Après s’être imprégnée de ce qui est fait en matière d’approvisionnement en eau potable sur le terrain, la ministre en charge de l’eau et de l’environnement, Maminata Traoré /Coulibaly a encouragé et félicité le personnel et leur a demandé plus d’ardeur au travail afin de satisfaire les besoins des populations en eau potable. Elle dit également être rassurée parce que c’est un gros travail qui est abattu sur le terrain.

Durant ses échanges avec l’équipe de l’ONEA, des doléances lui ont été soumises pour un meilleur approvisionnement d’eau potable dans la ville de Ouagadougou. Des doléances qu’elle a accueillies, tout en laissant entendre que des discussions seront menées avec l’ensemble des acteurs du domaine pour que l’eau ne soit plus une ressource rare, mais disponible pour tous.

Vue du barrage de Ziga

Ces échanges ont été aussi l’occasion pour la ministre en charge de l’eau de plaider pour les consommateurs. Et à titre d’exemple, elle a fait remarquer à l’ONEA son manque de réactivité quant à certaines questions des consommateurs sur les réseaux sociaux. Les responsables de la maison, notamment le directeur général par intérim, ont fait savoir qu’ils réagissent, mais que cela prend du temps souvent à cause des distances des lieux et la disponibilité de l’équipe de maintenance.

Mais pour cela, elle leur a demandé de communiquer plus avec les consommateurs car cela évitera certaines incompréhensions. Quant à la longue attente pour les réparations des pannes, Maminata Traoré a proposé comme solution la délocalisation des équipes afin d’être plus réactifs pour donner suite aux interpellations sur des pannes quelconques.

Maminata Traoré/Coulibaly, ministre en charge de l’eau

Un plan d’action pour relever le déficit en eau

Afin de gérer le déficit en eau dans les centres d’ONEA, Lassina Sanou a indiqué qu’un plan d’action, allant de mars à juin, a été élaboré pour la période chaude 2022 en vue d’améliorer la déserte en eau pour les populations. Cependant, il a rappelé que sur les 58 centres ONEA, la quasi-totalité reste déficitaire, d’où la nécessité de trouver des solutions appropriées qui vont permettre de soulager dans une certaine mesure les souffrances des populations. Et en clair, il s’agira, selon lui, de renforcer les capacités de distribution, de production et de stockage de tous les centres dans les différentes villes, etc.

Vue du système de cascade et de prétraitement

Quant au débat autour de la qualité de l’eau de l’ONEA, le directeur général par intérim, Lassina Sanou a rassuré. Car, selon lui, l’eau de l’ONEA est de bonne qualité, parce que, la structure fonctionne sur les bases de l’OMS et compte tenu des réalités de notre contexte, le ministère en charge de la santé exige même qu’ils aillent au-delà de cette norme.

Toutefois, il a fait savoir que qu’il peut arriver souvent que les tuyaux soient défectueux et que dans la manipulation, des choses qu’on n’aurait pas souhaitées puissent se retrouver dans l’eau du consommateur. L’autre élément également qui peut aussi causer le doute sur la qualité de l’eau, ajoute-t-il, ce sont les vielles canalisations qui peuvent s’oxyder et avoir un impact sur la couleur de l’eau.

Lassina Sanou, directeur général d’ONEA par intérim

Cette visite de la ministre était également l’occasion pour le directeur général d’interpeller les populations sur la facturation qui a fait beaucoup de gorges chaudes. Il a tenu à rassurer les populations sur la volonté de l’ONEA de résoudre le problème. Et pour exprimer sa bonne foi, Lassina Sanou informe les populations qu’à partir de ce jeudi 14 avril 2022, il sera ouvert dans toutes les agences de l’ONEA, une cellule pour accueillir tous ceux qui ont ce problème pour leur faire comprendre leurs factures. Et s’il se trouve qu’ONEA est en faute, il n’hésitera pas à corriger l’erreur, affirme-t-il.

Yvette Zongo
Lefaso.net