Communauté musulmane du Burkina Faso : Le président El Hadj Moussa Kouanda officiellement installé
Le nouveau président de la Communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Moussa Kouanda, a été officiellement installé ce samedi 18 juin 2022 à Ouagadougou.
La cérémonie d’investiture du président de la communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) a connu la participation de personnalités coutumières et religieuses mais aussi du gouvernement, représenté par le Premier ministre Albert Ouédraogo et le ministre des Affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwema. Etait aussi présent, le président de l’Assemblée législative de transition, Aboubacar Toguyeni.
- Le Premier ministre Albert Ouédraogo représentant le président du Faso (au milieu).
Prenant la parole au nom du Mogho Naaba, président d’honneur de la cérémonie, Salfo Kaboré, secrétaire général du palais royal, a déclaré que la tenue de cette cérémonie d’installation dénote de la capacité de la communauté musulmane à taire ses divergences pour l’intérêt général. « Cela témoigne de la grandeur d’esprit des leaders musulmans de toutes les tendances de la plus grande communauté religieuse de notre pays, qui ont tout mis en œuvre pour surpasser la grave crise qui a failli l’ébranler », a mentionné Salfo Kaboré, pour qui cet acte est le signe que l’islam est une religion de paix, de tolérance et de pardon.
- Salfo Kakoré, secrétaire général du palais royal du Mogho Naaba Baongo II.
Le ministre des Affaires religieuses et coutumières, pour sa part, a salué le sens de l’écoute du nouveau président de la CMBF et sa disponibilité à œuvrer pour le bien-être de la communauté dont il est le principal leader. « C’est ici l’occasion pour moi de dire que depuis que j’ai pris service au ministère dont j’ai la charge, nous avons eu des rapports conviviaux et fraternels avec El Hadj Moussa Kouanda, à tout instant », a déclaré Issaka Sourwema.
Le ministre a encouragé la communauté à poursuivre ses initiatives dans le cadre de la quête du bon vivre-ensemble et de la cohésion sociale, dans un contexte marqué par la crise sécuritaire.
- Issaka Sourwema, ministre des Affaires religieuses et coutumières.
A l’issue de l’intervention du ministre, El Hadj Moussa Kouanda a reçu le bâton de pèlerin et le Coran (symbole d’intronisation) des mains du chargé des affaires islamiques, Cheick Mahamoudou Bandé. Dans son discours, l’opérateur économique El Hadj Moussa Kouanda a clairement annoncé les objectifs à atteindre au cours de son quinquennat.
« L’heure est grave »
Il s’agit notamment de renforcer les liens de fraternité entre les membres de la communauté musulmane du Burkina Faso et de se pencher sur la situation de l’islam face au défi sécuritaire dans le pays.
« Mesdames et messieurs, chères sœurs, chers frères, j’ai décidé de vous parler sincèrement avec le cœur, car l’heure est grave », dit-il. À l’entendre, « l’heure est grave parce que notre région est face à un péril qui fragilise nos États ».
Le président de la CMBF estime de ce fait qu’ils doivent se parler au nom de Dieu et de l’humanité, car toutes les occasions devraient être bonnes pour « une fraternité vraie ». « C’est notre devoir de rassembler et d’enseigner à travers les préceptes de l’islam », a-t-il affirmé.
- Le nouveau président de la communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Moussa Kouanda.
Les conseils des parrains
Au nom des parrains, Mahamadi Savadogo, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, a exhorté l’ensemble des membres du bureau exécutif de la CMBF à méditer cette parole des saintes écritures : « La vraie richesse d’un homme dans ce monde se mesure aux biens qu’il fait autour de lui ». Tout en les félicitant, le porte-parole des parrains a souligné qu’autant les musulmans ont besoin de paix pour adorer Dieu, les opérateurs économiques en ont aussi besoin pour faire prospérer leurs affaires.
- Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, co-parrain de la cérémonie.
Il a donc invité toute la communauté à persévérer dans la prière pour que la sécurité du pays soit entièrement restaurée. Aux premiers responsables de la communauté musulmane, Mahamadi Savadogo conseille de se considérer comme des serviteurs désintéressés, conformément aux recommandations du Prophète Muhammad.
