L’atelier de présentation des résultats de ce projet de recherche sur la « production et utilisation de données factuelles pour l’aide aux décisions dans le cadre de la couverture sanitaire universelle au Burkina Faso » (PUD-CSU) se tient les 14 et 15 mars 2022. Cette recherche a été menée par les chercheurs de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) et de l’Institut panafricain de recherche sur les médias, l’information et de la communication (IPERMIC), en collaboration avec le ministère en charge de la santé et financée par l’Union européenne.

Vue des participants

Par ailleurs, le PUD-CSU est, selon le principal investigateur, Pr Seni Kouanda, un projet de recherche qui a permis de produire des connaissances et de fournir des données probantes pour la prise de décisions dans le secteur de la santé. Lequel projet vise à renforcer le leadership du ministère de la Santé en matière de priorisation basée sur l’évidence, la mobilisation, l’allocation et l’utilisation des ressources sanitaires.

Des actions menées par étapes

Selon les explications de M. Kouanda, au cours de la réalisation de cette recherche, plusieurs actions prioritaires ont été menées dont la constitution d’une base de données d’aide à la décision en matière de couverture sanitaire universelle et de la communication des résultats des analyses et des données factuelles aux décideurs, aux cadres techniques et au grand public. En plus de celles-ci, il a été question de la mise en place aussi d’une unité d’aide à la décision (UAPD) en matière de la couverture sanitaire universelle.

Pr Seni Kouanda, principal investigateur dudit projet de recherche

Ainsi, la mise en œuvre de ces actions a été réalisée à travers plusieurs étapes, selon ses dires. Il s’est agi notamment de l’identification des questions prioritaires de recherche pour la CSU, de la collecte et de l’analyse des données et de l’accompagnement technique des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la CSU. A ces différentes étapes s’ajoutent également les activités de plaidoyer, de l’adaptation, de la diffusion et de la vulgarisation des résultats de la recherche dont la présente présentation des résultats de la recherche menée durant les 31 mois (mars 2019 à octobre 2021).

Pour aboutir à ces résultats, comme dans tous travaux de recherche, les chercheurs de l’IRSS et de l’IPERMIC se sont posé plusieurs questions. Parmi la liste des questions posées il y a, entre autres, « comment les populations participent et adhèrent au processus de la CSU ? Quelles sont les stratégies d’adaptation des personnels de santé et plus particulièrement à la CSU ? Que faire pour augmenter l’adhésion et la rétention de la population dans les systèmes d’assurance maladie à base communautaire (AMBC) ? Et comment inciter les personnels de santé à adopter les bonnes pratiques professionnelles pour une prise en charge de qualité des populations ? ».

Pr Sylvin Ouédraogo, directeur général de l’Institut de recherche des sciences de la santé

Quant aux premiers responsables de ces instituts chargés de la recherche, ils ont pris tour à tour la parole pour féliciter les différentes parties prenantes pour l’aboutissent de cette recherche qui influencera sans doute les décisions des décideurs par des données probantes. Selon le directeur général de l’IRSS, le Pr Sylvin Ouédraogo, les résultats qui seront présentés aujourd’hui proviennent de trois années de recherche de dur labeur. Ils aideront, précise-t-il, à n’en point douter les décideurs à opérer des choix judicieux dans la mise en œuvre des politiques visant la couverture sanitaire universelle.

Les chercheurs du Burkina posent ensemble

Le directeur général du CNRST, le Pr Maxime Drabo, a pour sa part indiqué que la présentation de ces résultats revêt un double intérêt. Au plan scientifique, la thématique de la CSU constitue un sujet pertinent et d’actualité qui ouvre des perspectives prometteuses de recherche. Quant au plan social, il a précisé que les résultats soumis à leur appréciation devraient contribuer à booster la communication autour des reformes qui visent la couverture sanitaire universelle et servir d’outils d’aide aux préjugés qu’entretiennent les populations en matière d’assurance maladie.

Pr Maxime Drabo, directeur général du centre national de la recherche scientifique et technologique

Lançant officiellement l’atelier de présentation des résultats de la recherche, le secretaire général du ministère en charge de la santé, Dr Lionel Ouédraogo, a quant à lui conclu que l’exploitation et l’utilisation des résultats issus de cette recherche permettront de faire progresser plus rapidement vers la couverture sanitaire universelle.

Yvette Zongo
Lefaso.net
Crédit photo : L’Observateur