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Bobo-Dioulasso : Les réfugiés reconnaissants envers les populations et autorités burkinabè

Publié le lundi 20 juin 2022 à 22h25min

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Bobo-Dioulasso : Les réfugiés reconnaissants envers les populations et autorités burkinabè

La Journée mondiale du réfugié (JMR) est célébrée partout dans le monde chaque 20 juin. Au Burkina, le ministère en charge des affaires étrangères a choisi de commémorer cette journée à Bobo-Dioulasso.

Dans l’optique de manifester une plus grande solidarité à l’égard des réfugiés, l’Assemblée générale des nations-unies a institué en décembre 2000, le 20 juin de chaque année comme Journée mondiale du réfugié pour leur rendre hommage et réfléchir sur les défis liés à la protection internationale qui leur est accordée.
C’est dans cette optique que la 22e édition de cette journée a été célébrée à Bobo-Dioulasso sous le thème ‘’Chacun, partout, tout le temps, toute personne a droit à la sécurité’’.

Vue de quelques réfugiés

En plus de cette commémoration, cette journée rend hommage à la force, au courage et aux contributions des femmes, hommes et enfants qui, par la force des choses, se voient obligés de laisser leurs terres, leurs biens pour d’autres horizons où rien n’est sûr, afin de trouver refuge et sauver ainsi leurs vies.
Des réfugiés ont reçu des semences de riz, de maïs, de niébé etc. pour leur agriculture.

La cérémonie, parrainée par Mahamadou Bonkoungou, PDG du groupe EBOMAF, s’est tenue en présence de la ministre en charge des affaires étrangères, Olivia Rouamba.
Ce thème de l’édition 2022 rappelle que « toute personne a le droit de rechercher la sécurité, qui que ce soit, d’où qu’elle vienne et quel que soit le moment où elle a été forcée de fuir ». Il s’agit également d’une thématique d’actualité pour le Burkina Faso qui est confronté à des défis sécuritaires.

Olivia Rouamba, ministre en charge des affaires étrangères

Célébrer cette journée est donc selon la ministre en charge des affaires étrangères Olivia Rouamba, essentiel dans la mesure où elle est un appel à tous les Etats afin de trouver des solutions durables aux problèmes des déplacements forcés.
Elle a lancé un appel aux partenaires techniques et financiers afin qu’ils continuent d’accompagner le Burkina Faso car il importe de renforcer et de consolider les acquis en faveur des réfugiés.
Elle rassure que le gouvernement de la transition pour sa part ne ménagera aucun effort pour remplir ses engagements pour protéger les réfugiés.

Vue des participants

Par ailleurs, la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée en 1948 rappelle à son article 14 que « devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile dans les autres pays ».
Pour permettre au Burkina de respecter ses engagements internationaux et de répondre efficacement aux besoins d’assistance et de protection des demandeurs d’asile et des réfugiés, il a été créé en 1988, la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF).

Elle permet d’assurer l’effectivité du respect du droit des réfugiés à travers ses missions qui sont, entre autres, la détermination du statut de réfugié ; la protection juridique et administrative des réfugiés sur l’ensemble du territoire national, la proposition aux autorités compétentes, de toute mesure susceptible d’améliorer les procédures de demandes d’asile…

Visite des stands des exposants réfugiés

Le représentant des réfugiés de Bobo-Dioulasso, Annara Dicko, a, au nom de tous les réfugiés du Burkina Faso, exprimé leur gratitude au gouvernement et au peuple du pays des hommes intègres pour l’hospitalité légendaire dont ils ont bénéficié sur le territoire, malgré la situation sécuritaire très difficile.

Il a également remercié le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés ainsi que toutes les institutions qui œuvrent aux côtés du gouvernement burkinabè pour garantir leur protection, les assister et rechercher des solutions durables à leurs problèmes.

Annara Dicko, représentant des réfugiés de Bobo-Dioulasso

Il a cependant souligné quelques difficultés auxquelles ils sont confrontés et nécessitant l’appui de ces bonnes volontés. Il s’agit du problème d’autonomisation même si certains sont déjà autonomes grâce aux financements et à l’accompagnement du HCR et de ses partenaires ; l’accès à l’éducation car la plupart des enfants de réfugiés ne vont pas à l’école malgré qu’ils en aient l’âge et la volonté. Il a également souligné le problème d’accès à la santé.

Abdouraouf Gnon-Kondé, représentant du Haut-commissariat des nations unis pour les réfugiés au Burkina

Abdouraouf Gnon-Kondé, représentant du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés au Burkina a salué la détermination et la résilience des personnes déplacées et refugiés du Burkina Faso. Il a cité en exemples des jeunes filles à Dori qui, pour s’assurer de pouvoir suivre les cours, quittent la veille leurs domiciles pour dormir à même le sol dans des salles de classe. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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