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Ordre national des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat : Le diagnostic peu reluisant des membres du Sud-Ouest

Publié le samedi 12 mars 2022 à 20h12min

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Ordre national des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat : Le diagnostic peu reluisant des membres du Sud-Ouest

L’Ordre régional des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat du Sud-Ouest dit constater un dysfonctionnement de sa faitière nationale depuis quelques années. Malgré différentes approches en interne pour redynamiser la structure et répondre aux aspirations de ses membres, les choses sont restées en l’état. C’est cette situation qui a justifié la tenue d’une conférence de presse, le vendredi 11 mars 2022, au Centre des jeunes du district sanitaire de Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-Ouest.

Selon les organisateurs de la conférence de presse, l’Ordre national des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat du Burkina se porte mal, pour diverses raisons. Du diagnostic posé, il ressort que dans son ensemble, « l’ordre saigne abondamment et si rien n’est fait, il mourra ».

Aussi, selon eux, après un examen clinique minutieux de l’état de santé de l’Ordre national, ils constatent un cœur défaillant puisque le bureau de onze membres, dont le mandat de trois ans est expiré depuis le 15 mai 2018, n’a pas pu fonctionner au-delà de six mois au départ. A ce jour, le bureau ne compte que deux membres : la présidente et la vice-présidente.

En plus, ils estiment que l’ordre n’est plus un cadre fédérateur des associations et syndicats de sages-femmes. Les conférenciers notent aussi des critères méconnus et ségrégationnistes qui ne permettent pas à tous de jouir du droit d’inscription et de cotisation à l’Ordre. En outre, certains membres de bureau, national comme régional, ignoreraient royalement ce qu’est l’intérêt général ; seul l’intérêt privé guide certains.

Le secrétaire général adjoint à la communication de la section régionale de l’Ordre, Souleymane Dicko, va plus loin en expliquant que la présidente bafoue le droit le plus élémentaire des membres de l’Ordre, à savoir l’inscription pour les nouveaux et le renouvellement pour les anciens. « J’ai par devers moi les dossiers de plusieurs collègues qui souhaitent s’inscrire ou se mettre à jour vis-à-vis des statut et règlements de la structure, mais nous sommes bloqués par la présidente qui octroie ce droit à qui elle veut », assure M. Dicko.

Face à la situation qui prévaut, plusieurs démarches ont été entreprises pour interpeller le bureau national sur les aspirations de ses membres, explique le vice-président de l’Ordre national des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, section du Sud-Ouest, René Pooda. « Nous avons saisi notre ministre de tutelle en son temps, qui avait instruit son conseil juridique pour le problème. Mais jusque-là, la situation demeure en l’état. Il est toujours bon de laver le linge sale en famille, mais quand certaines personnes font la sourde oreille à des critiques objectives, vous êtes obligés d’étaler certaines choses aux yeux de tous », ajoute M. Pooda.

Un sursaut d’orgueil s’impose

Les organisateurs de la conférence de presse appellent les uns et les autres à une prise de conscience et à un sursaut d’orgueil. Pour le vice-président René Pooda, « nous sommes tous comptables de la situation qui prévaut actuellement. Certains, à un moment donné, n’ont pas voulu s’assumer dans une structure qui leur appartient, personne ne voulait être le porte-flambeau. Il est temps qu’on se mobilise et qu’on fasse de la structure ce que nous voulons qu’elle soit. Prenons l’exemple de nos collègues des autres Ordres (infirmiers, pharmaciens) qui font fonctionner leur ordre dans le bon sens ; ce sont des modèles qui doivent nous inspirer ».

Les conférenciers demandent tout simplement à la présidente sortante de passer le témoin, d’autant plus qu’elle occupe un poste dans une structure internationale. « Nous n’avons rien contre sa personne, nous sommes contre la gestion privée et ségrégationniste de notre structure. Qu’elle rende le tablier pour qu’une autre personne plus disponible se donne à fond pour la vitalité de notre Ordre que nous voulons en phase avec nos aspirations », souhaite Souleymane Dicko, le secrétaire général adjoint à la communication de la section régionale du Sud-Ouest.

Boubacar TARNAGDA

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