Occupation anarchique des espaces publics, jeu de cache-cache avec le fisc, les rapports entre le secteur informel et les services publics sont pour le moins, très souvent empreints de suspicion. Pour dissiper ces incompréhensions, l’Association jeunesse du secteur informel pour le développement a initié des échanges autour du thème : « Fisc et secteur informel, quel partenariat-action ? » Cette activité qui entrait dans le cadre du deuxième anniversaire de l’association, placé sous le thème du « civisme et de la prospérité », devrait permettre aux acteurs du secteur informel de mieux s’approprier leurs devoirs dans le développement national.

Selon le président de l’association, Saïdou Zangré, le secteur informel emploie 80% des actifs dans les villes du Burkina Faso et il était temps de soulever « la délicate question de la fiscalité, presque toujours source d’incompréhension et même de conflit avec l’administration publique ».

La conférence qui a été animée par le chef de service de la recette de la Trésorerie du Centre, Patrice Gansoré, a été l’occasion pour les acteurs du secteur informel de mieux s’informer sur l’impact, les modalités de son règlement et autres facilités de payement.

Tout cela a permis au premier responsable des acteurs évoluant dans le non formel, d’espérer que « l’impôt ne sera plus une pomme de discorde ». M Zangré compte décentraliser les activités de l’association en organisant d’autres conférences dans les villes du Burkina, en langues nationales.

Après deux années d’existence, l’Association jeunesse du secteur informel pour le développement compte s’impliquer davantage à la formation professionnelle de ses membres et servir de véritable cadre de concertation permanente, de dialogue, d’information et d’échanges entre ses membres.

Outre, la promotion des jeunes entrepreneurs, l’association dirigée par Saïdou Zangré souhaite être une interlocutrice des jeunes du secteur informel auprès des institutions et des pouvoirs publics.

Romaric Ollo HIEN (romaric-hien@yahoo.fr)
Sidwaya