes et 25% de jeunes. L’encours de crédit, par contre, se chiffre à 381 milliards de francs CFA dont 23% en crédit agricole. Ces résultats ont été rendus possibles grâce aux efforts conjugués de l’ensemble des acteurs, dirigeants, personnel, partenaires techniques et financiers. Dans son mot de bienvenue, le président du conseil d’administration, Alain Ousmane Zidouemba, les a félicités pour les résultats obtenus.

Bien que ces résultats soient forts appréciables, il n’en demeure pas moins que des défis importants restent à relever pour parvenir à une confédération au service des réseaux de coopératives et de mutuelles financières viables et responsables offrant des services de qualité adossés à une gestion efficiente de l’épargne collectée. Le défi majeur consiste à améliorer la qualité du portefeuille de la CIF. « Le covid-19 n’a pas amélioré la situation puisque nous avons été obligés de reporter les échéances. Malgré ces reports, les membres n’ont pas pu honorer leurs engagements au regard de la situation qui ne s’améliore pas. Et pour tout couronner, il y a la guerre entre la Russie et l’Ukraine », a souligné l’inspecteur général de la CIF.

Selon le président du conseil d’administration, Alain Ousmane Zidouemba, la CIF est riche de par sa diversité et ses principes basés sur l’harmonisation des pratiques et processus ainsi que la solidarité qui la lie à ses composantes

Le gouvernement travaille à la promotion de la gouvernance inclusive

Le ministre de l’économie, à travers la voix de sa conseillère technique, a témoigné sa gratitude à la confédération pour la tenue régulière de l’assemblée générale ordinaire et félicité les différents acteurs de la CIF pour les efforts consentis. « Nous apprécions fortement le travail des réseaux membres de la CIF en ce sens qu’il contribue à améliorer l’accès des populations à des services financiers innovants et adaptés à leurs besoins pour mener des activités génératrices de revenus.

Pour les performances que nous avons vues, il faut de l’amélioration à certains endroits. Mais nous comprenons que cela est dû aux différentes crises que nous connaissons depuis quelques années. Tous les pays étaient confrontés au covid-19. Et beaucoup de pays membres du réseau CIF sont également confrontés au défi sécuritaire que nous connaissons depuis quelques années. Nous comprenons bien que cela a pu impacter négativement les activités des réseaux à certain niveau », poursuit-il.

Les participants lors de la cérémonie d’ouverture

Le premier responsable du département en charge de l’économie n’a pas manqué d’encourager la confédération à élargir son ancrage sous-régional de manière à couvrir l’ensemble des pays de l’UEMOA et à intégrer dans ses visions, décisions et stratégies de nouveaux paradigmes d’un véritable développement local équitable et durable, seul gage, selon lui, d’une résilience véritable face aux chocs économiques exogènes.

Il a dit sa disponibilité à soutenir toutes les actions d’inclusion financière en faveur des populations défavorisées de l’espace du réseau CIF. Des initiatives sont déjà en marche. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES, le gouvernement a adopté la Stratégie nationale de la finance inclusive (SP-PIF) pour la période 2019-2023.

La représentante du ministre de l’économie a invité les membres de la CIF à poursuivre leurs actions avec rigueur et persévérance en dépit d’un environnement économique sous-régional difficile

Aussi, dans le but de dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois au Burkina Faso, le Fonds national de la finance inclusive (FONAFI) d’une enveloppe de 44 milliards de francs CFA a été créé avec une déconcentration dans les 13 régions du pays. Ce fonds dont l’ambition est de financer d’ici fin 2022 environ 1,3 millions de bénéficiaires sur tout le territoire national (dont 60% de femmes) devra, à terme, contribuer à l’atteinte de l’objectif global de la SP-PIF qui est « d’accroître d’ici 2023, à 75% la proportion de la population adulte burkinabè ayant accès et utilisant des produits et services financiers abordables et adaptés ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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