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Conflit linguistique dans les couples en milieu urbain : Cas des villes de Koudougou et de Ouagadougou

Publié le jeudi 10 mars 2022 à 12h00min

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Conflit linguistique dans les couples en milieu urbain : Cas des villes de Koudougou et de Ouagadougou

Introduction

Les grandes villes africaines sont caractérisées par une norme linguistique : le multilinguisme. Les villes de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso et de Koudougou, la troisième ville sont des pôles de commerces importants et de services qui se retrouvent peuplées par la plupart des ethnies du pays. On y retrouve également d’autres ethnies venant de la sous région. Dans cet univers linguistique, on assiste ainsi à « une guerre des langues » que J. L. CALVET (1999, p. 290) estime étant une métaphore commode, car les langues, elles-mêmes ne peuvent pas se faire la guerre. Ce sont les êtres humains qui luttent, s’opposent ou composent. Et nous pouvons suivre leurs relations conflictuelles à travers les relations entre leurs langues ».

Cependant, dans ce plurilinguisme, le contact de langue engendre des attitudes qui provoquent chez certains ethniques un rejet de leur langue vernaculaire au profit des langues véhiculaires.

Ces langues sont entre autres le français et le mooré. Pour le cas spécifique du français, A. NAPON (1992, p. 37) affirme : « Vu l’importance de la langue française dans le champ communicatif burkinabè, les langues nationales ont du mal à s’imposer dans la communication sociale. ». Cela relance le problème général de la gestion des langues en milieu urbain. Cette situation appelle les interrogations ci-après :

Quelles sont les attitudes de la population envers les langues véhiculaires dans ces deux villes ? Pourquoi certaines ethnies choisissent-elles d’adopter la langue véhiculaire au détriment de leur langue vernaculaire ? Quelles sont alors les conséquences ? Comment peut-on minimiser ce comportement langagier ? Pour répondre à cette problématique, nous avons émis les hypothèses suivantes :

-  les populations des deux villes ont une attitude favorable à l’acquisition des langues véhiculaires.
-  Les représentations, les raisons socioéconomiques poussent certaines ethnies à l’abandon de leur langue.
-  Une politique linguistique favorable à la valorisation des langues vernaculaires peut éviter la disparition de certaines langues.

L’objectif de notre travail consiste à faire l’état des lieux de la vernacularisation des langues véhiculaire et de proposer des solutions pour minimiser la disparition des langues. Pour réaliser ce travail, nous l’avons inscrit dans la théorie de la sociolinguistique urbaine selon J. L. Calvet (1994, p. 10) : la ville comme facteur d’unification linguistique, la ville comme lieu de conflit de langues et la ville comme lieu de coexistence et de métissage linguistique.

1. Approche conceptuelle

Pour le dictionnaire de linguistique J. Dubois (1994, p. 504), la langue véhiculaire se définit comme suit : « Dans les régions où vivent plusieurs communautés linguistiques différentes, une langue de la région peut être utilisée d’une manière privilégiée pour l’intercompréhension. On dit alors que la langue est véhiculaire ou supra locale. » . Quant à la langue vernaculaire J.L. CALVET (1999, p.79), affirme qu’« une langue vernaculaire ou grégaire est une langue de petit groupe, qui limite donc la communication à quelques-uns et dont la forme est marquée par cette volonté de limitation ».

Ainsi,

Par opposition à la langue véhiculaire, la langue vernaculaire est un système linguistique spécifique employé dans la région ou dans la commune d’origine. Comme le dioula en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Mali, le vernaculaire d’une région peut devenir le véhiculaire dans d’autres pays. Mais il n’est vernaculaire que là où il est la langue maternelle, (DUBOIS 1994).

On entend donc par vernacularisation des langues véhiculaires, un processus d’adoption d’une langue véhiculaire par un individu ou par une communauté linguistique pour en faire une langue vernaculaire. Par ailleurs, M. L. MOREAU (1997, p. 292) donne une explication plus poussée de la vernacularisation. Pour lui, elle peut désigner deux processus légèrement différents : c’est le fait pour une langue « étrangère » de devenir « locale » et le fait pour une langue « non domestique » de devenir « domestique ».

