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Genre et développement au Burkina : Les acteurs et actrices de la société civile et de l’administration publique outillés

Publié le lundi 13 juin 2022 à 14h33min

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Genre et développement au Burkina : Les acteurs et actrices de la société civile et de l’administration publique outillés

L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a procédé à l’ouverture de la formation régionale en genre, ce lundi 13 juin 2022, à Ouagadougou. Cette formation vise à développer les capacités des acteurs et actrices pour une meilleure intégration du genre dans les politiques, programmes et projets de développement.

Au nombre de 30, les participants (es) sont des acteurs et actrices de la société civile et des cadres de l’administration publique. La formation qu’ils suivent va s’articuler autour du cadre conceptuel et des fondements théoriques du genre.

Ensuite, il sera question d’aborder l’approche genre et développement, puis celle du genre et de la santé de la reproduction. Il sera également question de la typologie, des causes et des conséquences des violences faites aux femmes. Cette formation est née d’un constat. Les inégalités entre les hommes et les femmes creusent davantage les inégalités au sein de la société. C’est pourquoi l’ISSP a opté pour la promotion de la participation égale des femmes et des hommes aux programmes de développement, cela en optant pour l’amélioration de l’égalité de genre. Il considère que cette approche est indispensable au développement humain.

Bilampoa Thiombiano / Gnoumou est enseignante chercheure à l’ISSP

Le genre, un concept incompris

Au sortir de la formation, il est attendu des participants (es) qu’ils intègrent la question de l’égalité de genre dans leurs activités socio-professionnelles. « Les citoyens confondent le genre et le sexe. Le genre, c’est ce qui a été attribué socialement aux hommes et aux femmes. Il varie d’une société à une autre. Ce que la société burkinabè attribue à l’homme ou à la femme, n’est pas pareil en Chine. C’est une construction sociale, contrairement au sexe, qui lui est inné », a expliqué Dr Bilampoa Thiombiano/Gnoumou, coordonnatrice de la formation. Elle a confié que le concept genre n’est pas toujours compris et maîtrisé par les acteurs et actrices du développement, d’où l’intérêt de mieux les outiller. Elle s’est dite ravie de constater un engouement des hommes ces dernières années autour de ce renforcement des capacités en rapport avec le genre.

Cette vague de formation a été nationale

La formation va s’achever le 24 juin 2022. Les participants (es) ont été sélectionnés après avoir postulé à une offre de formation. Le directeur de l’ISSP, Abdramane Soura les a exhortés à s’approprier le contenu de la formation. Il a salué leur intérêt pour les thématiques liées au genre et au développement. Cette session s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du programme « Renforcement des capacités, production et diffusion de connaissances sur la population burkinabè ». La formation est financée par l’Union européenne.

Abdramane Soura a rappelé que la promotion de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes constitue un facteur favorable pour le développement durable d’un pays

Depuis la première session débutée en 2014, l’ISSP a enregistré 207 personnes formées. L’on dénombre 119 femmes et 88 hommes venus du Burkina Faso, du Bénin, du Cameroun, du Niger, du Gabon, de la Guinée, de la République Démocratique du Congo, du Congo, du Sénégal et du Tchad.

SB
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