LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Burkina/Santé : Le ministre de la santé promet de régler les dettes dues à la CAMEG

Publié le mercredi 11 mai 2022 à 09h30min

PARTAGER :                          
Burkina/Santé : Le ministre de la santé promet de régler les dettes dues à la CAMEG

Le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a visité ce mardi 10 mai 2022, la Centrale d’achat des médicaments génériques et des consommables médicaux (CAMEG). Il a pu toucher du doigt les réalités de cette structure qui joue un rôle important dans la mise en œuvre de la politique de santé au Burkina Faso.

C’est par le siège de la CAMEG situé à la ZAD que Dr Robert Kargougou et ses collaborateurs ont débuté la visite en cette matinée du 10 mai 2022. Ils ont visité le site des magasins sinistrés de la CAMEG qui avaient été ravagés par un incendie le 28 novembre 2021. Après le siège, le ministre et sa délégation ont mis le cap sur le site de la CAMEG à Tengandogo. Là, ils ont visité les entrepôts en compagnie de la directrice générale de la CAMEG, Dr Anne Maryse K’Haboré. Cette visite, selon le ministre de la santé, entre dans le cadre de sa prise de contact avec les structures déconcentrées et stratégiques de son département. Il a d’ailleurs eu une séance de travail avec les responsables de la centrale sur les défis et perspectives de la CAMEG.

Le ministre de la santé en compagnie de la DG de la CAMEG visite un entrepôt de la CAMEG à Tengandogo

L’un des sujets abordés au cours de cette séance de travail est sans doute la question de la dette des formations sanitaires dues à la CAMEG et qui s’élèverait à environ 20 milliards de F CFA. Sur ce point, le ministre s’est voulu rassurant. Il a indiqué que tout sera mis en œuvre pour apurer ces dettes et surtout éviter qu’elles ne se reconstituent. « C’est l’occasion pour moi de traduire tout l’engagement du ministère de la Santé à faire en sorte que les créances des structures centrales et déconcentrées du ministère de la Santé vis-à-vis de la CAMEG soient épongées et que surtout nous travaillons à mettre en place un mécanisme pérenne qui évite la reconstitution de ces dettes », a-t-il indiqué.

 : Le ministre de la santé a salué le travail des agents de la CAMEG

Dr Anne Maryse K’Haboré, directrice générale de la CAMEG, a salué cet engagement du ministre et s’est dit rassurée. « Nous sommes rassurées parce que le ministre dit s’engager à apurer les créances de la CAMEG. Ça va nous soulager et ça va permettre de payer nos fournisseurs pour avoir un plan d’approvisionnement plus fiable afin que chaque Burkinabè puisse bénéficier de médicaments de qualité », a-t-elle indiqué.

Le taux de disponibilité des médicaments est de 75%

Au sortir de sa visite, le ministre de la santé et de l’hygiène publique a affirmé sa satisfaction de voir le travail abattu par les agents de la CAMEG. Il a indiqué par ailleurs que son département appuiera la CAMEG dans ses efforts pour restaurer sa capacité de stockage qui avait été réduite du fait de l’incendie qui a détruit les entrepôts à la ZAD. Ce sont en effet 15 000 m3 de capacité de stockage qui ont été détruits avec cet incendie. « J’ai pu me rendre compte du travail formidable qui est abattu par ces braves femmes et ces braves hommes pour assurer une disponibilité en produits de santé de qualité aux braves populations. C’est l’occasion pour moi de les encourager, de les féliciter pour ce travail quotidien qui est réalisé. C’est aussi pour moi l’occasion de témoigner une fois de plus mon engagement à soutenir les efforts de restauration des capacités de stockage de la CAMEG », a-t-il laissé entendre.

La directrice générale de la CAMEG est rassurée que le ministre promette de régler les dettes que doivent les structures de santé à la CAMEG

La directrice générale de la CAMEG, elle, rappelle que malgré les difficultés, notamment le contexte international difficile depuis la pandémie à Covid-19, jusqu’à la crise en Ukraine qui augmente le coût des matières premières et du fret logistique, la CAMEG réussit à disponibiliser 75% des médicaments essentiels et n’a pas augmenter ses prix.

« Nous n’avons pas de production locale pour le moment. 95% et même plus de nos médicaments viennent de l’étranger, donc forcément si le planning n’est pas fiable, il peut y avoir de petits retards qui sont rapidement solutionnés. Les produits peuvent être en rupture de temps en temps, mais ça ne dure pas très longtemps et on s’engage à travailler au quotidien pour que ces ruptures soient du plus court effet sur la population. Malgré tout, 75%, c’est beaucoup. Depuis 2016, on avait à peu près 60% de disponibilité. 75% malgré la pandémie, malgré la crise en Ukraine, malgré l’augmentation du coût des matières premières est à saluer et je pense qu’aucun patient ne ressent l’augmentation sur le prix de son médicament. Le travail est fait pour que la population puisse se soigner tranquillement, en toutes circonstances avec des médicaments de qualité », a laissé entendre la directrice générale.

Depuis l’incendie de novembre 2021, la CAMEG a réalisé des audits du système de sécurité. Un projet de modernisation du système de sécurité incendie et du contrôle d’accès sur les dix agences de la CAMEG est en cours de déploiement.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 11 mai 2022 à 18:41, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Burkina/Santé : Le ministre de la santé promet de régler les dettes dues à la CAMEG

    CAMEG, oh CAMEG, Ca Me Gêne. Oui, quelles sont ces contradictions ou incoherences dans les chiffres officiels des degats. Le Ministre de la Santé du Dernier gouvernement de Roch avait dit que ce n’etait que 3000m3 de medicaments et autres qui ont été detruits sur un total de 45000m3 sur l’ensemble du territoire.. Et ici on nous rapporte que c’est 15000m3. Alors là, c’est grave ! De plus, je suis TOTALEMENT etonné que cela arrive à une entreprise qui s’est fait certifié ISO l’année passé 2021 si je ne me trompe. Un journaliste de LeFaso.Net intitulait un de ses articles : "Terrorrisme, les autres noms de la souveraineté". J’ai beaucoup apprecié ce titre qui est très avertisseur des risques que nous courrons par ces temps de sabotage systematisés. Mais helas !
    Dieu reste Burkinabè

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND