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Destruction de maquis et bars à Tenkodogo : Les prévenus à la barre

Publié le vendredi 6 mai 2022 à 18h42min

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Destruction de maquis et bars à Tenkodogo : Les prévenus à la barre

Suite au saccage de maquis et bars dans la nuit du 30 mars au 31 mars dernier à Beguédo commune rurale située à une cinquantaine de kilomètres de Tenkodogo, 26 prévenus, tous des hommes, s’expliquent depuis ce mercredi 4 mai 2022 devant le tribunal de grande instance de Tenkodogo. Ils sont accusés de dégradation volontaire de biens, d’incitation à la manifestation et d’incitation à la dégradation de biens aggravés, d’incitation à la commission de délits et d’autres charges.

On se rappelle des exactions ayant causé d’énormes dégâts à des maquis et bars à Beguédo. Suite à des arrestations, 26 prévenus comparaissent depuis le mercredi 4 mai 2022 au palais de la justice de Tenkodogo. Et cela, après une première audience tenue le 22 avril dernier au tribunal correctionnel de Tenkodogo pour des infractions de vol, de dégradation de biens mobiliers et immobiliers par incendie, de destruction de biens, d’incitation à la dégradation de biens aggravés, d’incitation à la commission de délits.

L’un des premiers prévenus à comparaître est âgé de 73 ans. Il se nomme S. M. Le tribunal a voulu savoir le rôle qu’il a joué en tant que crieur public dans le rassemblement des jeunes ayant conduit au saccage des maquis et bars. A la barre, S. M explique : « J’ai reçu un appel téléphonique m’invitant à faire passer un message pour convier les jeunes à une grande mobilisation au sein de la moquées de Beguédo ». S M soutient avoir refusé la somme de 2 000 FCFA qui constitue les frais de sa prestation.

À la question du tribunal de savoir quel était l’objet du rassemblement, ce dernier dit n’en avoir aucune idée. Une attitude jugée curieuse par le procureur qui ne comprend pas qu’un crieur public véhicule un message pour une rencontre dont il ne connaît pas l’objet.

A B, un autre accusé, dans sa déclaration a également suscité beaucoup de débats. Selon le procureur, ce dernier qui avait jugé inacceptable qu’une auberge soit située en face d’un cimetière, s’était plaint à trois reprises devant le maire et le commissaire de police de Beguédo. Si le prévenu a estimé que la proximité de l’auberge face au cimetière lui posait problème, le procureur a dit ne pas comprendre le lien avec la destruction des autres maquis.

Quant à S B, l’un des imams de la mosquée sunnite de Beguédo, le tribunal a voulu savoir pourquoi il a félicité les jeunes pour avoir fait « un travail d’homme » au lendemain des casses. Mais il a nié les faits. Le procureur a précisé que le vendredi ayant précédé les faits, le même imam avait évoqué dans ses prêches la situation des maquis et des filles de joie. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

B.B.B
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 mai 2022 à 00:23, par Le cdp-bis En réponse à : Destruction de maquis et bars à Tenkodogo : Les prévenus à la barre

    Malheureusement on ne saura jamais officiellement qui finance toute cette campagne de radicalisation. Eoendant, de par la dénomination des mosquées concernées, il n’est pas exclu que le Quatar et l’Arabie Saoudite soient à la manoeuvre. Mais ça finira par se savoir !

  • Le 7 mai 2022 à 10:39, par Bisongo En réponse à : Destruction de maquis et bars à Tenkodogo : Les prévenus à la barre

    Voici une religion qui se cherche. Depuis quand le Dieu tout-puissant créateur du ciel et de la terre a besoin d’un mortel vulnérable pour l’aider dans ses affaires ?

  • Le 7 mai 2022 à 10:48, par Mickael En réponse à : Destruction de maquis et bars à Tenkodogo : Les prévenus à la barre

    Il est temps pour que ces deux États sunnites (Arabie-saoudite et le Quatar) soient simplement traduits à la CPI. Trop c’est trop, non ?

  • Le 7 mai 2022 à 17:34, par 10sur10 En réponse à : Destruction de maquis et bars à Tenkodogo : Les prévenus à la barre

    Ici il n’y a aucune campagne de radicalisation. C’est une population obsédée par le manque de respect caractérisé par des impudiques, des hors-la-loi, des trafiquants d’être humains, des promoteurs de la déchéance morale, les destructeurs de l’avenir de la jeunesse pompeusement appelés tenanciers de bars et maquis. C’est un commerce éhonté, du sexe à la merci des écoliers du primaire, la profanation de cimetière ..... si cette affaire est est jugée uniquement sous l’angle de la destruction de biens sans tenir compte des aspects éthiques et moraux, du préjudice causé à la société par des individus sans foi ni loi, l’avenir sera sombre pour mon pays.
    Laissons tomber nos passions et pensons à l’avenir de nos enfants.

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