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Accès aux financements climatiques : L’ONG Women environmental programme Burkina Faso outille des organisations de la société civile

Publié le vendredi 24 juin 2022 à 11h30min

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Accès aux financements climatiques : L’ONG Women environmental programme Burkina Faso outille des organisations de la société civile

Débutés ce vendredi 24 juin 2022, sous la présidence du directeur régional de l’environnement, Ali Traoré, les travaux de l’atelier de renforcement de capacités sur la finance climat/le genre et les changements climatiques se poursuivent jusqu’au 25 de ce mois. Organisée au profit des organisations de la société civile de la région du Centre-sud par l’ONG Women environnemental programme Burkina Faso grâce à un appui financier de Global Alliance For Green and Gender Action, la cérémonie d’ouverture a vu la participation du représentant du secrétaire exécutif du Fonds vert climat, Basile Ouédraogo.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la 1ere phase du projet de renforcement des capacités des organisations de la société civile (OSC) pour l’accès aux financements climatiques, une série d’ateliers de renforcement de capacités a été entreprise et a permis de toucher certaines régions dont le Centre, les Hauts-Bassins et le Nord. Ces ateliers ont permis d’aboutir à plusieurs recommandations que sont, entre autres, une meilleure implication de la société civile dans les processus climat, un renforcement de capacités dans le développement de projets climatiques, et une implication effective des entités nationales dans le processus d’accréditation du Fonds vert climatique.

C’est dans ce contexte que le présent atelier de renforcement de capacités de 48 heures a été initié à l’intention des OSC de la région du Centre-sud pour cette seconde phase dudit projet. La présente activité émane de l’ONG Women environnemental programme Burkina Faso. Cette ONG s’active depuis plusieurs années à accompagner les organisations nationales dans le renforcement de capacités sur les enjeux environnementaux actuels et les thématiques tels que le financement climatique ainsi que le processus de négociation climatique.

« Les capacités de notre pays sont limitées dans de nombreux domaines tels que le savoir en matière de financement climatique, le plein engagement des acteurs dans les processus de négociation climat et la formulation de projets bancables. Ceci compromet nos chances à accéder aux fonds bien que les opportunités existent. Il y a nécessairement un besoin significatif de renforcer les capacités des acteurs à accéder et à gérer le financement climatique », a dépeint la chargée de programme, Karine Koné qui a lu le discours de la présidente de l’ONG. Tout en soulignant l’objectif de cette rencontre, elle a formulé le vœu que les discussions pertinentes lors des deux jours de travaux puissent conduire à des propositions de mesures concrètes en vue de susciter plus d’engagement et d’accessibilité aux fonds.

La mobilisation des ressources permettra au Burkina de lutter contre la crise climatique, à en croire le représentant du directeur régional de l’environnement, Ali Traoré

Dans son allocution, le représentant du directeur régional de l’environnement, Traoré Ali, a, pour sa part, indiqué que le Fonds vert climatique, en tant que mécanisme financier de la Convention cadre des nations-unies sur le changement climatique se présente comme une opportunité à saisir. « Ce fonds vise à accompagner les efforts des pays en développement à la mise en œuvre des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de renforcement de la résilience des communautés face aux changements climatiques en cohérence avec leurs priorités nationales », a signifié l’inspecteur des eaux et forêts à l’assistance majoritairement composée de femmes. Confronté à de multiples défis ; parmi lesquels le changement climatique avec des conséquences de plus en plus désastreuses sur les populations surtout les plus vulnérables, l’accès aux fonds climat représente un défi énorme pour le Burkina Faso.

Les participants à l’issue de l’ouverture des travaux

La démarche du présent atelier se fera à travers la présentation de modules de formation par des experts dont Basile Ouédraogo, suivi d’échanges avec les participants, de partage d’expériences ainsi que des travaux de groupe. A terme, les résultats suivants sont attendus : les capacités des OSC sont renforcées sur les composantes de la finance climat, sur les procédures et la gestion des projets Fonds vert climatique, les opportunités de financement de projets en lien avec le changement climatique sont partagées et discutées, les capacités des OSC sont renforcées sur le processus de négociation climatique/genre et changements climatiques.

