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Pollution de l’air à Saaba 2021-2022 : Extermination massive silencieuse en cours (partie 1/3)

Publié le lundi 4 avril 2022 à 13h22min

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Pollution de l’air à Saaba 2021-2022 : Extermination massive silencieuse en cours (partie 1/3)

Cet article, faisant suite à près de 120 jours d’observation depuis le 25 novembre 2021, voudrait faire part d’un nouveau phénomène de pollution massive de l’air à Saaba Commune rurale de la Région du Centre. C’ est le premier d’une série de trois articles selon l’ordre suivant que nous proposons :

-  Article partie 1/3 : Présentation introductive des faits
-  Article partie 2/3 : Présentation détaillée des faits
-  Article partie 3/3 : Des conclusions de nos investigations
Voici ainsi décliné l’objet de cette modeste convocation du ban et de l’arrière-ban de notre opinion publique pour une adresse à l’attention de nos Dépositaires de l’Autorité Publique chacun en ce qui le concerne en matière.

Chapitre 2, article 5, Code de l’Environnement 2013 : « Toute personne a le droit à un environnement sain. A cette fin, elle peut porter plainte devant les autorités administratives ou judiciaires compétentes afin de faire cesser les nuisances générées par les activités qui troublent la tranquillité, portent atteinte à la sécurité ou à la salubrité publique. L’administration est tenue de répondre à sa requête. »

PRESENTATION INTRODUCTIVE DES FAITS

« La pollution de l’air, tueuse silencieuse » selon l’OMS. Oui, la pollution tue aussi dangereusement que les armes d’extermination massive . Mais la pollution, que ’est-ce que c’est ? L’espace nous faisant défaut, allons pour une définition « accélérée » et lapidaire.

Pollution=Polluants. Nous le répétons : pollution de l’air = présence de polluants dans l’air. Qu’est-ce qu’un polluant ? Les polluants sont des éléments de matière, chimiques ou physiques, qui provoquent des effets destructeurs sur les organes du corps humain par irritation, corrosion, et autres troubles. Leur taille (un polluant) va du millionième de mètre, le micromètre (cas des particules physiques appelées particules poussiéreuses) au milliardième de mètre, le nanomètre (cas des particules chimiques qui sont sous forme de molécules et sont appelées polluants chimiques).

Les polluants sont donc invisibles à l’œil nu, et dans beaucoup de cas sans manifestation aucune d’odeurs. Forces gens sont promptes à invoquer le terme de nuisance olfactive pour évoquer ou caractériser des situation de pollution. Rien de plus inexact, de faux, si ce n’est même fallacieux dans certains cas. II nous tarde, par ailleurs, de revenir sur ce dernier point en d’autres occasions.

Un polluant a pour « vocation » d’agresser, de blesser ou de tuer l’être humain selon des modalités simples mais aussi complexes. La pollution, ce n’est donc pas une affaire d’incommodation olfactive mais d’intoxication de l’être humain, autrement dit d’atteinte à l’intégrité physique interne (biologique) de l’être humain.

Par exemple, le monoxyde de carbone (CO : désignation chimique), gaz inodore, est un polluant chimique issu des combustions (brulures d’ordures, brulures de pneus, incendies, etc.). Ce polluant altère le fonctionnement des hémoglobines du sang en privant les cellules de l’oxygène dont ils ont besoin. Dans certains cas, une femme qui attend aura la surprise, d’explication à priori providentielle, de donner naissance à un enfant avec des malformations de mains, de bras selon les vénérables chercheurs en la matière : en cause une exposition chronique au monoxyde de carbone (CO).

De plus, cette pollution de l’air à très grande échelle ( près de 50km2 à 100km2 ) exposant une Commune rurale de plus de 250000 habitants n’est-elle pas irréfragablement une autre forme d’insécurité au même digne titre que le terrorisme ? Notre histoire contemporaine en regorge d’exemples : 4000 morts de bilan provisoire en cinq jours de pic de pollution par suite de stagnation dans l’atmosphère des fumées issues des chauffages domestiques des ménages (1952) ; en d’autres situations de pollution, des lots de PDI (Personnes Déplacés Internes).

