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Catherine Gillet, directrice de programmes de “Handicap international” : “Les personnes handicapées sont partie intégrante de la société”

Publié le lundi 5 décembre 2005 à 07h31min

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Grâce au concours financier des Volontaires des Nations unies (VNU), « Handicap international » mène en collaboration avec la coordination communale pour la promotion des personnes handicapées, une étude sur le mouvement associatif de ce groupe spécifique dans la ville de Ouagadougou et deux communes périphériques.

La directrice de programmes de cette structure, Catherine Gillet, se prononce sur cette enquête et ses objectifs.

Sidwaya (S.) : Comment se présente le partenariat entre les volontaires des Nations unies (VNU), la coordination communale pour la promotion des personnes handicapées et votre structure, « Handicap international » ?

Catherine Gillet (C. G.) : Les Volontaires des Nations unies (VNU) sont les bailleurs de fonds de notre structure. « Handicap international » étant en partenariat avec la coordination communale pour la promotion des personnes handicapées, elle a la charge de mettre en œuvre de petits projets. Ceux-ci sont placés dans l’action du volontariat car il y a une implication des associations dans la réalisation de ces projets.

S. : Quelles sont les activités menées actuellement pour le bien-être de la personne handicapée dans les zones d’intervention ?

C. G. : Nos interventions sont de plusieurs ordres. Mais dans le cadre spécifique du partenariat actuel, l’activité consiste à mieux faire connaître le milieu associatif des personnes handicapées dans les cinq (5) arrondissements de la ville de Ouagadougou et de deux communes périphériques. Ce qui aidera à mieux les aider et répondre aux différents besoins. Comment les personnes handicapées sont-elles organisées ? Comment leurs associations sont-elles structurées ? Ce sont autant de questions auxquelles nous voulons dans un premier temps, apporter des éléments de réponse. Il s’agit tout simplement de procéder à un recensement des associations de personnes handicapées grâce à un financement des VNU et à la participation de la coordination communale.

S. : Comment se présente la situation de la personne handicapée dans les zones d’intervention ?

Irenée Norgho, président de la coordination communale : En toute franchise, la situation de la personne handicapée n’est pas du tout enviable dans la ville de Ouagadougou. La coordination communale est certes le regroupement de toutes les associations. Mais comme l’a souligné Mme Gillet, il est un peu difficile de travailler dans le vide. La coordination n’est pas en mesure de dire le nombre d’associations membres que compte la ville de Ouagadougou. Grâce au soutien de VNU et de Handicap international, nous aurons une situation réelle des personnes handicapées. Il y aura aussi l’implication des mairies d’arrondissement et du ministère de l’Action sociale.

A la fin de l’enquête, une étude permettra de mieux appréhender l’environnement des handicapés dans la ville de Ouagadougou pour mieux analyser leur situation et cerner leurs préoccupations à travers une meilleure appréciation de ce groupe spécifique de la population. Ce travail bénéficiera à toute personne voulant œuvrer à leur bien-être.

S. : Quelles sont les perspectives après ce recensement ?

C. G. : Après Ouagadougou et les deux communes périphériques, cette étude sera étendue à l’ensemble des provinces du pays. Cela débouchera sur des projets qui seront coélaborés avec nos partenaires. Les activités seront bâties sur l’organisation des activités et la structuration de leurs organisations. Car cette couche de la société a besoin de renforcement de capacités, de formation, d’aide. C’est dans ce cadre-là que sera menée la suite du travail.

S. : Quel est votre message à l’endroit des volontaires, en cette journée du 5 décembre qui leur est dédiée ?

C. G. : Les personnes handicapées au sein des associations sont volontaires. Elles sont militantes et bénévoles. Elles travaillent pour leurs membres mais aussi pour la communauté.

Leur engagement va au-delà de leur association. La coordination communale en est une brillante illustration. Les personnes handicapées n’œuvrent pas seulement pour elles-mêmes. Elles font partie intégrante du corps des volontaires et de la société.

Interview réalisée par Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)


Message du secrétaire Général des Nations Unies

Les catastrophes naturelles de l’année passée ont souligné l’inestimable contribution des volontaires à nos communautés. Des rues inondées de la Nouvelle Orléans aux villages détruits du Pakistan, des gens ordinaires ont relevé des défis extraordinaires. Ils ont donné gratuitement de leur temps, de leur énergie et de leurs compétences pour sauver des vies et reconstruire des communautés. Par leur service volontaire, ils nous ont montré le meilleur de l’humanité. En cela, ils ont joint les innombrables personnes autour du monde qui s’engagent volontairement chaque jour en réponse aux “crises silencieuses”.

Ces héros souvent discrets comprennent tous trop bien que la pauvreté, la maladie et la famine sont juste aussi meurtrières et destructrices que les tremblements de terre, les ouragans et les tsunamis. Des individus, jeunes ou âgés, de toutes nationalités, ethnies et croyances, acceptent de relever ces défis dans leurs communautés, s’engageant volontairement pour faire la différence.

Ils sont les véritables champions de notre travail pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. Bien entendu, ils ne travaillent pas et ne doivent pas travailler seuls. Ainsi que les chefs d’Etat et de gouvernement l’ont réitéré lors du Sommet mondial en septembre, la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement requiert un effort collectif. Si nous voulons tourner la page de la pauvreté, il est nécessaire que les Etats, la société civile et le secteur privé, ainsi que les personnes volontaires participent activement.

Une approche conjuguée est particulièrement critique dans les pays qui n’atteindront pas les objectifs du Millénaire sans un solide renforcement des efforts. A la fin du mois, l’Assemblée générale des Nations unies examinera les progrès réalisés dans l’appui au volontariat depuis l’année Internationale des Volontaires en 2001. Ce sera l’occasion pour les Etats membres de bâtir sur les réussites de cette année, ainsi qu’une opportunité pour prendre de nouvelles mesures en faveur de la réalisation du potentiel du volontariat dans le processus de développement.

En cette Journée internationale du volontariat, souvenons-nous du grand nombre de citoyens qui, chaque jour, par des actes volontaires, grands ou petits, apporte de l’espoir à tant de personnes désavantagées de ce monde. Assurons-nous que cette ressource merveilleuse, disponible en abondance pour chaque nation, soit reconnue et soutenue car elle oeuvre pour un monde plus prospère et paisible.

Kofi Annan

Sidwaya

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