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Tenkodogo : La SONABEL renforce les capacités des journalistes

Publié le jeudi 31 mars 2022 à 12h00min

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Tenkodogo : La SONABEL renforce les capacités des journalistes

Le département communication et relation publiques de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) a organisé un atelier de formation sur la gestion de la pointe à l’endroit d’une vingtaine de journalistes issus de plusieurs organes de presse. Cette session s’est déroulée du 29 au 30 mars 2022, à Tenkodogo, dans la région du Centre-est.

Selon le jargon des électriciens, la période de pointe de charge est la période de l’année où il y a une forte consommation sur le réseau électrique. Elle intervient entre le mois de mars et celui de juin de chaque année avec un pic en fin avril. Durant cette période délicate, des citoyens accusent à tort ou à raison la SONABEL. Afin de porter l’information juste à la connaissance du public sur la gestion de la période de pointe 2022, le département communication et relation publiques mène une campagne de communication. Les journalistes qui par leur travail, façonnent l’opinion publique, éduquent et transmettent des messages demeurent des partenaires stratégiques. Mais, faut-il qu’ils soient mieux outillés. D’où la tenue de cet atelier de formation.

Le présidium

Deux jours durant, plusieurs modules ont été servis aux participants. Les activités de production de l’électricité ont été développées par Paul Compaoré. « La SONABEL dispose de plusieurs sources d’alimentation du réseau électrique. Au nombre desquelles les centrales thermiques diesel, hydroélectriques (3%), solaires (4%) et les lignes d’interconnexion avec la Côte d’Ivoire et le Ghana (65%) », a-t-il rappelé.

Sa communication a suscité des questions et des échanges avec les journalistes. Des préoccupations soulevées, l’on peut retenir : quelle est la situation actuelle des interconnexions avec le Ghana et la Côte d’Ivoire ? Pourquoi la SONABEL ne maximise pas sur le solaire ? Quel est le nombre des barrages hydroélectriques au Burkina Faso et leurs apports (...) ?

Le chef de département mouvement d’énergie, Grégoire Tapsoba

Présentant un exposé sur la gestion de la pointe de charge, le chef de département mouvement d’énergie, Grégoire Tapsoba, a affirmé que la SONABEL gère la période de pointe avec beaucoup de satisfaction cette année 2022. Même si, avoue-t-il, l’équilibre entre l’offre et la demande est précaire. Selon la division gestion prévisionnelle du département mouvements d’énergie, la pointe prévisionnelle calculée est de 450 MW. Évoquant les contraintes et limites dans l’exploitation du réseau de distribution en période de forte demande d’électricité, le directeur de la distribution, Abdoulaye Zongo, a insisté sur l’arrivée de la chaleur qui augmente les contraintes thermiques sur le matériel électrique, la propension de la clientèle à consommer plus d’énergie pendant la période chaude, la structure aérienne des lignes électroniques qui les exposent à l’intempérie et à l’action humaine etc.

Il a, par la suite, donné un aperçu des chiffres clés des branchements. L’on retient que la SONABEL a enregistré 893 842 abonnés en fin 2021. A cette même période, 95 033 branchements ont été réalisés contre environ 73 148 en 2020 soit une évolution de 30%. Quant au taux d’électrification, il est estimé à environ 45% en 2020.

Le DCC, Abdoulaye Sawadogo, prône l’usage des facilités pour payer ses factures

Le directeur commercial et de la clientèle de la SONABEL (DCC), Sawadogo Abdoulaye, a, lui aussi, présenté une communication en lien avec les défis de la commercialisation de l’énergie en période de pointe. La principale préoccupation en matière de commercialisation, à l’écouter, demeure les montants des factures pendant cette période. « Quand, il y a des coupures, la température des appareils que nous utilisons (ventilateurs, climatiseurs, réfrigérateurs et congélateurs) augmente. C’est ce qui explique le fait que les factures ne sont pas moindres. Au contraire ça peut être plus », se défend-t-il. Hormis cela, le cheval de bataille de la SONABEL est la satisfaction de sa clientèle. C’est en cela que s’inscrit la vulgarisation du prépaiement et les paiements électroniques, explique M. Sawadogo. « Ça ne sert plus de venir s’aligner au guichet SONABEL pour payer sa facture ou acheter ses unités. Nous avons aujourd’hui, neuf partenaires de paiements électroniques auprès desquels le client peut le faire avec son téléphone 24/24. Il s’agit, entre autres, de Orange, Moov, Yup, Coris Money », soutient-il.

Le chef du département de sécurité, Larba Dipama, invite les usagers de l’électricité à la prudence

A qui profitent les pénalités de retard, a demandé un journaliste. « Les pénalités rentrent dans les caisses de la SONABEL. Ces pénalités sont utilisées pour réparer les préjudices du retard », a rétorqué le DCC. Le dernier intervenant, le chef du département sécurité, Larba Dipama, a défini l’électrisation comme étant le passage du courant électrique à travers le corps humain et l’électrocution, le décès suite à l’électrisation. Selon les chiffres officiels, la SONABEL a recensé en 2019, 11 électrisations dont 9 décès, 10 électrisations dont 8 décès en 2020 et en 2021, 14 électrisations dont 9 décès. Des chiffres dus au non-respect des consignes du code de l’urbanisme, selon M. Dipama qui recommande aux uns et aux autres de prendre ou observer les mesures nécessaires pour ne pas être victimes d’une électrisation ou une électrocution. Il s’agit notamment de réaliser les installations avec un disjoncteur différentiel de tête pour protéger l’installation associé à un puits de terre ; pour les bâtiments à coté des lignes de haute tension, il faut observer un retrait de trois mètres avec les bornes coté en face de voie publique (code général de l’urbanisme) ; libérer les différents supports qui sont emprisonnés par les hangars et autres constructions ; éviter de s’installer sous les lignes ou construire les maisons sous les lignes électriques.

Denise Coulibaly de Savane médias a exprimé sa satisfaction à l’issue de la formation

A l’issue des travaux, le DCC a positivement apprécié le déroulement de la session et compte sur les journalistes pour l’éveil de conscience au niveau de la masse. Denise Coulibaly, journaliste à Savane médias, avoue tirer bénéficie de cette formation. « Dans l’ignorance, nous disons chaque jour que l’interconnexion n’est pas bien. Il faut qu’on produise notre propre électricité. Grâce aux explications des techniciens, j’ai compris que nous critiquons pour juste critiquer. L’interconnexion nous revient moins chère. Ce que j’ai le plus retenu de cette formation, c’est la question sécuritaire. Désormais, j’éviterai au maximum les bricolages à la maison ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 mars 2022 à 17:47, par phil En réponse à : Tenkodogo : La SONABEL renforce les capacités des journalistes

    Bonjour à tous
    Qui peut me dire à quoi sert ce genre de réjouissance c’est une insulte à l’encontre du peuple Burkinabé qui peine a avoir de l’électricité au quotidien
    Cette somme aurait été utile à ailleurs,à commencer par l’amélioration des conditions d’accueil aux différent guichets SONABEL pauvre de nous nous sommes vraiment tombés bas !!bas !!
    A l’heure du tout numérique,cette formation pouvait se faire à distance avec des outils performants(ZOOM,TEAMS.....°)
    Au non !!! nos chers PERDIEM
    C’est vraiment pathétique,courage courage tout va bien nous sommes en restauration de la société

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