Une langue est dites minoritaire, quand dans une étendue donnée elle est moins parlée qu’une autre. Elle est également minoritaire quand elle est le fait d’une minorité nationale, c’est-à-dire d’une communauté qui n’a pas pu faire triompher son droit à l’indépendance ou au moins à l’autonomie culturelle (J. Dubois 1994, p. 304)
Après la définition de concepts, présentons à présent l’articulation de l’étude.

2. Méthodologie

Notre méthode de travail s’articule autour des points suivants :
D’abord, nous avons procédé à une revue littéraire relative à la question de la sociolinguistique urbaine. Cette étude a permis de retenir d’une part, les différentes fonctions qu’assument les langues nationales et d’autre part la fonction sociolinguistique du français au Burkina Faso.
Ensuite, elle a permis d’établir les différents rôles que les langues s’attribuent dans le processus de contact des langues.

Enfin une enquête de terrain a permis de toucher du doigt la réalité de la dynamique des langues dans ces deux villes. Trente-deux (32) familles ont pris part à cette enquête dont seize (16) sont issues de la ville de Ouagadougou et les seize (16) autres de la ville de Koudougou.

Cette recherche a été focalisée sur les couples endogamiques et exogamiques qui assument plus ou moins de façon volontaire cette réalité de vernacularisation des langues véhiculaires au sein des familles. Le questionnaire introduit a pris en compte le niveau d’étude des familles. Pour chaque ville, nous avons interrogé huit familles dont les parents ont été scolarisés et huit autres familles où les parents n’ont pas été instruits (analphabète). Le questionnaire se présente comme suit :

1-De quelle ethnie êtes-vous ?
2-Quelles langues parlez-vous en famille ?
3- Quelles sont les raisons qui vous amènent à un tel choix ?
4-A quelle occasion parlez-vous votre langue en famille ?
5- Selon vous, qu’est-ce que vous perdez en ne parlant pas votre langue ?
6- Que faites-vous pour amener votre famille à parler votre langue ?
7-Etes-vous conscient de la disparition progressive de votre langue ?
8-Quelles solutions préconisez-vous pour sauvegarder votre langue ?

3. Résultats

Au cours de notre étude, nous avons identifié plusieurs types de couples. Ces unions se présentent de la façon suivante :

-  Les époux sont de la même ethnie ou couple endogamique ;
-  Les époux sont issus d’ethnies différentes ou couple exogamique. Nous relevons aussi le cas des couples endogamiques et exogamiques instruits et non instruits ainsi que les couples où l’un des conjoints est instruit.
-  De même, notre étude a porté sur le cas des familles qui vivent sous le régime de la polygamie. Cette analyse a donné de façon chronologique les résultats suivants :

3.1. Les couples endogamiques :

-  Au sein des couples endogamiques instruits, 15% des familles communiquent en langue vernaculaire au sein de la famille, lorsque les parents comprennent et parlent la langue ethnique. Cependant, on assiste à la pénétration des langues véhiculaires. L’une d’elle est le français. Les parents communiquent en français avec leurs enfants dans le milieu familial. Dans le milieu extra-familial informel la communication se fait en mooré et en français.

Ainsi, 85% des couples interrogés communiquent en langue véhiculaire en famille. Par ailleurs, nous avons constaté des formes d’interférences linguistiques, de calques et surtout des emprunts issus du français dans le processus de communication en famille. Ce qui suppose une dynamique de tolérance entre les langues véhiculaires et vernaculaires.

-  Au sein des couples endogamiques non instruits, 2% des familles communiquent uniquement en français en famille. Il s’agit de familles issues de la migration des pays limitrophes comme le Togo et la Côte d’Ivoire. Le mooré demeure la langue véhiculaire utilisée dans la communication.

