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Région du Sahel : l’Union fraternelle des croyants de Dori sollicite l’adhésion des imams et maîtres coraniques pour l’enseignement religieux jumelé à l’apprentissage professionnel des talibés

Publié le lundi 13 juin 2022 à 10h30min

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Région du Sahel : l’Union fraternelle des croyants de Dori sollicite l’adhésion des imams et maîtres coraniques pour l’enseignement religieux jumelé à l’apprentissage professionnel des talibés

L’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) en consortium avec CELLRAD Burkina a organisé le 9 juin à Dori un atelier au profit des imams et maîtres coraniques de la région du Sahel. La rencontre dont l’objet était porté sur des échanges, sensibilisation et identification des apprenants au profit des leaders religieux de la région du Sahel sur l’approche de l’enseignement religieux jumelé à l’apprentissage professionnel ERAP a réuni plusieurs imams et maîtres coraniques de la région.

Le contexte sécuritaire que connait le Burkina Faso en général, la région du Sahel en particulier nécessite une profonde réflexion du faite que c’est les couches vulnérables, les jeunes qui se font facilement enrôler par les groupes armés. Au-delà de cet enrôlement par les groupes armés un jeune sans métier ou sans une formation professionnelle est exposé à plusieurs vices dans sa vie.

L’Union fraternelle des croyants de Dori en consortium avec CELLRAD Burkina à travers le projet Prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent par l’amélioration de la résilience des communautés locales dans les régions du sahel et du Nord « PREVENIR » entend apporter sa pierre angulaire à la formation professionnelle et l’appui à l’insertion professionnelle des couches vulnérables dans ces localités du Burkina. A l’appel de l’UFC Dori ce 9 juin 2022 des imams et maîtres coraniques de Dori, de Seytenga, de Bani et de Gorom-Gorom ont répondu présents. A la faveur de cette session, les participants ont échangé sur cette approche de l’UFC Dori qui tient à une demande d’adhésion de ces imams et maîtres coraniques à l’application de l’enseignement religieux jumelé à l’apprentissage professionnel et également l’identification de leurs talibés pour ces formations professionnelles.

Privat Quantin Bayala, représentant du coordonnateur de l’UFC Dori

Pour Quentin Privat Bayala, le représentant du coordonnateur de l’UFC Dori, indique que l’activité s’inscrit dans le cadre du projet « PREVENIR ». Dans le cadre de ce projet il note qu’il y a un déroulement d’une approche appelée « ERAP ». (Enseignement religieux jumelé à l’apprentissage professionnel). Cette approche concerne notamment les enfants talibés. Concernant la session du jour Monsieur Bayala précise qu’il s’agit d’une rencontre d’information, de sensibilisation et de mobilisation des maîtres coraniques et des imams afin de les inciter à adhérer a l’approche ERAP.

A l’en croire l’approche ERAP vise à identifier et à placer les jeunes des foyers coraniques pour des formations professionnelles en différents métiers : la mécanique, la soudure, la couture, etc. dans les différentes localités que sont Baní, Gorom-Gorom, Seytenga, Dori et plus tard à Djibo. Quant à Souhaib Diallo le répondant des associations des maîtres coraniques du Sahel, il notifie que : « nous remercions suffisamment l’UFC Dori. Ce qu’elle fait avec ses partenaires depuis un certain temps est formidable à notre égard. Elle avait un premier projet qui a permis à beaucoup d’enfants Talibés de pouvoir apprendre quelque chose de leurs doigts. Faire les deux à la fois c’est-à-dire lire le coran mais également travailler aussi et ramener quelque chose à la maison sans passer par la mendicité. Aujourd’hui, c’est une deuxième phase. Nous ne pouvons que nous réjouir », a dit monsieur Diallo.

Boukary Porgo, représentant le gouverneur de la région, il a loué cette initiative de l’UFC Dori

Il affirme toujours que Dans un premier temps ce qui est intéressant, si tout le monde faisait comme l’UFC Dori, toutes les actions en faveur des Talibés allaient être positives et rentables. Ce sont les imams et les maîtres coraniques qu’ils ont réunis. Ce sont les premiers acteurs en la matière qui prennent part à cette session de sensibilisation et d’identification des Talibés pour la formation à un métier. C’est déjà un grand pas. L’enseignement religieux jumelé à l’apprentissage professionnel, les deux vont ensemble. Une fois que l’enfant arrive à concilier les deux, il n y a pas mieux que ça. L’enseignement religieux commence au bas âge. A un certain âge si l’enfant ne connait rien faire d’autre, cela devient difficile. Aujourd’hui tout ceux qui n’ont pas pu faire quelque chose, même s’ils ont trente, quarante ans ou plus, ils sont obligés de tomber dans la mendicité.

Souhaib Diallo, représentant des imams, il a remercié l’UFC pour ces communications visant à rendre le Talibé productif

En premier lieu ces enfants aussi sont les enfants du Burkina Faso et nous demandons à Dieu d’offrir plus d’opportunité. Pour mieux permettre à ces imams et maîtres coraniques de s’approprier du contenu de la formation, des communications leurs ont été données. La première était portée sur la présentation du projet « prévenir », la radicalisation et l’extrémisme violent pour l’amélioration de la résilience des communautés locales dans les régions du Nord et du Sahel (PREVENIR) ».La deuxième sur l’insertion socio-économique des apprenants des foyers coraniques dans la région du Sahel, quels enjeux, défis, et perspectives.

La troisième a porté sur comment concilier l’enseignement religieux et l’apprentissage d’un métier : l’expérience ERAP développée par l’UFC suivi d’une projection d’une capsule vidéo sur l’approche ERAP. Boukary Porgo, le représentant du gouverneur de la région du Sahel, après avoir salué l’initiative de l’UFC Dori indique que vu la situation actuelle que vit la région du Sahel, nombreux sont les défis à relever. Apprendre à un enfant à faire quelque chose de ses dix doigts selon lui c’est lui garantir son avenir.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

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