Il s’agit du "Projet d’appui à la prévention et à la résolution des conflits dans la zone pastorale de Samorogouan (PRéPaC)" du CESAO-PRB et du "Projet d’appui aux mécanismes endogènes de prévention, médiation et résolution de conflits pour le renforcement de la cohésion sociale dans la région des Hauts-Bassins" de l’OCADES-Bobo financés par l’ambassade royale du Danemark au Burkina Faso et cela sur la période de janvier 2022 à décembre 2023.
La cérémonie d’ouverture était placée sous le parrainage de Monseigneur Paul Ouédraogo.

Les participants

L’atelier vise à mobiliser l’ensemble des parties prenantes autour des projets financés par DANIDA dans la région des Hauts-Bassins afin d’assurer une meilleure exécution. Les parties prenantes prendront également connaissance des principales activités et le plan opérationnel des six premiers mois. Au programme il y a aussi des échanges sur les enjeux des projets et la nécessité d’une réelle implication et d’une forte adhésion pour une durabilité des actions à mettre en œuvre.

Le CESAO-Pôle régional Burkina Faso et l’OCADES-CARITAS Bobo bénéficient de l’accompagnement financier de l’ambassade royale du Danemark au Burkina Faso pour la mise en œuvre de leurs projets sus identifiés et ce, sur la période de janvier 2022 à décembre 2023.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de promotion des droits humains, de la paix et de la cohésion sociale sur la période 2021-2025 financé par DANIDA. Les deux projets ont été retenus suite à un appel à projet par l’Unité d’appui technique (UAT) aux OSC, qui est le bras technique de l’ambassade du Danemark au Burkina Faso.

Lamine Soulama, haut-commissaire de la province du Houet

Pour une synergie d’action, les deux organisations non gouvernementales ont décidé de procéder à un lancement unique des deux projets.
Ces projets visent à contribuer à la prévention des conflits, d’où la coexistence pacifique des communautés dans leurs différentes zones d’intervention.
Comme le rappelle Lamine Soulama, haut-commissaire de la province du Houet, le Burkina Faso traverse actuellement des moments difficiles. Dans la recherche de solutions à ces difficultés, les populations et le gouvernement doivent s’organiser pour ramener non seulement la sécurité mais aussi remédier aux crises identitaires, communautaires, participer à la résolution des conflits dans leur terroirs. Il salue en ce sens l’apport de ces deux projets dans la région des Hauts-Bassins.

Rosalie Ouoba, présidente de l’association nationale CESAO

Selon Rosalie Ouoba, présidente de l’association nationale CESAO, ce projet est d’une grande importance pour eux dans la mesure où la gestion des ressources naturelles est devenue extrêmement difficile dans un contexte déjà rude. Par rapport à cela, il est donc important que les populations puissent s’entendre, qu’il y ait une paix qui permette que les populations puissent exploiter les ressources naturelles.

C’est dans ce sens que ces projets qu’ils vont bientôt mettre en œuvre permettront de contribuer à une paix sociale au niveau des différentes populations de cette commune. Ici il s’agit de la zone de Samoroguan qui est une zone pastorale où effectivement il est important que producteurs et pastoraux puissent s’entendre pour arriver à gérer les ressources naturelles qui deviennent de plus en plus rares. Pour obtenir ce vivre ensemble apaisé, ils vont renforcer les mécanismes traditionnels, faire des formations pour que les gens puissent effectivement dialoguer ensemble pour arriver à une exploitation apaisée des ressources naturelles en vue d’un développement durable au niveau de la province.

Abbé Arsène Palm, secrétaire exécutif de l’OCADES-Bobo

Pour l’Abbé Arsène Palm, secrétaire exécutif de l’OCADES-Bobo, on ne peut pas vivre ensemble sans qu’il y ait de petits problèmes. Aussi, la guerre qu’il faut éviter, est la guerre d’ethnie, de religion. Cependant, dans la société africaine il y a des mécanismes endogènes pour la cohésion sociale qui sont efficaces. Sur le terrain, ils passeront donc par l’animation, faire connaître le projet, rencontrer les différentes autorités de la région, et toutes les composantes de la société pour les aider à prendre conscience que chacun a un pouvoir pour le vivre ensemble car, dit-il, « de la même manière que nous avons le pouvoir pour mettre le feu, nous avons aussi un pouvoir pour éteindre ce feu ».

Dr Bertin Lukandan, représentant du partenaire financier DANIDA

Selon Dr Bertin Lukandan, représentant du partenaire financier DANIDA, bien que depuis quelques années, l’ambassade royale du Danemark est aux côtés du gouvernement burkinabè, leur collaboration avec le CESAO et l’OCADES est une première. Par ailleurs, leur intervention financière pour le projet du CESAO est de 90 millions de francs CFA et 99 de millions de francs CFA pour celui de l’OCADES-Bobo.

Haoua Touré
Lefaso.net