Le grand projet d’El Hadj Moussa Kouanda
El Hadj Moussa Kouanda nourrit l’ambition de construire un complexe qui représentera le siège de la communauté musulmane, sur une superficie de quatre hectares. Le coût est estimé à plusieurs milliards de francs CFA.
- Des imams venus des treize régions du Burkina Faso.
Le gouvernement, à travers le ministre des Affaires religieuses et coutumières, a réaffirmé sa volonté d’accompagner la communauté musulmane dans l’atteinte de ses objectifs pour que règne une véritable cohésion sociale au Burkina Faso.
En rappel, c’est en octobre 2021 qu’El Hadj Moussa Kouanda a été choisi pour présider aux destinées de la communauté musulmane du Burkina Faso. Il succède ainsi au président sortant de la CMBF, El Hadj Abdramane Sana. Il a été annoncé à la fin de la cérémonie un don de 100 tonnes de vivres aux déplacés internes.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 20 juin 2022 à 13:48, par Dibi En réponse à : Communauté musulmane du Burkina Faso : Le président El Hadj Moussa Kouanda officiellement installé
Qu’il est beau l’aréopage de bonnets et bazins blancs réunis ici, à Ouagadougou, au Burkina-Faso où des secteurs entiers de la jeunesse sont tenus sous emprise de nonagénaires barbus qui les droguent à l’Islam déculturant et violemment réactionnaire, féodo-compradore, au nom d’Allah !
Tous ces gens qui débilitent politico-socialement nos populations et s’étonnent après des méfaits de la désarticulation culturelle de nos sociétés ou dans nos société ! Un exemple type est Mahmoud Dicko, un Imam salafiste compradore au Mali, vendu à la France et très soutenu par les Saoudiens et les Qataris ; et qui aujourd’hui, feint de découvrir que la jeunesse Malienne est truffée de montres ; et servie par des monstres ! Curieux ! Et comment et pourquoi donc ?
Ce sont les mêmes couches obscurantistes urbaines, en alliance avec des éléments frelatés du compradorat bureaucratique qui, tranquillement, poussent nos institutions vers une sortie de la laïcité républicaine, en subventionnant les mosquées et les Madersa privées, les voyages du tourisme à la Mecque..., tout en nous vendant, au passage, les antiennes éculées du vivre ensemble, de la tolérance religieuse, l’unité nationale, pendant qu’ils cultivent l’intolérance intégriste, la privatisation de l’Etat, le précariat sociale généralisé, l’exclusion du non-musulman, le voilement et la réduction des femmes à la clandestinité domestique et publique, la colonisation de nos trottoirs par des vagues de talibés ambulants et mendiants,... ; question de temps, les mêmes sans doute, dans le future, nous préparent à la proclamation de la République Islamique et son adhésion à la ligue arabe ! Parce que l’argent, les pétro-dollars et les intérêts de classes compradores pourries n’ont pas d’odeur !
Toutes perspectives, qu’aucun intellectuel, aucun média, aucun politique digne de ce nom, n’aborde ; hormis quelques forumistes marginaux !
Mêmes pas nos révolutionnaires opportunistes de salon en attente ; ceux là mêmes qui ont refusé de soutenir la RDP mais se sont tranquillement complu dans l’ère du satrape Kouacou et ses innombrables héritiers néocoloniaux !
De ce point de vue, on a l’impression qu’il est interdit, de nos jours, aux Africains, notamment aux élites politiques et intellectuelles burkinabè de réfléchir les impasses qui nous guettent croissants !
Dans ces conditions, l’avenir appartient, non aux universités, mais aux couches du compradorat néocolonial françafricain à bonnets blancs et bonnets rouges aux affaires à Ouagadougou !
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !
2. Le 20 juin 2022 à 15:30, par Dominique En réponse à : Communauté musulmane du Burkina Faso : Le président El Hadj Moussa Kouanda officiellement installé
"... qui nous guettent croissant ! "
Bien à propos pour un sujet afférent à l’islam ...