LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Employabilité des jeunes : L’UNALFA donne la parole aux jeunes du Centre-Ouest

Publié le dimanche 22 mai 2022 à 15h57min

PARTAGER :                          
Employabilité des jeunes : L’UNALFA donne la parole aux jeunes du Centre-Ouest

L’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) a organisé, le samedi 21 mai 2022 à la Place de la nation de Koudougou, un numéro spécial de son émission radiophonique dénommée « Jeunes Wakat Live ». Animée par Tanga Thierry Zongo et Stéphanie Zongo, cette émission a abordé la question de l’employabilité des jeunes et de l’entreprenariat dans la région du Centre-Ouest.

Pour le numéro spécial de son émission « Jeunes Wakat Live », c’est à Koudougou que l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) a déposé ses valises. Une fierté pour le coordinateur régional de l’Union et directeur général de la radio Palabre, Simon Gansaoré, qui a tant réclamé cette émission dans la Cité du cavalier rouge. Animée par Thierry Zongo et Stéphanie Zongo, l’émission avait pour invité Regis Gansonré, promoteur de l’incubateur Éclair.

Les jeunes étaient mobilisés pour l’émission

Débutée samedi à 17h, l’émission a drainé du monde à la place de la Nation. Un public constitué majoritairement de jeunes en quête d’emploi, mais aussi de jeunes entrepreneurs. Quoi de plus normal que la parole soit donnée à ces jeunes, dès l’entame de l’émission, pour s’exprimer sur le thème du jour, à savoir « Employabilité des jeunes du Centre-Ouest, quelles solutions pour un meilleur avenir ? ». Des différentes interventions, l’on retiendra qu’il y a une inadéquation entre la formation et le marché de l’emploi. Aussi, les jeunes sont réticents à l’auto-formation alors que le système éducatif ne garantit pas un emploi à la fin des études.

Simon Gansaoré, point focal de l’UNALFA au Centre-Ouest

Étudiante en Lettres modernes, Bétina Jeanne d’Arc Nignan n’a pas attendu la fin de ses études pour prendre son destin en main. Promotrice d’un restaurant qui a fait des mets locaux sa spécialité, la jeune fille est également la présidente de l’Association des jeunes filles entreprenantes du Centre-Ouest.

« En 2017, après le baccalauréat, en étant hôtesses dans les cérémonies, l’on a compris qu’on nous exploitait. On a donc décidé de nous mettre en groupe et de nous former. Chacune de nous a un talent. Par exemple, si l’une de nous sait fabriquer du savon, l’on apprend avec elle. Et si elle décide de se lancer dans cette activité, les autres sont obligées de la soutenir en devenant ses premiers clients », a témoigné la jeune Nignan.

L’invité Régis Gansonré est le promoteur de Éclair, un incubateur de projets

Selon l’invité du jour, Régis Gansonré, la vie associative est très importante pour les jeunes en ce sens qu’elle peut créer le déclic de l’entreprenariat en eux, à travers des modèles de réussite qui sont sources de motivation pour eux.

Au cours de l’émission, la troupe théâtrale de l’université Norbert-Zongo a joué un sketch sur les opportunités qui peuvent s’offrir aux jeunes pour entreprendre, plutôt que de s’adonner aux solutions de facilité après des échecs.

« Ce n’est pas parce que je n’ai rien à faire que je dois chercher du travail ou créer une entreprise. Dans le monde du travail, l’argent doit venir en deuxième position. Entreprendre, ce n’est pas porter des vestes et rouler dans de grosses voitures. Entreprendre, c’est répondre à un besoin », a rappelé Régis Gansonré, qui pense que la question de l’employabilité des jeunes relève de la responsabilité de tous : Etat, parents et jeunes. Toutefois, il pense que si l’Etat ne va pas vers les jeunes, c’est aux jeunes d’aller vers lui, car toutes les opportunités, confie-t-il, ne sont pas sur les réseaux sociaux.

Le coach Anicet Bakyono (Premier à partir de la gauche) a donné quelques conseils aux jeunes qui désirent entreprendre

Présent à la Place de la nation, le coach en développement personnel, Anicet Bakyono, a donné aux jeunes quelques clés de réussite et cité des pièges à éviter lorsqu’on veut entreprendre.

« Tout d’abord, il faut aller à l’école de la curiosité. Quand on est ouvert, ce qui est problématique devient la solution. L’école nous apprend la certitude. Il faut quitter cette certitude pour s’ouvrir au monde tel qu’il se présente à nous pour saisir les opportunités. Ensuite, il faut monnayer ses relations. Chacun de nous possède un smartphone avec plusieurs adresses. Que faisons-nous de ces numéros ? Il faut faire des smartphones des outils de développement personnel », conseille-t-il. En outre, ajoute-t-il, « il faut mettre en avant ses compétences relationnelles et humaines. On entreprend en sachant d’abord qui on est. Qu’est ce que je sais faire ? Si je ne pars pas de là, je ne pourrai pas entreprendre. Enfin, pour entreprendre, il faut apprendre. Il faut se former, s’autoformer. Dans entreprendre, il y a ‘prendre’ et ‘apprendre’. (…) Il faut persévérer et avoir un certain degré d’engagement. Généralement, les gens échouent parce qu’ils ne croient pas en eux. Les gens entreprennent, mais lâchent prise dès la première résistance. Le premier échec d’un entrepreneur, c’est lui-même et non l’entreprise. Il faut vous méfier de vous-même. L’autre échec est que l’on n’apprend pas de ses erreurs. On pense que les autres ont de la chance ou une étoile qui brille au-dessus de leur tête ».

Selon Adrien Victor Doyigbé, vice-président de l’UNALFA, l’Union est l’une des rares faîtières de médias à disposer d’un siège

Comme à l’accoutumée, Jeunes Wakat Live sert de tremplin à de jeunes auteurs pour parler de leurs œuvres dans la rubrique « Et si on lisait ». Pour l’étape de Koudougou, l’occasion a été offerte à l’écrivain poète, romancier et nouvelliste Abdoul Moumouni Ouédraogo de parler brièvement de son roman « Obscure clarté d’une vie ». Ce livre, selon son auteur, raconte l’histoire d’une élève qui tombe enceinte de son copain, un « chômeur chronique ».

Adrien Victor Doyigbé, vice-président de l’UNALFA, a félicité l’équipe de rédaction et celle de la coordination régionale, pour le travail abattu. En attendant que la ville hôte du prochain numéro soit identifiée, il a invité les jeunes à rester câblés sur les radios partenaires de l’UNALFA qui retransmettent l’émission, chaque dimanche à partir de 17h.

HFB
LeFaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Ouagadougou : Des voleurs appréhendés au quartier Somgandé