La commémoration du 13 juin vise à faire connaître l’albinisme par tous et à mettre en lumière les difficultés rencontrées par les albinos au quotidien. Abandon de la scolarité par les enfants albinos dû à des problèmes de vision ou à cause de la stigmatisation, cancers de peau entraînant la mort chez certains albinos qui n’ont pas toujours les moyens de se soigner, rejet de certains albinos par leurs familles, voici autant de difficultés vécues par les personnes souffrant d’albinisme.

Depuis 2019, l’association des femmes albinos s’est engagée à donner un cachet particulier à la journée mondiale de sensibilisation à l’albinisme, à travers l’organisation de Albiweek. Parallèlement au thème mondial, l’AFAB a choisi de mener la réflexion autour du thème "Inclusion et résilience des personnes albinos face aux défis du changement climatique".

Maimouna Dené présidente de l’association des femmes albinos du Burkina

Un choix qui s’explique, selon Maimouna Dené, présidente de l’AFAB, par le fait que les personnes albinos sont particulièrement impactées par le réchauffement climatique qui leur occasionne diverses maladies comme le cancer de peau. « Au Burkina Faso, nous sommes dans un climat chaud qui n’est pas favorable au bien être de la personne albinos. Et avec le phénomène de changement climatique, qui favorise une extrême chaleur et des perturbations de saisons, la personne albinos devient encore plus vulnérable », confie-t-elle.

Durant cette semaine au cours de laquelle la personne albinos sera célébrée, plusieurs activités sont au programme. Il s’agit de conférences publiques sur l’albinisme, de formation sur les droits des personnes albinos, d’une soirée culturelle avec levée de fonds pour achat de kits albi, d’un cross populaire suivi de remise de plaidoyer, de consultations dermatologiques, d’une séance de plantation d’arbres ainsi que d’une séance d’aérobic au cours de laquelle interviendra la cérémonie de clôture à la place de la nation.

Photo de famille

La 4e édition de Albiweek est placée sous le patronage du ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire Lazare Zoungrana. Par la voix de son représentant Livingstone Saba, il a renouvelé l’engagement du gouvernement à œuvrer à l’amélioration du cadre juridique de protection des personnes atteintes d’albinisme. « Le ministère travaillera en collaboration avec l’ensemble des ministères concernés par la question et l’ensemble des partenaires techniques et financiers, afin de sortir non seulement un dispositif juridique conforme aux instruments internationaux que le Burkina Faso a ratifié, mais surtout qui améliore véritablement le cadre juridique de ces personnes vivant avec un handicap », a laissé entendre Livingstone Saba.

Malika Ouattara, présidente de la fondation Slamazone

La fondation Slamazone accompagne l’AFAB depuis 2019, dans l’organisation de Albiweek. Pour la présidente de la fondation Malika Ouattara, Albiweek est une occasion pour célébrer la différence des albinos et susciter un changement de comportement auprès de la société pour le respect de leurs droits et une amélioration de leurs conditions de vie. Elle a eu une pensée pieuse pour les personnes atteintes d’albinisme qui ont malheureusement perdu la vie suite au cancer de peau, causé en partie par le réchauffement climatique.

Pour cette 4e édition de Albiweek, l’AFAB bénéfice de l’accompagnement technique et financier du projet Benkadi/Burkina.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net