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Gendarmerie nationale du Burkina : 1250 élèves sous-officiers présentés au drapeau

Publié le lundi 30 mai 2022 à 14h00min

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Gendarmerie nationale du Burkina : 1250 élèves sous-officiers présentés au drapeau

La 49e promotion des élèves sous-officiers de la gendarmerie nationale a été présentée, le vendredi 27 mai 2022, au drapeau. Au nombre de 1250, ces élèves sous-officiers ont, par la même occasion, reçu leurs passants de première année. Cette cérémonie marque ainsi la fin de leur formation militaire initiale.

Après plusieurs mois de formation, la 49e promotion de la gendarmerie nationale a été jugée digne par leurs aînés d’être des leurs. C’est ainsi qu’au cours d’une cérémonie solennelle, ces élèves sous-officiers ont été présentés au drapeau. Ce, en présence de leur hiérarchie, familles, amis et connaissances. Désormais, ils sont appelés à se présenter « élèves sous-officiers ».

Ils doivent incarner et défendre les valeurs qu’inspire le drapeau national. « Le rouge pour les sacrifices à consentir et même le sang que vous êtes prêts à verser pour l’intérêt supérieur de la nation. Le vert, couleur de l’espoir et de l’abondance ; vous devez contribuer à la protection des agriculteurs qui produisent pour l’autosuffisance. L’étoile jaune doit être votre repère. L’intérêt général et la défense de la patrie comme leitmotiv de votre engagement », a rappelé le chef d’escadron Stéphane Séssouma, commandant l’école nationale des sous-officiers de la gendarmerie (ENSOG).

Le port de passants aux élèves sous-officiers de la 49e promotion de la gendarmerie

En effet, cette promotion a foulé le sol de l’école le 28 décembre 2021. Les élèves sous-officiers ont ainsi débuté, le 3 janvier 2022, le bivouac d’entrée pour une durée de trois mois dans un contexte particulier marqué par la recrudescence des attaques terroristes. Plusieurs mois durant, leur formation s’est déroulée dans une atmosphère d’incertitudes et de surprises. A en croire le commandant de l’ENSOG, le chef d’escadron Stéphane Séssouma, « c’est entre appréhensions, doutes et parfois regrets que ces jeunes gens ont vécu les dures réalités de la vie militaire et se sont familiarisés aux intempéries et privations de tous ordres ». Au cours de leur formation, les élèves sous-officiers ont pu cultiver en eux, l’esprit de cohésion et de solidarité, signe qu’ils forment désormais une promotion au destin commun. Egalement, ils ont appris beaucoup de valeurs dont la discipline, la rigueur, l’ardeur au travail et surtout l’exemplarité.

Le chef d’escadron Stéphane Séssouma, commandant de l’ENSOG

Les élèves sous-officiers s’engagent à honorer et à défendre le drapeau national
Cependant, il convient de distinguer la cérémonie de sortie de promotion qui marque la fin de la formation professionnelle, de la cérémonie de présentation au drapeau. Instituée en 2014, la cérémonie de présentation au drapeau vise à souligner l’importance de la phase de la formation militaire initiale dans le cycle de formation des élèves sous-officiers de la gendarmerie. Il vise surtout à rappeler le sens profond de leur engagement au service de la nation.

Au cours de la cérémonie, ces élèves sous-officiers ont prêté serment, dont le sens profond est de se conformer au règlement intérieur de l’école ainsi que les valeurs qu’elle prône. En outre, ils s’engagent à honorer et à défendre le drapeau de l’école. Les passants qu’ils ont reçus, loin de symboliser la fin « d’un calvaire », n’est que le début d’une nouvelle vie. Selon le commandant de l’ENSOG, la présentation des élèves sous-officiers au drapeau est une étape très importante dans la vie du militaire. En s’adressant aux élèves, il leur a rappelé le sens de leur engagement au service de la nation.

L’élève sous-officier de première année, Théophile Bayala

« Cette cérémonie, au-delà de son caractère traditionnel, marque la fin de la formation militaire initiale de la 49e promotion. C’est aussi le lieu pour les aînés de léguer à leurs cadets, des valeurs militaires fondamentales de l’école qui caractérisent l’élève sous-officier. Elle est une étape importante dans la formation initiale des sous-officiers de la gendarmerie et donne tout un sens à leur engagement », a-t-il expliqué.

