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Justice burkinabè : Dans un élan d’épurement des dossiers pendants

Publié le mardi 12 avril 2022 à 22h30min

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Justice burkinabè : Dans un élan d’épurement des dossiers pendants

Dans le but de faire un diagnostic des dysfonctionnements des juridictions répressives et des juridictions des zones à fort défi sécuritaire, le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions (MJDHRI) tient, du 11 au 15 avril 2022 à Koudougou, un atelier qui devra aboutir à des recommandations visant, entre autres, à épurer les stocks de dossiers pendants et à améliorer le fonctionnement de ces juridictions.

Il s’agit d’identifier les facteurs de dysfonctionnement des juridictions répressives (cabinets d’instruction, chambres criminelles, pôles judiciaires spécialisés) ; de faire le point des dossiers pendants devant les juridictions répressives ; formuler des recommandations pour l’apurement des stocks de dossiers pendants d’une part et pour le renforcement de l’efficacité des juridictions répressives d’autre part.

Les participants plancheront également sur la situation des juridictions dans les zones à fort défi sécuritaire ; identifieront des solutions permettant d’assurer un fonctionnement effectif et régulier des juridictions délocalisées et proposeront des mécanismes automatiques pour la continuité de l’offre de service, lorsque le fonctionnement d’une juridiction se trouvera perturbé ou interrompu à la suite d’évènements.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, Garde des sceaux, Me Barthélemy Kéré, est, à l’ouverture des travaux, revenu sur l’énorme besoin et les aspirations des populations burkinabè en matière de justice.

Parmi les insuffisances reprochées à la justice, on peut relever la lenteur dans le traitement des dossiers d’instruction et la non-tenue régulière des sessions des chambres criminelles avec pour conséquence, l’accroissement du nombre de dossiers en attente de jugement.

C’est pourquoi, le gouvernement de la transition a aussi décidé du renforcement du dispositif pour la répression des crimes économiques et financiers et la prise de mesures nécessaires à l’accélération du traitement des dossiers pendants en justice.

Une volonté qui s’inscrit dans les différentes réformes entamées, depuis quelques années, par le département en vue d’améliorer le fonctionnement des services judiciaires (relecture du code pénal, du code de procédure pénale, de la loi portant organisation judicaire et la création et l’opérationnalisation des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des actes de terrorisme et des infractions économiques et financières…).

Cette réflexion arrive à un moment où les autorités de la transition ont lancé des opérations de lutte contre la corruption, à travers notamment des audits des administrations publiques.

Source : Page Facebook du ministère en charge de la justice

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 avril 2022 à 15:10, par dosso En réponse à : Justice burkinabè : Dans un élan d’épurement des dossiers pendants

    La délocalisation des ateliers se poursuit même avec la transition, on aura tout vu.

    • Le 13 avril 2022 à 14:34, par Mafoi En réponse à : Justice burkinabè : Dans un élan d’épurement des dossiers pendants

      @dosso,de toute cette littérature creuse par ailleurs,,je venais pour dénoncer cette course aux perdiems mais tu m’as devancé.C’est dire que ces restaurateurs aiment les bons restaurants et donc,ils se baladent de gauche à droite à la recherche du délicieux,meilleur plat pour se restaurer tout en évitant les zones insécuritaires.Ils ne sont assez fous nos du nos mpsr

  • Le 12 avril 2022 à 15:25, par ça tombe bien ! En réponse à : Justice burkinabè : Dans un élan d’épurement des dossiers pendants

    Il faut saisir cette opportunité de votre présence à Koudougou pour demander à la justice de Koudougou d’appuyer sur l’accélérateur pour vider les dossiers pendants de plusieurs années. Les autres juridictions bougent bien. Si c’est un problème de personnel, que le ministère en charge rédéploie ses agents en renfort à Koudougou pour évacuer les dossiers en souffrance de plus de 2 ans, sans oublier qu’il y a des dossiers de plus de 5 ans. La justice, c’est elle qui met tout le monde sur le même pied d’égalité. C’est elle qui apaise les coeurs. Par conséquent, il faut éviter de garder longtemps (2 ans ou plus) les dossiers dans les tiroirs. Vive la Justice dynamique au Faso !

  • Le 13 avril 2022 à 07:39, par kwiliga En réponse à : Justice burkinabè : Dans un élan d’épurement des dossiers pendants

    Ouais, vive le retour des séminaires, forums, et autres plateformes de formation, budgétivores et inutiles.
    Comme en ce moment tout va bien au pays et que l’argent coule à flot, on peut bien se permettre de somptueuses dépenses, qui tomberont inéluctablement dans les poches des plus gras.

  • Le 13 avril 2022 à 08:29, par Sheikhy En réponse à : Justice burkinabè : Dans un élan d’épurement des dossiers pendants

    Chacun vient avec sa potion magique, mais ça n’avance pas vraiment côté justice. On a l’impression les juges eux-mêmes se sont fixés comme un délai minimum de deux à trois ans pour un dossier. Sauf parfois des dossiers spectaculaires ou on juge en quelques semaines. Ils diront que c’est du flagrant délit, mais beaucoup de dossiers peuvent être assimilés à du flagrant délit vue la simplicité des faits. Au lieu d’organiser chaque fois la foire des audiences, on pourrait être plus diligent en organisant auditions et l’audience finale ne servira qu’à faire le point et juger. Sinon, quand on a un dossier en justice, il faut juste attendre. Ils essaient d’avancer, mais il y a encore beaucoup à faire

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