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La case des inoubliables : Une nouvelle association pour rendre hommage aux pionniers de la nation

Publié le mardi 7 juin 2022 à 18h00min

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La case des inoubliables : Une nouvelle association pour rendre hommage aux pionniers de la nation

Créé en 2022, "La case des inoubliables" est un mouvement associatif à but non lucratif reconnu par l’Etat burkinabè. Pour mieux se faire connaître officiellement, l’association a organisé une conférence de presse ce mardi 7 juin 2022, à Ouagadougou. Cette association qui fait ses premiers pas, entend rendre hommages aux monuments humains ou institutionnels burkinabè dans le but de garder en mémoire leurs actes ou œuvres de développement socio-économique et culturel de notre pays.

« Quand on boit l’eau du puits, on doit aussi penser à ceux qui ont creusé ce puits ». C’est par ce proverbe moaga que le président de l’association « La case des inoubliables », Emmanuel Sanou, a commencé la présentation de la structure. En effet, au Burkina Faso, plusieurs personnes se sont battues pour le développement socio-économique et culturel de leur nation mais de nos jours leur mémoire est tombée dans les oubliettes.

« Pourtant, pour un pays comme le Burkina Faso, nous devons partir de notre patrimoine culturel pour éduquer nos enfants en fonction de ses valeurs culturelles. Raison pour laquelle nous avons créé La case des inoubliables », a déclaré le premier responsable de l’association. Une organisation qui a ses objectifs et un slogan qui est « Des exemples à suivre et des voix à considérer ». Elle ambitionne construire un patrimoine culturel pour la génération future et en signe de reconnaissance aux pionniers qui ont contribué au développement socio-économique et culturel du Burkina.

Le public

« Rendre des hommages populaires à des monuments humains ou institutionnels dans le but de garder en mémoire leurs actes ou œuvres de développement socio-économique et culturel de notre pays et construire un patrimoine culturel pour la génération future », telle est la mission première que La case des inoubliables s’est fixée. Afin de remercier et de reconnaître les mérites des personnes physiques ou morales qui ont œuvré pour le développement ou la valorisation de notre identité culturelle, l’association organisera des cérémonies de réjouissances populaires.

Elle prévoit la réalisation de la 1ère édition d’une semaine d’hommages populaires qui se tiendra du 24 octobre au 1er novembre 2022 et des conférences sur différents thèmes, à savoir la résistance africaine face à la pénétration coloniale, que pouvait être l’Afrique sans l’effet de la colonisation, etc. Comme activités de la semaine, « nous aurons du cyclisme, de la pétanque, un tournoi Maracaña (Ouaga-Bobo), des cross et concerts populaires, des journées des communautés parentés à plaisanterie et une nuit dédiée à la récompense des personnalités qui seront choisies », a expliqué le président de l’association. La nouvelle structure se chargera aussi de collecter, numériser et promouvoir nos us et coutumes et de mettre en place un cadre culturel et éducatif.

« Nous verrons avec les autorités s’ils peuvent leurs décerner la plus grande reconnaissance qu’on peut donner à quelqu’un à son vivant », déclare Emmanuel Sanou, président de l’association

L’association compte apporter aussi sa pierre pour la promotion de l’intégrité et la paix sociale. Elle lance donc un appel pressant aux autorités politiques à créer un cadre de concertation entre les différentes composantes de la société pour une participation active à la rédaction d’un schéma directeur du développement durable du Burkina. « Notre premier cri de cœur que nous lançons aux autorités c’est de mettre en place un schéma directeur qui durera au moins 25 ans. Nous sommes apolitiques et nous pouvons faire des propositions aux autorités », a indiqué M. Sanou.

Il invite « l’Assemblée nationale et le gouvernement à revoir les lois portant sur l’exploitation de nos sous-sols. Et à tous les partis politiques et la société civile, une invite a été faite à se souder davantage et « à participer plutôt à une large sensibilisation sur les sources du terrorisme et à préparer les mentalités pour l’émanation d’un Burkina nouveau bâti non sur ce modèle de démocratie des ignorants mais sur nos propres valeurs culturelles ».

Le logos de l’association La case des inoubliables

Selon M. Sanou, la jeunesse n’est pas oubliée dans cette structure. « Nous avons prévu des certificats de reconnaissance pour ces jeunes qui ont aussi porté haut les couleurs du drapeau de notre patrie afin de les encourager à prendre pour modèles ces aînés et même à faire mieux qu’eux », a-t-il indiqué.
Parmi ces valeureux hommes qui sont toujours vivants, M. Sanou a cité en guise d’exemple « maître Alidou Ouédraogo, M. Mélégué Traoré et Monseigneur Anselme Titiama Sanou »

Yvette Hien (stagiaire)
Lefaso.net

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