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Commerce international : L’Ecole burkinabè des affaires échange sur la ZLECAf et ses avantages pour le Burkina

Publié le vendredi 25 mars 2022 à 18h38min

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Commerce international : L’Ecole burkinabè des affaires échange sur la ZLECAf et ses avantages pour le Burkina

L’Ecole burkinabè des affaires a organisée une conférence publique ce jeudi 24 mars 2022 à la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, à Ouagadougou. Objectif, échanger sur la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf) et ses opportunités pour le Burkina-Faso.

La conférence était placée sous le thème : « La Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf), quelles opportunités pour le Burkina-Faso ? ». Il s’agit d’un thème d’actualité qui mobilise aussi bien les décideurs que les acteurs du monde économique pour le développement des chaînes de valeur aux niveaux régional et continental, selon les organisateurs. A travers ce thème et par l’intermédiaire des experts du domaine, les initiateurs disent souhaiter apporter leur contribution aux débats sur les implications de la mise en œuvre de la ZLECAf.

L’objectif général de cette conférence, précisent-ils, est de permettre aux étudiants en master spécialisé Supply chain et achats (SCA) de découvrir les opportunités liées à la mise en œuvre de la ZLECAf. Ce master permet aux apprenants d’appréhender le rôle de la SCA au niveau du Burkina Faso et dans l’environnement international, d’assimiler les fondamentaux des différentes activités de la logistique et des achats (approvisionnement, production distribution, transport, transit, douane et échanges internationaux).

Karim Ouattara, directeur général de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso, parrain de la conférence publique

Ce prestigieux Master Supply Chain et Achats est à sa deuxième promotion , rappelle Karim Ouattara, le directeur général de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso, parrain de la conférence. Il constitue un levier de compétitivité des entreprises dans un contexte de globalisation de l’économie marqué par la crise sanitaire mondiale du covid-19 et les évolutions technologiques de plus en plus poussées. Et le master Supply Chain et Achats constitue, de l’avis de M. Ouattara, une réponse adéquate à ces préoccupations de l’heure.

Et c’est dans le cadre de leur formation académique que des conférences ont été introduites dans l’approche d’apprentissage. Pour répondre aux exigences de la formation académique et pour renforcer les capacités et l’immersion des étudiants dans des réflexions sur des thématiques en lien avec le management de la chaîne globale d’approvisionnement. En outre, la conférence est un tremplin d’échanges de données entre les différents acteurs du monde des affaires au Burkina Faso.

La ZLECAf, avantages et risques

Pour leur conférence inaugurale, les étudiants de la deuxième promotion ont choisi de rechercher les opportunités pour le Burkina Faso en lien avec la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf). « Il convient de reconnaître que son choix, au-delà de son intérêt pédagogique, vient à point nommé car il s’agit là d’un thème qui mobilise en ce moment les attentions aussi bien des décideurs que des acteurs du monde économique concernés par le développement des chaînes de valeur au niveau régional et continental », a fait observer Karim Ouattara.

Le directeur général de la Maison de l’entreprise du Burkina a aussi fait observer qu’« Avec un marché potentiel de plus de 1,2 milliard de consommateurs et un Produit intérieur brut de 3 000 milliards de dollars US, la ZLECAf constitue un véritable avantage pour le développement des échanges intra-africains surtout dans un contexte où la pandémie de la covid-19 a fini de nous convaincre de la nécessité de développer la résilience des pays africains ».

Le principal communicateur, Seydou Ilboudo, par ailleurs directeur général du commerce, a fait remarquer qu’en intégrant la ZLECAf, le Burkina Faso verrait ses exportations vers l’Afrique augmenter significativement de 8 à 14% en fonction des approches de libéralisation, c’est-à-dire au moins 21,4 milliards supplémentaires par an. « On observera une augmentation de 1% du PIB. En d’autres termes, plus la libéralisation commerciale est ambitieuse et plus l’augmentation des exportations vers les partenaires africains est forte », a-t-il prédit.

Il a aussi ajouté que « Les exportations du Burkina Faso augmenteraient de manière significative vers toutes les sous-régions africaines, en dehors de l’Afrique de l’Ouest, avec les augmentations les plus prononcées vers des pays tels que l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Ouganda, le Rwanda, la Tunisie et le Zimbabwe. Les produits d’exportations concerneront le coton et le textile, les oléagineux, les cuirs et peaux, le bétail/viande et les minéraux ».

Cependant il note des risques liés au faible niveau d’industrialisation du pays, à la concurrence étrangère, aux coûts de production relativement élevés, etc.
Pour rappel, l’École burkinabè des affaires (EBA) est une des institutions de formation de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, mise sur pied en partenariat avec Toulouse business school (TBS). L’EBA constitue une réponse à la problématique de la main d’œuvre qualifiée au Burkina-Faso, à travers l’offre de formations professionnalisantes au nombre desquelles ; le Master spécialisé Supply Chain et achat.

Patricia Coulibaly (Stagiaire)
Lefaso.net

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