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Sahel : La BAD et le CILSS font le bilan du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire

Publié le mardi 21 juin 2022 à 15h15min

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Sahel : La BAD et le CILSS font le bilan du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire

Ouagadougou accueille les 21 et 22 juin 2022, la rencontre régionale sur la collaboration entre la Banque africaine de développement (BAD) et le Comité inter Etat de lutte contre la sècheresse au Sahel (CILSS), pour la résilience au Sahel. Une collaboration qui s’est matérialisée par la mise en œuvre du programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS). Après cinq ans d’exécution, le P2RS arrive au terme de sa première phase. La rencontre qui s’est ouverte ce 21 juin 2022, va donc permettre de partager avec les participants, les principaux acquis engrangés sur le terrain, ainsi que les perspectives qui se dessinent pour la phase 2 en cours de validation.

Prévu pour une durée de 20 ans, le P2RS a pour objectif de contribuer à éradiquer les causes structurelles des crises alimentaires et nutritionnelles, en aidant les ménages vulnérables à accroître leurs revenus, à accéder aux infrastructures et aux services sociaux de base et à renforcer de façon durable leurs moyens d’existence.

La stratégie d’intervention met l’accent sur le développement du pastoralisme, de l’irrigation, des marchés régionaux d’intrants et de produits agricoles ainsi que sur l’élargissement des opportunités économiques pour les femmes et les jeunes.

Le coût de la mise en œuvre de première phase est estimé à 153 milliards de FCFA, financé à 85% par la BAD sous forme de dons et de prêts. Cette phase a intéressé 07 pays membres du CILSS, que sont le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, le Tchad, la Mauritanie, le Sénégal et le Niger.

Assoum Kamougué/ Dené, ministre du développement agricole du Tchad et ministre coordonnateur du CILSS

Durant les cinq années qu’à duré l’exécution du programme, plusieurs réalisations ont été faites sur le terrain pour renforcer la résilience des ménages vulnérables face aux effets des changements climatiques. En ce qui concerne le développement agricole, ce sont 233 infrastructures agricoles qui ont été construites, 5438 hectares de terres aménagés et plus de 160.000 agriculteurs formés sur les techniques agricoles et les chaînes de valeur. 153 forages et points d’eau ont aussi été construits, plus de 12.000 hectares de terres agricoles restaurées, ainsi qu’une amélioration considerable des revenus des ménages vulnérables.

Plusieurs infrastructures de base ont pu être construites grâce au concours du P2RS. Il s’agit de 103 plateformes multifonctionnelles, 50 marchés ruraux et 110 salles de classe et centres d’alphabétisation, 179 banques céréalières et 370 boutiques d’intrants agricoles. Par ailleurs, les systèmes d’information sur les marchés ont été renforcés avec le développement de 15 modules et applications ainsi que de 16 plateformes fonctionnelles.

Abdoulaye Mohamadou, secrétaire exécutif du CILSS

Ce sont donc ces différents résultats atteints par le P2RS, que les participants vont passer en revue durant ces deux jours d’échanges. Et dans le but de consolider et préserver ces résultats, la BAD et le CILSS ont entamé la formulation de la phase 2. Celle-ci devrait permettre d’accroître sur une base durable, la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques au Sahel. Selon Mouna Diawara, représentante de la BAD, qui constitue le bras financier du programme, le nombre de pays bénéficiaires va être revu à la hausse au cours de cette nouvelle phase, avec une prise en compte du Bénin, de la Guinée, de la Guinée -Bissau et du Togo.

La rencontre de Ouagadougou va aussi servir de cadre, pour le lancement du système d’information sur le marché de deuxième génération (SIM2G). Selon le secrétaire exécutif du CILSS, Abdoulaye Mohamadou, le SIM2G constitue une avancée technologique avec la digitalisation des opérations de collecte, de traitement, de diffusion et de stockage de données relatives au marché. "Par ses caractéristiques et ses applications, le SIM2G offre aux décideurs politiques, un tableau de bord sur l’évolution des prix pour une meilleure prise de décision. Il s’inscrit parfaitement dans le système d’alerte précoce pour la prévention des crises alimentaires", a-t-il ajouté.

Les participants venus des différents pays bénéficiaires du programme

Il faut noter que le dispositif de la SIM2G couvre 800 marchés et met en relation plus de 40.000 acteurs tels les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les commerçants, les transporteurs, les transformateurs, les bouchers, etc. A ce jour, trois outils du dispositif sont fonctionnels. Il s’agit de la bourse virtuelle, du mobile commerce et du E-commerce.

La cérémonie d’ouverture de la présente rencontre régionale, a été présidée par Assoum Kamougué/ Dené, ministre du développement agricole du Tchad et ministre coordonnateur du CILSS.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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