A Saaba Commune Rurale, la vie de plusieurs centaines de familles a été, insidieusement, mises en danger intensément et fréquemment pendant près de 70 jours dès les 25-26nov2021 à fin Jan 2022. En nous permettant cette obligeance, « insidieusement » veut dire « dont les débuts bénins en apparence cachent une réelle gravité ».

Puis accalmie apparente. Enfin, à nos soupirs, nous disions-nous, « èrèrrr de gaoua ! » pour parler argot. Soudain, résurgence du 20 au 25 fév. 2022. Et depuis la nuit du 02 au 03 mars 2022 jusqu’en ces jours 28 mars 2022, reprise du phénomène de pollution de l’air, cette fois moins ostentatoirement que durant la période nov. 2021 à mi-janv. 2022. Qu’à cela ne tienne, mais toujours à des niveaux intenses. Notre cher phénomène homicidogène, après un « cessez-le-feu » apparent, revient à la charge, et toujours comme entre autres, très furtivement. Le « tueur invisible » , selon la littérature en matière de pollution de l’air, précisément le « tueur invisible de masse » de Saaba est de retour. Aux antipodes d’un spectacle Western de duel Django et Sabata !

D’où alors question toute légitime : quels sont ceux qui ont contraint, mortifèrement, une grande partie de la Commune de Saaba à respirer une odeur d’hydrocarbure mêlée d’odeur de brulure rappelant le « pop-corn » calciné durant 8 heures d’affilée en moyenne pendant près de 70 jours, du 25 nov. 2021 à fin jan 2022 ? Et qui plus est, continue d’exposer les résidents de Saaba (Nioko1, Baorgo, Wamtenga, etc.) Cette fois tantôt furtivement, tantôt ostentoirement, durant 01h à 02h de temps d’affilée depuis début mars 2022, préférentiellement la nuit 00h00 à 04h00 ? Eh oui, cette pollution d’extermination massive, après accalmie apparente, a repris, continue en ces moments 28 mars 2022, et reste loin de cesser aussi providentiellement que ça.

Conclusion

-  A nos Autorités Compétentes en la matière, nous lancons un cri de détresse pour que ce phénomène de pollution, qui n’est rien d’autre qu’une autre forme d’insécurité macabre, qui a repris depuis les nuits du 02 au 03 Mars 2022, ce jusqu’en ces jours 28 Mars 2022, puisse prendre fin définitivement. Déjà, il reste fort à parier que les personnes exposées, déjà pendant plus de 70 jours, ne finiront pas à court, moyen et long terme par une morbidité et une mortalité inexpliquée, qui plus est d’ailleurs, dans le bonheur de l’ignorance.

-  Sollicitant encore votre attention, rendez-vous pour la deuxième partie de cette série d’articles pour un exposé plus détaillé des faits concernant cette forme d’insécurité à grande échelle qui connaît une reprise sournoise depuis début Mars 2022 jusqu’en ces jours 28 Mars 2022.
Somwaoga Michael LeRoi
Résident Nioko1 (Saaba)
Email : akoutou@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 5 avril 2022 à 06:37, par Boubacar zangre En réponse à : Pollution de l’air à Saaba 2021-2022 : Extermination massive silencieuse en cours (partie 1/3)

    Il faut qu’on apprenne aux burkinabés que brûler les déchets plastiques c’est s’empoisonner soit même je vois des enfants parfois dans les rues bruler eux mêmes leurs sachets est ce normal ?
    C’est normal que n’importe qui décide dans ta rue d’allumer un feu pour bruler toute les bêtises que lui même à jeter dans la rue ?
    Encore une fois un manquebde contrôle de prévention et de sanctions comme à peu près tout à ouaga !
    C’est de la santé publique vraiment il est temps au gouverneme de commencer à travailler sèrieusement pour le bien de cette ville poubelle car n’ayons pas peur des mots , ouaga est sale pourrie de plastique jusque dans les bouches d’égouts ! Pas une rue n’est épargné par les déchets de tout genre , les.gens.brulent tout et n’importe quoi pensant que ce qu’ils font est bien alors qu’ils se tuent eux même , les femmes de ménage qui balancent leur eaux pourries dans les sols des rues , les buveurs de sachets plastiques qui dès qui finisse jètent ça par terre !...et j’en passe , il est temps de devenir civiliser , d’apprendre à l’africain à être responsable de son environnement !

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