-  Au sein des couples endogamiques où l’un des conjoints est instruit, nous relevons deux situations : d’une part, nous constatons la persistance des deux langues véhiculaires (français et mooré) lorsque le conjoint non instruit est mooréphone ou lorsque ce dernier a perdu l’usage de sa langue vernaculaire.

D’autre part, lorsque le conjoint non instruit n’est pas mooréphone et parle toujours sa langue vernaculaire, nous constatons la présence des deux langues véhiculaires (français et mooré), ainsi que la langue vernaculaire dans le cas où le couple cohabite avec un membre de la famille qui la comprend et la parle. Toutefois, les langues véhiculaires restent dans les usages.

-  Par ailleurs, une remarque générale se dégage dans cette étude. En effet, certains couples endogamiques venant des régions de l’Ouest et du Sahel du Burkina Faso ont établi une règle qui est de parler en langue véhiculaire en extra-familial et en langue vernaculaire en famille. Il s’agit entre autres de couples dagara, peulh, bobo. Ces familles, bien que parlant le français et/ ou le mooré utilisent les langues vernaculaires en famille comme une forme d’irrédentisme linguistique.

3.2. Les couples exogamiques

-  Au sein des couples exogamiques instruits, 100% des couples communiquent en langues véhiculaires. Ces langues sont le français et/ou le mooré. La différence culturelle des deux parents a favorisé l’installation de la langue véhiculaire qui met les langues des parents en minorisation dans le couple. C’est le processus le plus courant de la disparition des langues.

-  Au sein des couples exogamiques non instruits, 100% des familles interrogés communiquent en mooré en famille. Cette situation est surtout favorisée lorsque la langue vernaculaire de la conjointe est le mooré. En plus de cela, nous relevons que le mooré a un poids démographique qui influence l’acquisition de la langue dans ces deux villes. La langue a aussi un poids économique.

Car, comprendre le mooré est un prestige dans un domaine économique où ceux qui détiennent le pouvoir économique locale sont en général des mooréphones.
-  Au sein des couples exogamiques dans lequel l’un des conjoints est instruit, les langues véhiculaires deviennent des langues de la famille.

3.3. Le cas des époux issus des unions dont le régime est la polygamie

-  Pour le cas des familles issues du régime de la polygamie, la situation devient complexe. en effet, lorsque le régime polygamique est endogamique, c’est-à-dire que le couple est formé d’époux issus de la même ethnie, la langue vernaculaire est préservée si les époux la comprennent et la parlent.

Par ailleurs, l’usage des langues véhiculaires reste présent au sein de la famille dans les cas suivants : lorsque les époux sont instruits, l’ordre de l’utilisation des langues sont le français langue officielle, le mooré langue véhiculaire et enfin la langue vernaculaire. Ce qui suppose que la langue vernaculaire est négligée dans la communication au sein de cette famille. Dans le cas où les époux ne sont pas instruits, l’ordre de l’utilisation des langues change avec l’usage du mooré (langue véhiculaire) suivi de la langue vernaculaire.

-  Lorsque le régime polygamique est exogamique, les langues véhiculaires deviennent la règle dans la communication au sein de la famille quel que soit le niveau d’instruction, car la différence culturelle impose une langue de cohésion dans la famille.

4. Discussions et solutions

Nous pouvons retenir de l’enquête que plusieurs situations favorisent la vernacularisation des langues véhiculaires. Ainsi, en termes de commentaire sociolinguistique, nous constatons que la vernaculariation des langues véhiculaires obéit à un certain nombre de conditions et de visions :

Sur le plan géographique, des familles burkinabè qui ont séjourné en Côte d’Ivoire ont fini par communiquer en français malgré leur retour au pays. En plus de cela, on retient que des couples de fonctionnaires en déplacement pour des raisons d’affectations, finissent par intégrer les langues véhiculaires du milieu dans leur répertoire linguistique.

En effet, lorsqu’un couple d’une autre culture se retrouve sur le plateau mossi, il finit par adopter la langue véhiculaire du terroir (le mooré) pour mieux s’intégrer. Aussi, les familles qui s’expatrient dans d’autres pays finissent par adopter le français comme langue maternelle. Le français est alors transmis à la progéniture. Par conséquent, le retour de ces derniers pour des raisons d’études dans les villes de Ouagadougou et de Koudougou permet de faire le constat de la disparition de la langue vernaculaire dans leur répertoire linguistique.