Cette cérémonie marque également leur passage des non-initiés à des élèves sous-officiers. Ils sont désormais aptes à participer aux cérémonies de montée de couleur quotidienne. Certes, la formation militaire est terminée, mais celles professionnelles et juridiques continuent. A la fin ils seront des « gendarmes accomplis », dignes de défendre l’image de l’armée et d’assurer les missions de sécurité du territoire national. Toutefois, ils sont invités à la discipline qui reste « l’arme de l’armée ».

Le défilé des troupes marquant la fin de la cérémonie de présentation au drapeau

Au terme de la formation, les apprenants disent être animés de sentiments de joie et de fierté. Car, disent-ils, appartenir désormais à la grande famille de la gendarmerie. « Nous venons de boucler un processus important de notre formation. Toute chose qui nous rend encore plus confiants pour la suite de notre formation. Ayant été présentés au drapeau national et avec les passants à l’épaule, nous sommes convaincus qu’avec l’accompagnement de nos encadreurs, nous pourront sortir de l’école et faire la fierté de notre pays », a laissé entendre l’élève sous-officier de première année, Théophile Bayala.

L’élève sous-officier de première année, Mélanie Carole Paré, quant à elle, se réjouit de faire partir de la grande famille de la gendarmerie et de façon générale, de l’armée burkinabè. « Par notre présentation au drapeau national, nous venons de franchir un cap important et ce port de passant nous rend vraiment heureux. Nous sommes conscients et nous allons davantage nous armer de courage pour franchir les étapes futures qui nous attendent », a-t-elle dit.

L’élève sous-officier de première année, Mélanie Carole Paré

Aussi elle a rendu hommage à leurs cadres qui les soutiennent depuis le début de la formation. Selon elle, le statut féminin n’a pas été un handicap à leur formation. « Nous avons abordé la formation avec beaucoup de détermination et de courage. Notre statut féminin n’a pas été du tout un handicap. Il n’y a pas eu de traitement de faveur en fonction des filles. Nous avons été soumises aux mêmes exigences physiques et morales que les garçons. Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli jusque-là », s’est-elle réjouie.

Cette cérémonie de présentation au drapeau s’est tenue au camp Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. Elle a été marquée par le cérémonial de présentation des élèves sous-officiers au drapeau national, le port de passants, les allocutions, des séances de démonstration et de défilé des troupes. Au cours du bivouac, ces élèves sous-officiers ont malheureusement perdu un des leurs, de courte maladie. Une minute de silence a été observée en sa mémoire et à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 mai 2022 à 15:51, par momine En réponse à : Gendarmerie nationale du Burkina : 1250 élèves sous-officiers présentés au drapeau

    C’est bien beau mais il faut retenir que le mal du BF réside dans le recrutement de ces hommes de tenues et dans l’administration en générale. La qualité des hommes a tjrs fait défaut avec son corollaire de corruption. Il faudrait d’abord recruter les enfants, cousins ,cousines neveux connaissances,des hauts gradés de la gendarmerie, de la police , de la douane ,des militaires, des hauts fonctionnaires et cadres de l’administration et le reste est complété par les chanceux.La rémunération substantielle de ces hommes les rend plus paresseux et moins patriotes.L’aspect pecunier a pris le déçu . bjr l’indiscipline le favoritisme et la corruption. La rigueur dans le choix des ces hommes de défenses est le seul critère pour avoir des hommes de qualité sinon peine perdu et l’insécurité sera tjrs dans le rétroviseur..

    • Le 1er juin 2022 à 00:20, par Dibi En réponse à : Gendarmerie nationale du Burkina : 1250 élèves sous-officiers présentés au drapeau

      Bien vu ! Il faut les voir à l’emploi sur le terrain et dans l’administration concrètement !
      Le mal réside dans le fonctionnement de l’Etat néocolonial où la corruption et le népotisme sont les deux mamelles de tous les concours de recrutements d’agents civils et militaires de l’Etat. Avec de tels modes de recrutement, l’Etat se retrouve servi à tous les niveaux par des croutes, des médiocres, des débiles intellectuels et des gens qui sont à leur degré maximum d’incompétence et d’inculture.
      On le voit dans toutes nos institutions ; à leurs photos, jusqu’aux sommets de l’Etat, on voit qu’on n’a pas affaire au haut du panier ! On est plutôt, dans les bas-fonds vaseux où l’Etat a du mal à se tenir sur une base stable !
      Na an lara, an sara !
      La patrie ou la mort !

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