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Développement des médias : la SODEMA s’enracine au Burkina

Publié le jeudi 1er décembre 2005 à 07h29min

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Boureima Sigué

Une initiative africaine au départ, concrétisée grâce au soutien financier du
département d’Etat américain. Voici en une phrase résumée par Boureima
Jérémie Sigué, le contexte de naissance de la société pour le développement
des médias en Afrique (SODEMA).

Deux mots-clés ont été prononcés par les conférenciers : indépendance et
liberté de la presse. C’est donc autour de ces deux concepts que 53
journalistes de toute l’Afrique se sont retrouvés du 5 au 7 octobre 2005 au
Cameroun pour porter sur les fonts baptismaux, la SODEMA.

23 pays y
étaient représentés. Le Burkina y était représenté par le directeur général des
Editions Le Pays, journaliste et ancien président le l’Observatoire national de
la Presse ( ONAP) et par Ouézen Louis Oulon, président de Reporters du
Faso.

L’originalité de la SODEMA réside, selon M. Sigué, dans son caractère
continental et plurilingue. Chaque région de l’ Afrique possède un bureau
régional. Celui de l’Afrique de l’Ouest est basé à Bamako, au Mali. C’est
d’ailleurs ce pays qui abritera la prochaine réunion annuelle de la SODEMA
pour faire le point sur la mise en place des sections nationales.

Au niveau du Burkina, cette tâche a été confiée au coordonnateur pour le
Burkina, Ouézen Louis Oulon. Ce dernier a annoncé une assemblée
générale constitutive le 16 décembre à Ouagadougou. Cette assemblée se
tiendra à l’issue d’un séminaire de formation qui se tiendra du 14 au 16
décembre à Ouagadougou.

La SODEMA tient ainsi à marquer sa priorité pour
la formation de ses membres. Il s’agit, selon les conférenciers, de revaloriser
le métier de journaliste, de défendre la liberté de presse tout en faisant la
promotion de médias de qualité par le renforcement de leurs capacités.

Ces
missions nécessitent la mobilisation de moyens financiers énormes. Et
question de journaliste : "de quels moyens dispose la SODEMA pour
atteindre ses objectifs ?". Pour les conférenciers, les Américains sont disposés
à soutenir la jeune structure, mais ceci n’est pas exclusif, au nom du principe
de liberté cher. Les responsables se sont dit ouverts à tout partenariat.

En
outre, a tenu à préciser le président fédéral, "il n’y a pas d’antinomie entre la
SODEMA et les autres structures nationales , régionales ou internationales.
Ce qui est recherché selon lui, c’est la complémentarité.
De façon générale , les confrères présents à la conférence de presse ont
félicité les deux conférenciers qui ont permis au Burkina d’occuper la
présidence fédérale de la SODEMA. Ce qui est non seulement une marque
de confiance, mais de sérieux.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays

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