Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
La journée du 26 mai 2022 a été une journée de concertation pour le Premier ministre Albert Ouédraogo. Tour à tour, il a reçu une délégation du patronat burkinabè, de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et de la Coordination des boulangeries. Ces échanges ont permis de trouver des débuts de solutions à la flambée des prix de grande consommation. Pour ce qui est du prix du pain, il reste inchangé.
Le prix du pain restera inchangé. C’est la décision majeure qui est ressortie des échanges entre le Premier ministre et les faîtières des boulangeries ce jeudi 26 mai 2022. La « crise du pain » est donc terminée, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo. « Le prix du pain va rester à 150 francs CFA. En contrepartie, le gouvernement s’engage à rouvrir les boulangeries mises sous scellées », a-t-il ajouté. En plus de cela, l’exécutif burkinabè compte faire des propositions de mesures d’allègement aux faîtières des boulangeries notamment sur des questions fiscales, le jeudi 3 juin 2022.
Le porte-parole du gouvernement a précisé que l’idée de cette rencontre visait à harmoniser les points de vues en cherchant à comprendre les difficultés que traversent les boulangeries pour trouver des solutions afin de permettre aux populations burkinabè de se procurer du pain à un prix « accessible » et à une qualité « acceptable ».
- Lionel Bilgo a indiqué que les discussions ont été fructueuses parce que l’ensemble des composantes étaient dans une prédisposition à aller au dialogue
Les décisions consensuelles qui ont été arrêtées ont été possibles, de l’avis du ministre, grâce à la prédisposition d’esprit des différentes composantes. « Les discussions ont été fructueuses parce que l’ensemble des composantes étaient dans une prédisposition à aller au dialogue et à trouver des solutions », a-t-il apprécié.
L’autre partie regrette la décision « un peu » unilatérale d’augmenter le prix du pain. Oumar Yugo, prenant la parole au nom de la faîtière, a présenté ses excuses aux consommateurs et au gouvernement pour le désagrément. « Nous avons adhéré aux décisions du gouvernement. De notre côté, nous nous engageons à lever le mot d’ordre de fermeture des boulangeries », a-t-il fait savoir tout en affirmant que la faîtière sera très attentive aux propositions du gouvernement, jeudi prochain.
- Le représentant des faîtières des boulangeries, Oumar Yugo a présenté ses excuses aux consommateurs et au gouvernement
De la cellule de crise
Avant la rencontre de la Coordination des boulangeries, le chef de l’exécutif burkinabè s’est entretenu avec le patronat burkinabè et la CCI-BF. Il était question de réfléchir à trouver des solutions pour stopper la flambée des prix des produits de grande consommation. L’objectif de la rencontre semble atteint. Car à l’issue de la rencontre, le Premier ministre a décidé de la mise en place d’une cellule de crise pour réfléchir sur le défi actuel de la flambée des prix mais aussi sur les défis futurs, foi du ministre Bilgo. Là aussi, le porte-parole a souligné que le gouvernement a eu en face de lui des acteurs consciencieux, engagés, déterminés à réfléchir et à accompagner l’exécutif.
- Le vice-président du patronat est confiant que la cellule de crise trouvera des solutions pour maîtriser l’effet pervers de la crise
Le vice-président du patronat, porte-parole de la délégation, Seydou Diakité a quant à lui, souligné que le gouvernement est dans son rôle de créer les conditions pour que les producteurs, les hommes d’affaires et les opérateurs économiques puissent se rapprocher et réfléchir à trouver des solutions. « Car vous savez que nous sommes dans une conjoncture économique particulièrement difficile marquée par la hausse vertigineuse des prix à tous les niveaux », a-t-il rappelé. A travers la mise en place de la cellule de crise, le vice-président du patronat est confiant que dans les jours à venir, à l’issue des réflexions qui seront menées, l’économie du pays se verra accompagnée afin de maîtriser l’effet pervers de la crise.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 26 mai 2022 à 17:27, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
Ne vous excusez nullement. C’est toujours comme dans ce pays où le probleme c’est toujours les victimes excedés face au choix entre la lacheté et la legitime defense qui sont mis en tort. C’est vrai, le pain à 200FCFA, c’est pas facile. Pour autant, ne demandons pas à notre Prochain d’être des Bêtes de Somme.
Heureusement et vive le dialogue et la raisonnabilité du gouvernement.
2. Le 26 mai 2022 à 17:58, par TANGA En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
Pourquoi le gouvernement veut aider les boulangers à garder leur marge bénéficiaire ?
Et les autres secteurs, que sites vous ?
