Le 20 mai de chaque année est célébrée la journée internationale des abeilles. Instituée par l’assemblée générale des Nations-unies en 2017, cette journée vise à promouvoir les abeilles qui apportent une véritable contribution dans la sécurité alimentaire et la préservation de la biodiversité. Cette année, le thème retenu est « Volons au secours des abeilles - Célébrons la diversité des abeilles et des systèmes apicoles ».

A l’occasion, les apiculteurs, par la voix du président de l’Interprofession miel, Désiré Yaméogo, ont lancé un cri de cœur à leur ministère de tutelle pour obtenir le récépissé de leur organisation. « Nous avons pu obtenir les reconnaissances communale, provinciale, régionale et nationale. Il ne nous reste que le récépissé de l’interprofession », a-t-il déploré.

En effet, l’Interprofession miel espère cette reconnaissance qui pourrait faire d’elle un membre officiel de l’Apimondia (Fédération mondiale des associations d’apiculteurs) dont la prochaine assemblée se tiendra à Istanbul, du 20 au 24 août prochains. Pour Désiré Yaméogo, la commémoration dédiée à l’abeille se veut une opportunité de réflexion autour du thème de l’année, afin de « trouver les voies et moyens pour la pérennisation des abeilles et de la filière miel en général ».

Au milieu M. Victor Bonogo, représentant du ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et Halieutiques

Le président de l’Interprofession miel n’a pas manqué de remercier les partenaires financiers et techniques qui soutiennent les apiculteurs du Burkina dans leurs activités. « Le miel se porte bien au Burkina Faso. Et pour preuve, il est cité parmi les 10 premières filières porteuses », a-t-indiqué.

Selon le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Dr Delwendé Innocent Kiba, représenté par son secrétaire général Victor Bonogo, les abeilles contribuent à l’économie nationale du Burkina Faso avec près de trois milliards de francs CFA par an. La filière miel constitue donc une filière à fort potentiel de création d’emplois.

Le représentant du ministre a rappelé que le Burkina Faso est devenu un pays exportateur de miel vers les pays européens. Et pour lui, cette ouverture doit être une opportunité pour les acteurs de la filière miel pour accroître et améliorer leur production. « Je marque l’entière disponibilité du département à vous soutenir dans vos efforts de promotion de l’apiculture au Burkina Faso », a-t-il déclaré.

A l’échelle nationale, le nombre d’apiculteurs au Burkina Faso s’élève à 16 000 dont 28% de femmes, selon le recensement des apiculteurs réalisé en 2018 par le secrétariat technique de l’apiculture.

Yvette Hien (stagiaire)
Lefaso.net