Le ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, a rendu visite au patronat, car dit-il, il participe à 80% à la formation des recettes intérieures du pays. Un partenaire « vital » donc pour le développement du pays, de l’avis du ministre. Initialement, cette rencontre devait être une prise de contact entre le ministre et le patronat, occasion pour lui d’en savoir un peu plus sur ses hôtes. Mais l’occasion faisant le larron, les patrons burkinabè ont profité de la visite pour soumettre au ministre leurs doléances et présenter les difficultés qu’ils rencontrent. Entre autres difficultés soulevées, la question sécuritaire, celle du coût et de la disponibilité de l’énergie, la question de l’approvisionnement en intrants agricoles, etc. A cela s’ajoute le retard qu’accuse l’Etat dans le paiement des factures des entreprises.

Les patrons se sont mobilisés pour recevoir le ministre Abdoulaye Tall

« Comme l’occasion était belle, des préoccupations ont été soulevées, certaines relèvent de notre ministère, d’autres relèvent de collègues avec lesquelles nous allons parler. Mais nous avons encouragé le patronat à synthétiser ses préoccupations, à les soumettre par écrit et nous nous sommes donné rendez-vous lors de la rencontre Etat-secteur privé au cours de laquelle ces différentes questions seront discutées », a laissé entendre le ministre.

Le ministre en charge du commerce dit prendre note des préoccupations du patronat

Le premier vice-président du Conseil national du patronat burkinabè, Seydou Diakité, a lui salué la visite du ministre et assuré que le patronat est disposé à accompagner le gouvernement. « Nous avions demandé un rendez-vous, une audience pour aller le saluer, le féliciter et l’entretenir de nos préoccupations, mais il nous a fait l’honneur avec beaucoup d’humilité de venir nous rendre visite. Nous l’avons reçu autour de l’ensemble de nos préoccupations. Ce n’était pas pour qu’il nous apporte des solutions, mais pour qu’il sache qu’il y a quand même des soucis. Ensemble, nous allons accompagner le gouvernement dans la mesure où le gouvernement va créer les conditions pour qu’on puisse trouver la passerelle nécessaire pour l’accompagner », a indiqué M. Diakité.

Seydou Diakité, premier vice-président du Conseil national du patronat burkinabè

Au cours de la rencontre, Seydou Diakité, le premier vice-président, a rappelé que le Conseil national du patronat burkinabè a été créé en 1974 et qu’il compte à ce jour 79 associations faîtières issues de plusieurs domaines d’activités.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net