C’est pourquoi des familles ZONGO qui ont pour langue vernaculaires le mooré, optent pour l’usage du français comme langue vernaculaire. Ce qui signifie qu’une langue véhiculaire peut en remplacer une autre dans le processus de la vernacularisation des langues véhiculaires.

Au plan politique, le français s’impose comme une langue de l’administration, de l’école, de la justice, du savoir. C’est une langue officielle. Cette position fait d’elle une langue convoitée par les populations. A ce titre, de nombreuses familles s’efforcent à véhiculer cette langue au sein de la famille au détriment des langues vernaculaires. Dès le bas âge, les enfants sont initiés au français pour leur permettre d’avoir accès à l’école classique qui ne favorise que l’enseignement exclusif en français.

Ces enfants perdent la base de leur initiation à la langue vernaculaire de la famille. Une situation imposée par leurs parents qui s’efforcent à leur inculquer la langue officielle qui est aussi langue véhiculaire. En termes de représentations, l’utilisation du français dans les familles est un exemple parfait. Bien que le français soit une langue minoritaire, elle s’impose de par le prestige et le privilège qu’elle offre aux populations.

En outre, nous retenons que la politique linguistique en matière d’enseignement du français est très avancée par rapport à celle de nos langues nationales. Toute chose qui contribue énormément à faire reculer nos langues dans les sphères de communication. Car, il existe au sein de nos populations, un désir d’intégration à la société moderne dominante.

Cela a été en partie favorisé par la valorisation de la langue française par une certaine littérature africaine. Aussi, nous relevons la dissociation par la France de l’indépendance politique de celle linguistique et culturelle ainsi que la velléité dominatrice sur la masse paysanne analphabète qui a favorisé la langue française comme seule langue officielle.

Au plan socioéconomique, le mooré et le français s’imposent. Le français, avec son statut de langue officielle permet d’avoir une bonne représentation au sein de la société car, elle donne accès à une certaine position dans la société. La langue permet d’avoir accès au travail, aux services sociaux de base. Elle reste alors, une langue attrayante à laquelle les populations veulent s’identifier.

Quant au mooré, c’est une langue véhiculaire parlée par la majorité de la population du Burkina Faso. La langue tient cette position par le poids démographique de ses locuteurs, sa dispersion géographique et surtout sa vitalité. Aussi, elle permet une fédération des autres ethnies en favorisant une intercompréhension des communautés.

A ce titre, B. KABORE (2005 :53) indique que les principales langues de façon synthétique, que l’on rencontre dans la ville de Ouagadougou sont : le français (langue officielle), le mooré (langue locale), le dioula (langue véhiculaire inter-ethnique) et les langues grégaires (utilisée en milieu familial principalement).

Selon E. MONE (2011 :10) la langue nationale mooré occupe un pourcentage de 77,5% dans les usages dans la ville de Ouagadougou. Elle est suivie du français avec 8,7% et du dioula avec 4,6%. Les autres langues regroupant plus de trente langues nationales sont parlées par 9,2% de la population de la ville.

Pour le cas de la ville de Koudougou dans la région du Centre-Ouest du Burkina Faso, le groupe ethnique mossi occupe 60,01% de la population, le lyélé 18,5% et le nuni 10,6% les autres ethnies occupent 3,90% de la population (Source : ONEF, 2014, p. 13).

Enfin, d’autres situations comme les mariages issus des couples endogamiques ou exogamiques ainsi que le niveau d’instruction des couples jouent un rôle important dans l’usage des langues véhiculaires en famille. En effet, les couples endogamiques qui ne résident pas dans leur milieu culturel ont tendance à adopter une langue véhiculaire.