Voyez, c’est l’intérêt du peuple Burkinabè, Poutine n’a pas dit qu’il ne vend pas son blé, pourquoi n’allons nous pas acheter directement ? Faut il l’a permission de la France encore ?
3. Le 26 mai 2022 à 18:28, par Figo En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
À voir les personnes en présence, il s’agit d’acteurs multi-secteurs et qui vont être subventionnés dans leurs diverses activités. Pour ce qui concerne l’augmentation du prix du pain, ils ont en partie raison, mais la manière a manqué. Il faut maintenant que le gouvernement fasse l’effort de contrôler maintenant le poids et la qualité.
4. Le 26 mai 2022 à 19:12, par Swartskoff En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
El Hadj Maître YUGO, vraiment pas d’excuse ni au client que je suis ni au gouvernement, Ministre TALL qui veut montrer du muscle. Votre réaction va de soi. TALL demande d’être patriote, de faire des sacrifices et pourtant eux vont se délecter de 2 500 000 par mois. Qui est berzin ? Vous avez des charges fiscales et sociales, soyez alors vigilant vise à vis de cette bourgeoisie gouvernementale.
5. Le 26 mai 2022 à 20:48, par tengen-biiga En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
Faut-il chaque fois taper du poing sur la table pour que le gouvernement bouge ?
6. Le 26 mai 2022 à 22:17, par Sonny Aliber En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
À ce rythme de coup de subventions /voilà pourquoi le gouvernement damiba veut sous-traiter la lutte contre le terrorisme à la France
7. Le 27 mai 2022 à 00:19, par Un Burkinabê En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
C’était du bluff ! En puis en réalité le prix du pain était fixé à 130fcfa la baguette. A chaque fois ces véreux de boulangeries disaient qu’il n’avaient pas la monnaie (20fcfa) et de façon tacite le prix est devenu 150fcfa la baguette. Le Monsieur qui se présente comme le Leader des Boulangers n’a jamais fermé ses quelques boulangeries Fournil pendant que les autres ont fermé.
8. Le 27 mai 2022 à 01:22, par Banana Republic En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
Pourquoi cette fixation sur le pain
Les prix du mil, du maïs,de l’huile ont connu une forte augmentation ces derniers jours
Et personne ne semble s’en soucier
Mais le pain est pour les gens de la ville qui savent faire pression
Le 27 mai 2022 à 11:10, par Lejuré En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
Parfaitement d’accord avec vous. Un héritage culinaire coloniale. Cet aliment n’est point de première nécessité pour le Burkinabè.
Je ne comprends même pas pourquoi les gens s’excitent sur le prix du pain. Combien de fois un enfant de Titao mange du pain par an ?
A mon avis, le gouvernement devra même travailler à libéraliser le prix du pain qui n’est qu’un aliment de la petite bourgeoisie citadine.
Si le prix du pain devient hors de porté, c’est tout bénèf pour nous :
1- nous allons valoriser des produits de substitution à base de céréales locales.
2- importer moins de céréales et utiliser nos devises pour autres choses
3- inciter à la production de céréale locale et donner l’opportunité a nos enfants de s’épanouir dans l’agriculture au lieu d’aller se dépraver et mourir sur des sites d’exploitation artisanaux de métaux précieux.
Le blanc nous a vraiment eu. Ko "Donne nous notre pain quotidien", il faut qu’on change ça même en "..... Notre tô quotidien" c’est avec ces amalgames là qu’on prend notre tête et on ne se rend plus compte que Pain c’est pareille que notre tô.
9. Le 27 mai 2022 à 09:18, par Negblanc En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
Meme pas sure que celui qui a le monopole dedouane la farine de blé et paye ses impots comme il se doit. C’est ce Trump appelle les Fail states !
10. Le 27 mai 2022 à 10:52, par Alpha2025 En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
De haute lutte, les citadins ont réussi à obtenir le maintien du prix du pain. Il est bon maintenant que tout le monde, y compris le gouvernement passe à autre chose. Le maintien du prix du pain nous a assez occupé pendant trop longtemps. Il est temps de s’occuper des problèmes qui intéressent l’ensemble des burkinabè, en particulier, la sécurité, et la restauration de l’intégrité territoriale.
11. Le 27 mai 2022 à 13:05, par Sidbala En réponse à : Burkina Faso : « Le prix du pain reste inchangé », selon le porte-parole du gouvernement
Ça commence à en faire trop les cellules de crise : cellule de crise sur Perkoa, cellule de crise à Houndé, cellule de crise sur la flambée des prix. Il faut surtout travailler à éviter les crises, car inévitablement, la prochaîne cellule de crise sera la dernière car elle va se pencher sur les mouvements sociaux inéluctables inhérents aux conditions exécrables de vie des burkinabè.