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Sécurité alimentaire : Baisse des prix des céréales sur le marché

Publié le vendredi 9 décembre 2005 à 08h09min

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La campagne agricole 2005-2006 a été excédentaire. Cela a entraîné une baisse notable des prix des céréales sur le marché. Le temps où le sac de 100 kg de maïs se vendait à 35 000F n’est plus qu’un mauvais souvenir. Sur le marché pourtant, les prix ne sont pas toujours les mêmes d’un marché à un autre ou d’un commerçant à un autre.

L’explication fournie par les grossistes est que tous les producteurs ne cèdent pas leurs production au même prix. Les prix se négocient entre grossistes et producteurs.

Les négociations peuvent durer plusieurs heures, voire plusieurs jours. Chacun voulant faire la bonne affaire. Le constat est que quand le grossiste obtient les céréales à un prix très concurrentiel, cela ne se répercute pas toujours sur le prix au consommateur. Par contre, lorsqu’il achète les vivres à un prix relativement élevé, le consommateur ressent immédiatement le changement. Ainsi sur le marché de Sankaryaré, le sac de maïs de 100 kg coûte entre 10000 et 10.500F CFA. Le prix du sac de petit mil fluctue entre 13500 et 15000F CFA. Quant au sac de 100 kg de sorgho (de toutes variétés), le client doit débourser une somme comprise entre 12500 et 13000F CFA.

Les prix de ces 3 produits semblent avoir subi une hausse de près de 2000F CFA depuis la fin des memières récoltes. En effet, selon M. Sankara, il était possible, deux mois avant, d’acheter le sac de maïs à 8000F CFA. Les 3 céréales, à savoir le maïs, le petit mil et le sorgho sont les plus visibles sur le marché à côté d’une variété d’autres céréales. Ce constat n’est pas étonnant quand on sait que ces 3 produits, en plus du riz, constituent les principaux aliments des Burkinabè.

Ces vivres conditionnés dans des sacs sont vendus par des commerçants grossistes et détaillants. Les grossistes s’approvisionnent auprès des producteurs de céréales de diverses villes du Burkina, selon Idrissa Ouédraogo, commerçant (grossiste) de céréales. Celui-ci ajoute que les produits sont ensuite revendus aux commerçants détaillants par sac de 50 ou 100 kg. Ces derniers revendent les céréales par tine et par assiette. La tine de maïs est offerte au prix de 2250F CFA. Les assiettes de maïs et de sorgho tournent respectivement autour de 300 et 400F CFA.

D’autres produits sont également proposés aux clients à des prix nettement plus élevés que les précédents. Il s’agit du haricot, du sésame, du pois de terre et du fonio. Bien que vendus le plus souvent par les commerçants en détail, ces vivres se retrouvent aussi chez les grossistes.

Les sacs de 100 kg de haricot et de pois de terre coûtent respectivement 19000 et 23500F CFA avec cependant des différences selon les vendeurs. Les assiettes de ces mêmes produits sont livrées aux prix de 700 et 600F CFA (prix approximatif). L’affluence n’est pas très forte sur le marché. Car selon M. Ouédraogo, la production agricole de cette année a été excédentaire.

C’est sans doute pour cette raison que le marché est inondé de céréales du Burkina. Cependant, le riz local est quasi inexistant. Le riz importé, conditionné dans des sacs de 50, 30 et 25 kg se retrouve plus facilement chez les vendeurs. Le prix du sac de 50 kg tourne autour de 12750F CFA, tandis que celui de 25 kg se situe entre 6650 et 5250F CFA.

Séraphine SOME

Sidwaya

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