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Escroquerie via Internet : La médecine traditionnelle, proie facile

Publié le samedi 10 décembre 2005 à 07h31min

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L’avènement d’Internet a offert d’immenses possibilités pour le développement. Mais également un côté sombre où on peut tout « machiner ». Des escrocs de tout acabit s’en servent pour tromper la vigilance de certains hommes d’affaires et pharmaciens burkinabè. Le professeur Jean-Baptiste Nikiéma, directeur de la Promotion de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle tire la sonnette d’alarme.

« Certains hommes d’affaires et pharmaciens ont perdu des millions dans cette affaire de production de médicaments à base de plantes proposée par des individus de mauvaise foi grâce à Internet » indique d’entrée de jeu professeur Nikiéma.

En effet, ces individus, très astucieux, font miroiter à leurs victimes, grâce à Internet, une affaire très rentable. Se faisant passer pour des représentants de sociétés fictives américaines, ils appâtent leurs victimes grâce à des projets mieux ficelés sur Internet.

Sachant que les médicaments à base de plante prennent de plus en plus d’importance dans le système de santé, ils initient des correspondances (e-mail, fax) à l’intention des hommes d’affaires et pharmaciens burkinabè pour leur signifier leur intention d’implanter une unité de production de médicaments au Burkina. « Souvent ils aiguisent plus l’appétit de leurs victimes en leur proposant une gamme variée de produits à fabriquer, notamment des antibiotiques en génériques. Pour un homme d’affaire néophyte en la matière, il faut avouer que cela paraît alléchant » note M. Nikiéma.

Les escrocs une fois leur subterfuge accepté, développent une stratégie d’approche pour mieux soutirer le maximum d’argent de leur cible. Ils lui demandent de réunir les plantes médicinales nécessaires à la production du médicamant, plantes médicinales qui n’existent d’ailleurs pas au Burkina. Cette façon de faire pour pouvoir facilement convaincre leur victime de l’existence de ces plantes dans un pays limitrophe et l’amener à y transférer l’argent dans un compte sur leurs indications.

« Dès que l’argent est envoyé, la transaction prend ainsi fin. Dépossédés de leur argent, les victimes nous approchent généralement pour nous exposer leurs mésaventures. Mais c’est le médecin après la mort, aucune solution n’étant encore possible » renchérit Jean-Baptiste Nikiéma qui poursuit que la direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires où il travaille a été interpellée à plusieurs reprises. Il attire l’attention du public afin qu’il évite ce piège. En tout cas, un homme averti en vaut deux.

Boureina SANGA

Sidwaya

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