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Burkina : La deuxième phase de la Plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN) lancée

Publié le jeudi 12 mai 2022 à 13h00min

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Burkina : La deuxième phase de la Plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN) lancée

Le ministre de la santé et de l’hygiène publique a présidé l’ouverture de l’atelier de transition de la Plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN) de la phase I à la phase II. C’était ce jeudi 12 mai 2022 à Ouagadougou.

Lancée le 21 janvier 2019, la première phase de la Plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN) est arrivée à son terme. Cette plateforme mise en place grâce à l’appui de l’Union européenne, au département du développement international du Royaume-Uni et de la Fondation Bill et Melinda Gates, a pour objectif de renforcer les systèmes d’analyse des données afin de mieux informer les décideurs et les divers acteurs en vue de faciliter leurs prises de décisions.

En effet, pour obtenir des résultats probants dans la lutte contre la malnutrition qui touche de nombreux enfants, le Burkina Faso a mis en place le Conseil national pour la nutrition qui a pour rôle d’assurer la coordination multisectorielle. Cette coordination multisectorielle, de l’avis du ministre de la santé, Dr Robert Kargougou, nécessite de disposer d’informations fiables en temps opportun pour orienter la prise de décisions en vue de l’élimination de la malnutrition sous toutes ses formes. C’est ainsi qu’est née la Plateforme nationale d’information pour la nutrition. Elle comprend deux volets que sont la plateforme collaborative placée sous la responsabilité du Conseil national pour la nutrition et l’unité d’analyse portée par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

Les participants à l’atelier vont définir les besoins et les priorités pour la mise en œuvre de la phase II de la PNIN

Au cours de la première phase qui a duré 56 mois, diverses activités ont été menées. Il s’agit entre autres de la création d’un entrepôt de données alimenté par les données d’enquêtes et de routine, la réalisation de plusieurs questions d’analyse, le renforcement des capacités des parties prenantes, la création d’un site web et le développement d’une application mobile. « Ce sont des avancées importantes pour une première étape et je me dois de féliciter les pionniers qui ont rendus possibles ces résultats », a laissé entendre le ministre.

Le ministre de la santé a salué les résultats engrangés par la première phase de la PNIN

Au vu des résultats jugés satisfaisants, le ministère de la Santé à travers le secrétariat technique chargé de l’amélioration de l’alimentation et de la nutrition des mères et des enfants (STAN) qui pilote le Conseil national pour la nutrition, a décidé de lancer la phase II de la PNIN. Cette deuxième phase sera mise en œuvre avec le soutien de l’UNICEF.

C’est pour garantir une mise en œuvre efficace et efficiente de la phase II de la PNIN, que se tient cet atelier de transition de la phase I à la phase II. Ce sera l’occasion de présenter les résultats engrangés au cours de la phase I, d’identifier les leçons pertinentes à retenir de la mise en œuvre de la phase I, de définir les besoins et priorités pour la phase II et de la valider le plan de travail 2022 de la phase II. A en croire le ministre de la santé, Dr Robert Kargougou, cette deuxième phase mettra l’accent sur la gouvernance en nutrition.

« Nous attendons de cette seconde phase, qu’elle puisse renforcer les acquis de la première phase qui ont été entre autres, centrés sur la production de données en nutrition à travers le renforcement de capacités des acteurs. Mais aussi et surtout qu’elle puisse se projeter vers la gouvernance en matière de nutrition. La nutrition est une question de développement, bien plus qu’une question de santé. Il est extrêmement important d’avoir une coordination multisectorielle et les aspects liés à la gouvernance s’invitent toujours », a-t-il indiqué.

Le directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo, reconnaît également que la question de la gouvernance est très importante dans la lutte contre la malnutrition. C’est pourquoi, il souligne que pour cette deuxième phase de la PNIN, l’INSD va toujours travailler à rendre disponibles les informations et à proposer des pistes d’actions pour pouvoir juguler la malnutrition, mais aussi à renforcer les capacités des acteurs intervenant dans la lutte contre la malnutrition.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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