L’ONG ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle prévoit toucher de nombreuses OSC dans plusieurs régions du pays. L’objectif de cette approche est de contribuer au développement d’une expertise nationale en matière de finance climat et d’améliorer l’accès aux sources de financement climat au plan national, régional et international.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2022 à 21:05, par Dibi En réponse à : Fonds vert climatique : L’ONG Women environnemental programme Burkina Faso outille des organisations de la société civile

    Tous les jours que Dieu fait, montrent que le Burkina Faso, terre bénie des ONG et des Institutions étatiques de l’Union Européenne. La classe politique, intellectuelle et médiatique peut alors dormir tranquille !
    Depuis l’assassinat criminel de la RDP de Thomas Sankara, l’ONgisation néocoloniale occidentale s’est approfondie, généralisée et intensifiée. Tous les secteurs, même régaliens de notre vie nationale sont concernés, livrée à la gestion néocoloniale occidentale. Mêmes nos vies intimes. L’Occident s’occupe de plus en plus de nos intimités culturelles ; de nos droits jusque dans nos lits ; à savoir nos droits et désirs à coucher avec qui on veut, quand on veut et comme on veut ? Bien évidemment, sur consentement adulte éclairé.
    Dédié à sa mission civilisatrice, l’Occident et ses ONG s’occupent par exemple des menstrues de nos jeunes adolescentes scolaires. Ils s’occupent de nos traditions rétrogrades réputées criminelles et amputatoires au corps de nos femmes. Et nous avons peut-être tort de ne pas recourir au marché capitaliste de sa chirurgie esthétique qui modifie le corps de ses propres femmes et de toutes les bourgeoises que le capitalisme occidental fait émerger au sein de nos sociétés ; vous voyez de quoi on parle ? Histoire de seins, de fesses, double menton, de lèvres de foufounettes ou de bouche et de modifications clitoridiennes !
    Devant toutes nos questions politiques sociales, économiques et culturelles, même anthropologiques, nos politiques débiles sont déresponsabilisés ; nos intellectuels universitaires sont muets ou répètent les paradigmes d’une autre anthropologie du mimétisme colonial, dépersonnalisant et acculturant sans réel efficace qui serve l’épanouissement personnel de nos concitoyens !
    Oui, toutes nos traditions sont à interrogées d’un point de vue de la Révolution sociale et culturelle que nous voulons pour nous-mêmes ; mais pas du point de vue d’un marché capitaliste occidental en bout de course et où les corps sont tenus par une biopolitique de la marchandise pornographique ; surtout le corps des femmes !
    Ce qui est désolant et triste, c’est que le Burkina-Faso est devenu un champ d’expérimentation politique livré aux ONG occidentales. L’expérimentation d’une reprise en main par un néocolonialisme vigoureux ! Une contre-révolution africaine est en marche depuis 1987, avec le pouvoir féodo-clanique et ethno-centré du satrape Kouacou Compaoré continué par celui de ses héritiers politiques du CDP-MPP- MPSR et toute la kyrielle de formations politiques bidon et sans contenu véritable.
    C’est sur cet horizon sombre que l’ONgisation s’est approfondie, jusqu’au niveau des fameuses sociétés civiles où la prostitution à ces fonds de soutien occidentaux sont devenus la règle et leur objectif premier de survie et de reconnaissance !
    Et pour passer la barrière de sélection néocoloniale, un certain exercice de style s’impose en termes de communication conceptuelle soutenue par un jargon pompeux et concrètement vide de toute réalité ! Un exemple type ici, destiné à capter les Fonds « Sur la table et Sous la table », afin de soigner notre climat de toutes ses lourdeurs, de toutes ses chaleurs, calamités et violences. On y lit cette suite de perles brillantes et bien amenées ! :
    « La mobilisation des ressources, la lutter contre la crise climatique…, les capacités des acteurs à renforcer..., les composantes de la finance climat en jeu…, les procédures et la gestion des projets…, les opportunités offertes à saisir…, les processus de négociation…, les questions de genres impliqués…, les attendus au plan des changements climatiques…, l’objectif de l’ approche …, la contribution au développement d’une expertise nationale en matière de…, l’amélioration de l’accès à…, au plan national, régional et international ».
    Avec ça, c’est bingo à l’arrivée des fonds, et zéro réalisation concrète à la fin ! Mais les Financements occidentaux ne demandent pas mieux ! Le cycle de la dette illégitime continue. Les Nègres de maison prennent du surpoids bancaire et le reste de la population croupit dans la débrouille ou dans la misère de masse !
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

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