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Gestion des ressources en eau au Burkina : Les acteurs du projet GIRE à l’heure du bilan à Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 23 juin 2022 à 15h59min

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Gestion des ressources en eau au Burkina : Les acteurs du projet GIRE à l’heure du bilan à Bobo-Dioulasso

Les membres du Comité de suivi du projet Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) sont réunis, ce jeudi 23 juin 2022 à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre est la toute dernière, rentrant dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet. Elle vise à permettre aux acteurs de faire le bilan global de mise en œuvre de ce projet dans les espaces de compétences des agences de l’eau des Cacades et du Mouhoun.

Le projet dénommé « Poursuivre et renforcer l’opérationnalisation de la GIRE intégrant les droits humains et le genre dans les espaces de compétence des agences de l’eau des Cascades (AEC) et du Mouhoun (AEM) au Burkina Faso » est mis en œuvre depuis décembre 2018, dans les espaces de compétence des deux agences de l’eau. Il avait pour objectif de contribuer à une gestion durable et inclusive des ressources en eau dans les localités ciblées.

Pour atteindre cet objectif, trois résultats ont été identifiés parmi lesquels on peut retenir le renforcement des capacités d’action des organes des agences de l’eau, l’opérationnalisation de 15 Comités locaux de l’eau (CLE), la protection et la gestion des ressources en eau dans les espaces de compétence des agences de l’eau des Cascades et du Mouhoun. En outre, on peut noter le renforcement des connaissances des acteurs locaux sur la GIRE et l’intégration des approches droits humains et genre dans les instruments de planification ainsi que dans les pratiques de gestion des ressources en eau.

Les acteurs de mise en œuvre du projet GIRE en session à Bobo-Dioulasso

42 mois après sa mise en œuvre, le projet prendra fin officiellement en juin 2022. C’est dans ce cadre que le Comité technique du projet, conformément à ses prérogatives, tient cette dernière rencontre à Bobo-Dioulasso, pour faire le bilan global de mise en œuvre du projet. De façon spécifique, il s’agira pour ces participants, de faire le point de la mise en œuvre des différentes activités planifiées par résultats ; d’apprécier les résultats quantitatifs et qualitatifs réalisés par le projet ; mais aussi d’apprécier le taux d’exécution financière du projet ; d’identifier les principales difficultés ayant handicapé la mise en œuvre des activités du projet et les solutions mises en œuvre pour les contourner. Par ailleurs, cette rencontre va permettre d’identifier les principales leçons liées à la mise en œuvre du projet et de proposer des recommandations pour les programmes futurs.

Le bilan des activités du projet est jugé satisfaisant par les acteurs

Ce projet est mis en œuvre par le consortium agence de l’eau des Cascades (AEC), Eau vive internationale et l’agence de l’eau du Mouhoun (AEM). Il est financé par l’Union européenne. C’est le secrétaire permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau, Moustapha Congo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux. Il se réjouit de la tenue effective de cette rencontre à Bobo-Dioulasso. Au regard des résultats engrangés sur le terrain, il juge le bilan des activités mises en œuvre dans le cadre du projet satisfaisant.

Le secrétaire permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau, Moustapha Congo

« Après 42 mois d’exécution, on est, plus ou moins, à la fin du projet. Donc il était nécessaire que le comité se réunisse d’abord pour faire le bilan de la mise en œuvre des activités, faire le point sur les acquis, les difficultés et les échecs et aussi faire des recommandations pour permettre à l’équipe des agences de l’eau des Cascades et du Mouhoun, accompagnée par Eau vive internationale, de pouvoir tirer des leçons ; et si possible formuler une nouvelle phase qui va permettre de consolider les acquis du projet », a-t-il laissé entendre.

Dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet, un certain nombre d’actions a été mené dont des actions de protection, de restauration des ressources en eau au niveau des espaces de compétences des agences de l’eau des Cascades et du Mouhoun. « Au niveau du rapport produit, le bilan est jugé satisfaisant par les acteurs. 80% des activités du projet sont exécutées à 100%. Les autres sont exécutées à des taux de 75% à 80%. Donc sur la base de ce qui a été fait, on peut dire qu’il y a satisfaction », s’est réjoui Moustapha Congo.

Le directeur pays de l’ONG Eau vive internationale, Dieudonné Bationo

Embouchant la même trompette, le directeur pays de Eau vive internationale, Dieudonné Bationo, a salué les efforts fournis par les acteurs sur le terrain, dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. « Globalement les équipes des agences de l’eau des Cascades et du Mouhoun ont fait du bon travail sur le terrain. En matière de renforcement des capacités des Comité locaux de l’eau (CLE), il y a eu au moins huit sessions de formation au profit de ces CLE et des agences de l’eau. Ce qui fait environ 160 personnes qui ont bénéficié de ces sessions de formation », a rappelé le directeur pays de l’ONG Eau vive internationale.

A l’en croire, le projet a accompagné également les CLE à rendre compte aux usagers, de ce qu’ils font sur le terrain, mais aussi à être plus visibles sur le terrain. En plus, il y a eu des activités de protection et de restauration des ressources en eau. A cet effet, environ onze sources et six puits pastoraux ont été aménagés au profit des populations. « Environ 20km de site antiérosif ont été aménagés et 30 km de berges délimités. Ce qui fait environ 300 balises qui ont été mises en place. Au niveau du résultat trois qui consistait essentiellement à faciliter l’accès à l’information, il y a eu des campagnes de sensibilisation que nous avons conduites sur le terrain avec notamment des outils adaptés au public analphabète », a-t-il dit.

Ainsi, le projet a permis de sensibiliser des milliers de personnes sur la thématique GIRE. En plus des campagnes de sensibilisation dans les différentes localités, il y a eu la diffusion des activités en lien avec la GIRE sur les médias partenaires du projet afin de porter l’information au plus grand nombre. Toute chose qui réjouit les acteurs de mise en œuvre dudit projet.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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