La situation des personnes handicapées est préoccupante dans nos pays. Elles sont souvent victimes de préjugés, de stigmatisation et même d’exclusion dus à leur handicap. Ces personnes représentent pourtant une frange importante des populations. En effet, près de 15% de la population mondiale souffrent d’une forme de handicap et environ 80% de ces personnes vivent dans les pays en développement.

Au Burkina Faso, la situation n’est pas différente. Selon le dernier recensement général de la population, ils sont estimés à 2 900 938 à souffrir d’une incapacité à produire due à un handicap. En dépit de leur nombre très élevé, les droits des personnes handicapées ne sont pas garantis par l’Etat ou par la communauté dans laquelle elles vivent.

Sidiki Dramé (à droite) recevant son attestation des mains de Leila Ouédraogo, représentant l’Ambassade des Etats-Unis

Créée en 1962 aux Etats-Unis, Special Olympics, qui est actuellement présent dans 180 pays, fait de la promotion par le sport des droits de ces personnes, notamment handicapées intellectuelles, son cheval de bataille. L’Association, de par sa section au Burkina Faso, a choisi de se faire accompagner dans cette lutte par des hommes de médias qu’elle a outillés le samedi 12 mars 2022.

« La rencontre de ce matin a pour but de partager avec le monde de la presse la nature et les missions de Special et surtout de discuter des questions de plaidoyer afin qu’ils soient mieux outillés sur les questions de handicap intellectuel et de mieux relayer les informations sur le terrain », a indiqué Annick Pikbougoum, directrice exécutive de Special Olympics Burkina (SOB).

Les journalistes posant avec les initiateurs de la formation

Une vingtaine de journalistes sportifs a pris part à la formation portant sur diverses thématiques. « Connaissances générales sur le handicap », « Protection et promotion des droits des personnes handicapées », « Présentation de Special Olympics », ont été entre autres les thèmes sur lesquels les journalistes ont été formés. « Nous pensons pouvoir mieux outiller les journalistes en technique de plaidoyer sur les questions de handicap en général et plus particulièrement sur le handicap intellectuel à travers la pratique du sport afin de lever certaines équivoques ou certaines zones d’ombre en ce qui concerne la pratique du sport par la personne déficiente intellectuelle. Nous souhaitons que les journalistes soient notre relais sur le terrain et qu’ils soient les porte-voix des personnes déficientes sur le terrain », a ajouté la directrice exécutive de Special Olympics Burkina.

En rappel, Special Olympics est une organisation internationale qui œuvre pour la promotion de la personne déficiente intellectuelle par le biais du sport. « Par la pratique du sport, nous pensons que l’inclusion de la personne handicapée intellectuelle peut être effective sur le terrain », a affirmé Annick Pikbougoum.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net