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Inégalités de genre au Burkina : Le Cadre de concertation genre plaide pour une implication des femmes dans les processus de paix

Publié le samedi 26 mars 2022 à 21h54min

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Inégalités de genre au Burkina : Le Cadre de concertation genre plaide pour une implication des femmes dans les processus de paix

Le Cadre de concertation genre (CCG) et l’ambassade de Belgique au Burkina ont organisé, en différé, un atelier de commémoration de la Journée internationale de la femme, le jeudi 24 mars 2022 à Ouagadougou. Placé sous le thème « Mise en œuvre au Burkina Faso de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations-Unies », cet atelier vise à solliciter une grande marge de manœuvre pour les femmes dans les processus de résolution des conflits.

En octobre 2000, le Conseil de sécurité des Nations-unies a adopté à l’unanimité la Résolution 1325, un cadre juridique historique et politique qui marque l’importance de la participation des femmes et l’intégration de la dimension genre dans les négociations de paix, la planification humanitaire, les opérations de maintien de la paix, la consolidation de la paix et la gouvernance post-conflit.

En vue de rendre opérationnel le plan d’action national 1325, les membres du CCG, du ministère en charge du Genre et d’autres acteurs ont initié cette rencontre d’échanges. Il s’agira, au cours des échanges, de montrer l’importance et l’enjeu de la mise œuvre de la résolution 1325 dans le contexte actuel du Burkina Faso ; de faire un état des lieux du plan d’action de la résolution, et d’identifier et fédérer les approches pertinentes à mettre en œuvre.

La ministre en charge du genre et de la famille, Salimata Nébié, a salué le cadre de concertation

La ministre en charge du Genre, Salimata Nébié, a rappelé que le Burkina Faso s’est doté d’un plan d’actions national 2020-2022 pour la mise en œuvre de la Résolution 1325. Ce plan d’action, a-t-elle indiqué, est à son terme, et son renouvellement est imminent. « Etant donné que cette activité servira de cadre pour la participation effective de toutes les femmes dans les processus de paix, de cohésion et de consolidation de la paix, je voudrais vous rassurer que les conclusions qui sortiront de cet atelier seront intégrées dans le nouveau plan d’action », a ajouté la ministre.

Pour l’ambassadeur de Belgique, Jean Jacques Quairiat, cette initiative entre dans le cadre d’une sensibilisation des partenaires et gouvernants pour l’implication des femmes dans les processus de résolution de conflit. La Belgique, chef de file de ce cadre de concertation et point focal des partenaires techniques et financiers, a réitéré son soutien au CCG à travers la voix de son ambassadeur. Tout en dénonçant le faible taux de femmes à l’Assemblée législative de la transition (ALT), le diplomate belge a souhaité que l’autre moitié du ciel soit représentée conséquemment dans les sphères de décision au Burkina Faso.

L’ambassadeur du royaume de Belgique au Burkina, Jean-Jacques Quairiat a encouragé les acteurs engagés pour la lutte

Les conclusions de ces échanges devront améliorer la contribution des femmes à la résolution des conflits, aux négociations, à la signature des accords. « Lorsque vous signez des accords de paix sans avoir pris en compte l’intégration du genre, la promotion des femmes, on aboutit sans doute à des accords généralement voués à l’échec. Au Burkina Faso, on ne peut pas faire de paix sans la partie importante de la population, notamment les femmes », a-t-elle conclu.

S.I.K (stagiaire)
Lefaso.net

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