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Burkina Faso : L’Union fraternelle des croyants de Dori lance le projet Jam’Borders

Publié le dimanche 10 avril 2022 à 22h00min

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Burkina Faso : L’Union fraternelle des croyants de Dori lance le projet Jam’Borders

La région du Sahel, particulièrement touchée par la crise sécuritaire, compte à elle seule environ 31% des personnes déplacées internes (PDI). La forte présence des PDI dans les différentes zones, engendre très souvent des difficultés liées à la gestion des ressources naturelles et hydrauliques. Pour pallier cette situation, l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori), a officiellement lancé, ce 5 avril 2022, le projet "Maîtrise inclusive et participative des terres et de l’eau pour la paix" en abrégé Jam’Borders. Cette initiative vise à promouvoir la paix dans les régions frontalières entre le Mali, le Niger et le Burkina, en améliorant l’accès à la terre et à l’eau et en renforçant la résilience et la cohésion sociale des populations locales.

Le projet Jam’Borders (Paix aux frontières), va être mis en œuvre durant trois ans, dans six communes des trois provinces de la région du Sahel que sont Dori, Seytenga, Falangoutou, Gorom-Gorom, Markoye et Djibo. Il devrait permettre de renforcer le dialogue social et une meilleure gestion des conflits locaux, mais aussi faciliter l’accès des communautes locales à des infrastructures économiques et sociales. A terme, c’est la stabilité sociale, politique et économique des zones d’intervention qui devrait être renforcée grâce à la mise en œuvre du projet Jam’Borders, qui entend toucher 19.200 bénéficiaires directs et 93.450 bénéficiaires indirects.

Yembi Olivier Souli, président du conseil d’administration de L’UFC-Dori

Il est prévu entre autres activités, la réalisation de forages à motricité solaire, de boulis pastoraux et de boulis maraîchers de soutien aux activités génératrices de revenus des femmes, ainsi que la récupération de 100 hectares de terres dégradées sans oublier la construction et l’équipement d’une salle de production de microprogrammes radios. La mise en place de comités locaux de paix, l’organisation de sessions de concertation d’acteurs frontaliers et le renforcement de capacités des organisations locales en ce qui concerne la gestion partagée des ressources sont aussi prévus par le projet.

L’UFC-Dori travaillera dans le cadre de ce projet, sous la supervision de GFC Group qui est un groupe d’experts. Selon le président du conseil d’administration de l’organisation, Yembi Olivier Souli, une collaboration avec les collectivités et les organisations locales notamment l’Association pour l’Unité de la jeunesse et le développement en Afrique (UNIJED/Afrique) de Djibo et l’Union fraternelle des croyants de Gorom- Gorom (UFC-Gorom), sera mise en place pour un meilleur ancrage du projet.

Andreas Pfaffernoschke Botschafter, ambassadeur d’Allemagne au Burkina Faso

Jam’Borders est financé à un peu plus de 820 millions de FCFA par le ministère des Affaires étrangères d’Allemagne via la fondation Patrip. Pour l’ambassadeur d’Allemagne au Burkina Faso, Andreas Pfaffernoschke Botschafter, la pertinence d’un tel projet, qui apporte à la fois un soutien social et économique aux populations de la région du Sahel n’est plus à démontrer. Et la coopération germano-burkinabe étant axée sur le soutien aux projets bénéficiant directement et effectivement aux populations civiles, l’Allemagne n’a donc pas hésité à mettre la main à la poche pour soutenir l’initiative, fait savoir l’ambassadeur d’Allemagne.

Bruce Sawadogo, représentant du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS).

Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), par la voix de son représentant Bruce Sawadogo, a laissé entendre que le projet Jam’Borders, vient renforcer les initiatives déjà prises par son département dans le cadre de la sécurisation et de l’administration du territoire. Et pour cela, le gouvernement ne manquera pas d’accompagner le projet chaque fois que le besoin se fera sentir. Convaincu que Jam’Borders va favoriser l’adoption d’une réponse concertée face à l’impact social des crises sécuritaire et humanitaire qui secouent le Burkina Faso, le MATDS espère que sa mise en œuvre va aider à améliorer le climat sécuritaire et la cohésion sociale dans notre pays.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

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