Ce prix, considéré comme le Nobel dans le domaine de l’architecture, est décerné pour la première fois à un Africain (Burkinabè). Cette récompense est le couronnement de plusieurs années de travail abattu parfois dans la douleur. Aujourd’hui, c’est un sentiment de fierté qui anime l’enfant de Gando, un village de la province du Boulgou, dans le Centre-est. Selon lui, malgré la crise sécuritaire du Burkina Faso, le gouvernement était présent à ses côtés pour le soutenir et l’encourager.

Diébédo Francis Kéré, lauréat du prix Pritzker

« Je suis venu présenter ma médaille au chef du gouvernement et lui traduire ma reconnaissance pour sa proximité le 15 mars dernier à Londres ».

Avec le chef du gouvernement, dit-il, ils ont échangé sur les projets pour accompagner et encourager les talents burkinabè à travers sa jeunesse. A l’en croire, des milliers de jeunes Burkinabè sont pétris de talent mais manquent d’opportunités, faute d’encouragement de la part des autorités et des leaders.

C’est pourquoi, il a incité la jeunesse à croire en elle et en ce qu’elle entreprend car il reste convaincu que le succès se trouve au bout du tunnel : « Ce que vous faites aujourd’hui peut vous apporter la lumière demain ».

Pour finir, Diébédo Francis Kéré a confié à la presse que le projet de construction du siège de l’Assemblée nationale dont il est le maître d’œuvre n’est pas une priorité pour le moment. La priorité actuelle c’est la restauration de la sécurité sur le territoire national pour que la paix revienne au Burkina Faso.

Le Premier ministre a félicité l’architecte pour son ingéniosité. Aussi, a-t-il souhaité que de milliers de jeunes burkinabè emboîtent ses pas.

Dofinitta Augustin Khan

Lefaso.net