Aussi, les couples exogamiques dont les femmes sont issues du milieu culturel de la langue véhiculaire ont tendance à adopter cette langue véhiculaire. De plus, le niveau d’instruction à une grande influence pour le choix de la langue véhiculaire. Les couples instruits ont tendance à utiliser respectivement le français et le mooré. Quant aux couples non instruits, ils optent pour le mooré en famille.

Pour le cas spécifique des époux en régime polygamique, les époux endogamiques ont tendance à préserver la langue vernaculaire alors qu’au sein des époux exogamiques on assiste à la vernacularisation des langues véhiculaires.
Au regard de ce qui précède et du comportement langagier observé, quelles solutions pour la sauvegarde des langues ?

3.2. Solutions

Le contact de langues occasionne toujours une dynamique qui induit des disparitions ou des naissances de langues. Les langues qui ne sont plus utilisées cessent de vivre. Celles qui sont parlées montent en valeur. Cependant, le problème réel du Burkina Faso demeure la description des langues. De nombreuses langues issues des minorités ethniques n’ont pas encore connu de description.

La langue étant un patrimoine culturel, elle a besoin d’une description exhaustive et conservée dans une bibliothèque numérique accessible à tous. Il suffit d‘une simple volonté politique pour que cela soit une réalité. Nous invitons les pouvoirs politiques à inscrire cela dans leur programme.

Cette politique linguistique peut aider entre autres à la planification du corpus des langues. Par exemple, l’élaboration ou la reconnaissance officielle de dictionnaires, de grammaires. Elle peut permettre d’adopter un système d’écriture en favorisant ou non la création terminologique pour limiter ou non les emprunts aux langues étrangères.

Conclusion

La vernacularisation des langues véhiculaires est une réalité dans les grandes villes du Burkina Faso. Le contact de langues dans les villes de Ouagadougou et de Koudougou. a permis de cerner le comportement langagier des populations. En effet, une étude menée autour de trente deux (32) familles dans ces villes a mis en exergue le processus de la vernacularisation des langues véhiculaires.

Ainsi, pour éviter la disparition des langues vernaculaires, notre étude propose la description systématique de toutes les langues. Ce qui suscite un engagement politique fort des gouvernants. Il faut souligner que notre méthode de travail ne permet pas de présenter de façon exhaustive, toutes les facettes de la vernacularisation des langues véhiculaires. Mais, elle permet d’expliquer quelques situations majeures qui favorisent cet état de fait.

Références bibliographiques

BATIONO Zomenassir Armand, 2017. Les minorités ethniques face aux langues véhiculaires en milieu urbain : cas de la ville de Ouagadougou. Mémoire de master. Département de linguistique UFR/LAC, Université de Ouagadougou 86 p.
CALVET, Jean Louis, 1994, Les voix de la ville, Introduction à la sociolinguistique urbaine, Payot, Paris 308 p.

CALVET Jean Louis, 1999, La guerre des langues et les politiques linguistiques, Paris Hachettes littératures, collection « PLURIEL » 290 p.

DUBOIS Jean 1994, Dictionnaire de linguistique, Paris, Librairies Larousse, 514 p.
KABORE Bernard, 2005, La coexistence du français et des langues nationales en contexte urbain burkinabè : le cas des villes de OUAGADOUGOU et de Bobo-Dioulasso, Thèse de doctorat d’Etat, Département de linguistique, UFR/LAC, Université de Ouagadougou 364 p.

MONE Eliassa, 2011, l’avenir des langues minoritaires en milieu urbain : cas du bisa dans la ville de Ouagadougou. Mémoire de maîtrise, Département de linguistique, UFR/LAC, Université de Ouagadougou, 71 p.
Moreau Marie- Louise. (Éd), 1997, « Sociolinguistique. Les concepts de base », Liège, Mardaga, 112 p.

NAPON Abou, 1992, Etude du français des non-lettrés au Burkina Faso, Université De Rouen, thèse de doctorat (nouveau régime), 316p
Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF 2014 : 38P)

Docteur Zomenassir Armand BATIONO
Institut des Sciences des Sociétés (INSS)/Burkina Faso
zomenassir@yahoo.fr

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